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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 12:19

Sujet  Thèmes du jour : 

"La reconnaissance de nos efforts"

Compte rendu :
Les premiers mots ont été unanimes pour dire que personne n’attend de reconnaissance parce qu’il ou elle a arrêté de boire, surtout si la famille est restée unie. Mais…si il y a eu des ruptures avec la famille, nous avons changé, les autres n’ont pas changé et il y a une forte difficulté pour les autres membres de la famille à pardonner. (qui a bu, boira est ressortit plusieurs fois dans notre débat)
Le malade soigné ne doit pas attendre de reconnaissance parce que dans reconnaissance il y a attente et il y aura certainement déception parce que l’attente ne sera pas à la hauteur du désir. Si il doit y avoir reconnaissance, elle viendra toute seule au moment voulu. Un des membres après quelques années d’arrêt, son père lui a dit qu’il était fier de lui, parce qu’il avait réussi là ou lui avait échoué, il lui a dit qu’il était plus fort que lui. C’était une reconnaissance inattendue et d’autant plus appréciée.
La meilleure reconnaissance est celle qui vient de soi-même : fier d’avoir réussi l’arrêt de l’alcool sans avoir eu besoin de l’autre.
Un de nous pense que la reconnaissance de la famille est difficile et qu’il a connu plusieurs personnes qui s’étaient soignés, pensant que le conjoint serait satisfait, sont tombés des nues parce que non seulement il n’y avait pas reconnaissance de l’effort, mais qu’ayant changé et non le conjoint, cela s’est terminé par un divorce. Plusieurs d’entre nous connaissent des cas identiques.
Il n’y a que nous qui pouvons juger de notre propre reconnaissance. En cure à St Christophe, il s’est donné un objectif à un an : faire le marathon de Monaco un an après sa sortie de cure. IL l’a fait et son estime de soi est remonté en flèche parce que même s’il a mis quatre heures et des poussières pour ce marathon, il l’avait fait. A Bientôt au Marathon de Paris, après il pourra se reposer.
Au sein des familles, ils ne peuvent pas s’imaginer l’énergie déployée par le malade pour arriver à s’en sortir.
Tous ne sont pas comme cela, le frère de l’un d’entre nous, a fait un repas de Noël sans alcool, ni en apéro, ni sur la table, ni coupe de champagne, par respect pour ce frère qui avait pu s’en sortir.
Il faut avouer que nous avons fait baver ceux qui nous entouraient, même et heureusement si nous n’étions pas violent physiquement notre comportement était une violence difficilement admissible par nos proches, en raison particulièrement de notre déni. Beaucoup ont baissé les bras devant le malade qui ne reconnaissait qu’une seule chose : « je bois comme tout le monde et je peux m’arrêter quand je veux. »
Une suggestion est venue alors pour un futur thème : « La souffrance du compagnon, de la compagne ou des enfants durant notre alcoolisation ».
C’est à nous d’être reconnaissant envers la Société qui nous a permis de nous soigner, reconnaissant pour ceux qui sont restés à nos côtés durant ces années de galères, reconnaissant envers les médecins qui nous ont soignés , ceux qui nous ont suivis après la cure, toutes ces structures qui nous ont permis de renaître en étant à notre écoute, etc..
L’entourage n’avait pas confiance envers le malade alcoolique et surtout l’attente était longue, longue avant la démarche de soin
La rechute est un élément important car il y a rupture de contrat avec la famille qui espérait tant que ce soit enfin arrivé, alors quelle déception !.
Quand on est dans l’alcool et qu’on veut s’en sortir on est fier de soi, mais attention, rien n’est définitif. Le témoignage de quelqu’un qui, mal fichu s’est fait prescrire un médicament et qui, sans qu’il le sache, contenait de l’alcool, lors d’un film à la télé un flic soigné de l’alcool rechutait, lui a senti un fort désir d’alcool : la tête disait non et le corps en voulait. Fier de lui, il a résisté à l’appel de l’alcool, avant de s’apercevoir que c’était un médicament qui avait failli le faire rechuter. Plusieurs exemples de ce type sont expliqués à ce moment.
La famille, quand elle est encore là, a un très grand rôle à jouer dans le fait que le malade va se soigner, le malade a besoin d’encouragement car elle met des mots sur le mieux être de l’autre. Mais attention la famille fait souvent des maladresses : surprotection, surveillance, manque de confiance qui est souvent préjudiciable à la reconstruction du malade en cours de guérison.
Dans le mot reconnaissance, il peut y avoir découpage – Re - connaissance – naissance – avec tous ces mots on peut se dire que l’on se reconnaît, que l’arrêt de l’alcool est une renaissance donc une nouvelle naissance, et donc que nous sommes à nouveau des hommes et des femmes nouveaux et donc qu’il n’y a pas de reconnaissance à avoir des autres puisque nous venons de NAITRE.
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commentaires

C
certain d'entre nous on pris le mot reconnaissance non comme gratitude mais simplement le fait d'etre reconnu en temps qu'individu ayant bu et ne buvant plus , on peut alor parler de reconnaisance, on "reconnait" bien un enfant à la naissance en général en faissnt allusion à la fin du texte.Le drame chez beaucoup des alcooliques c'est souvent un manque de reconnaissance de soi par les autres et par soi même qui fait plonger .La reconnaissance fait toujours du bien, même et surtout si on si attend pas.
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