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20 juillet 2016 3 20 /07 /juillet /2016 12:24

 

Sujet Thèmes du jour

"Le sevrage est-il suffisant pour guérir ?"

      Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos. 

Albert, Au départ ça a été très dur. Maintenant après deux ans et demi, je me sens différent, je ne pense plus la même chose sur l’alcool. Il était sur la promenade de Anglais lors de l’attentat, il a eu affreusement peur car il pensait que les tireurs étaient sur la prom et leur tiraient dessus, après, il n’a pas eu envie de se réfugier dans l’alcool pour effacer ce traumatisme.

Au sortir de son arrêt de l’alcool, le médecin lui ayant proposé soit la cure soit l’arrêt en situation, il a choisi, mais s’il avait fallu il aurait fait une psychothérapie. L’association a amplement remplacé toute intervention extérieure.

Antoine parle de Douce qui a fait un sevrage amélioré dans la région Parisienne, le psychiatre leur a fait connaitre toutes les associations d’anciens buveurs, à eux à choisir. En sortant elle a été à Vie Libre mais n’a pas fait de psycho, en arrivant dans le midi elle est venue à l’association SanSAS qu’elle a fréquentée assidument pendant plusieurs années.

Puis l’éloignement et sa disponibilité elle n’a plus fréquenté les réunions.

Quelques années plus tard, n’étant pas bien dans sa peau, elle a commencé une psychothérapie qui lui a fait un tel bien, qu’elle a regretté de ne pas l’avoir fait plus tôt et surtout à la sortie de sa cure parce qu’elle avait des souffrances lourdes à supportées toute seule.

Sospel a fait de nombreux sevrages, quelques cures, beaucoup de rechutes,  pense que la fréquentation d’une association est nécessaire pour arriver à s’en sortir. Il pense de toute façon que la guérison est une illusion parce qu’il ne pourra jamais plus boire sous peine de rechute. Ce qui n’est pas l’avis de tous.

J.J. nous parle de la cure au CALME : il y a d’abord le sevrage qui dure une dizaine de jours : facile en milieu protégé. Mais il est suivi par une psychothérapie de groupe qui va très loin dans la recherche de soi-même, c’est probablement durant cette psycho que le malade commence à se comprendre et à comprendre pourquoi il s’est mis à consommer, pourqoi il n’arrive pas à vivre comme tout le monde.

Comme elle sert à se comprendre soi-même, il pense que ce genre de psychothérapie devrait être proposé à tous ceux qui se sentent mal dans leur peau.

Annie pense qu’un sevrage n’est pas suffisant pour se sortir de l’alcool, il faut quelque chose de plus.

Le groupe de parole est un prolongement à la cure, même si elle a fait une psychothérapie aux Bruyères.

Cela fait trois semaines, pour diverses raisons, qu’elle n’est pas venue à la réunion, elle sent que cela lui manquait et qu’elle a besoin du groupe de  discussion.

Christophe, il faut pouvoir en parler. Ce n’est pas facile, le plus qu’il a tenu est de 90 jours sans alcool.

Après sa cure en ambulatoire au CSAPA Gioffredo, il s’est aperçu que les gens souffrent parce qu’il y a un manque de partage, parce que l’alcoolisme n’est pas seulement une maladie mais est surtout une souffrance.

Angèle, qui vient seule pour la première fois, nous explique qu’elle a commencé à voir un psy dès l’âge de 8 ans. Au lycée elle s’est mise à boire et était souvent cassée au cours.

Il y a quatre ans une amie des AA l’a extirpé de l’alcool.

Elle assistait aux réunions des AA parce qu’elle était décidée à se sortir de cette maladie et à ne plus boire.

Elle se rend compte que l’association n’est pas suffisante et qu’il lui faut un soutien spécifique.

Aujourd’hui elle veut se reconstruire, ce qui l’aide c’est l’effet miroir qu’elle retrouve autour d’elle.

Elle nous dit qu’elle est excessive comme une majorité d’entre nous. Elle aussi ne croit pas à la guérison, mais elle n’a jamais été hors alcool.

Henri, après huit jours à l’Archet II, il est ressorti clean. Il a tout fait ce que le médecin lui a dit pour s’en sortir.

Au début, il tenait pour faire plaisir à son médecin, puis au bout d’un certain temps celui-ci lui a dit qu’il fallait qu’il aille raconter son expérience à d’autre, c’était certainement pour le faire adhérer à un groupe d’anciens buveurs.

Claude bis, a essayé de s’arrêter pendant quatre ans : Bleteran ? Il a rebu avant de prendre le train pour retourner à Annecy, le Mont Blanc ? Il buvait durant la cure, l’Hôpital psy pendant un an en HDT, il arrivait à s’abreuvé durant son séjour.

Par contre à Saint Christophe, il était décidé, il a fait sa biographie, Karine, la psychologue, après une longue discussion, lui a dit qu’il n’a jamais suivi de groupe après cure et qu’il était temps qu’il le fasse.

Quand il est remonté à la Turbie, ses amis avaient mis le champagne au frais pour fêter sa guérison. Il s’est rappelé des conseils, plus une goutte et, pour en être sûr il a attendu de venir à SanSAS pour confirmer sa compréhension.

Il a continué à la voir tous les jeudis et le mardi il y avait l’association.

 Cela fait dix sept ans de cela.

Mais dès qu’il sent que dans sa tête ça ne va pas il retourne voir Karine qui lui remet les idées en place.

Mado a un problème psy, mais avec l’alcool elle ne pouvait suivre jusqu’au jour où elle est allé à Monaco.

Elle a toujours des difficultés à parler d’elle.

J.J. Au CALME c’est dans la bulle que l’on peut s’exprimer et quand 5 ou 6 personnes qui te disent la même chose, tu es bien obligé de les croire parce que ce n’est pas un professionnel mais des personnes comme toi et moi. Alors à ce moment tu entends et ne reste pas dans tes certitudes.

Dans la bulle on parle de nos troubles.

Après le Calme il aurait voulu continuer, mais le Calme vous lâche dans la nature, à vous de vous débrouiller.

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