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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 13:26

Sujet  Thèmes du jour :
"Le Deni : illusion ou réalité"

Compte rendu :
On a pas beaucoup parlé de Déni mais la réunion a été quand même très riche.
Le déni n’a pas inspiré les présents à cette réunion : plusieurs raisons à cela.
La première est qu’il est difficile de parler, quand on va bien, de ces moments douloureux où nous étions dans le déni.
La deuxième est que nous avons eu une discussion excellente avec un membre qui vient nous voir depuis 1 mois et qui a maintenant quinze jours d’abstinence, non pas heureuse mais pleine de promesses. Elle pense à l’alcool tous les jours mais de façon positive : encore une journée de gagnée.
Comme elle dit, pour s’arrêter, il faut se reconnaître alcoolique, c’est ce qu’elle admet maintenant, sa voie est une voie royale :
  • elle vient à l’association,
  • elle rencontre un alcoologue au CCAA (quelques explication sur Aotal qui est un médicament qui semble ne rien faire mais agit quand même sur le circuit de la récompense), le Seresta était trop fort pour elle, elle en reparlera avec l’alcoologue la prochaine fois.
  • elle est prête, si nécessaire (je pense que ce ne le sera pas) à aller faire une cure dans un établissement spécialisé. Obligation par tous de faire comprendre que ce n’est pas un « enfermement » (comme elle dit) mais un lieu ouvert. Quelques explication sur les centres de cure et quelques protocoles utilisés par ci par là.
Elle nous dit que malade elle est mal, mais que l’association lui apporte beaucoup, parce qu’elle s’y sent bien et qu’elle apprend des tas de chose sur le comportement du malade alcoolique. Pour y arriver, elle a fait venir ses trois filles, qui comprennent son mal-être mais sont toujours suspicieuses (la confiance a du mal à revenir). Son mari participe aussi (trois couples à nos réunion, c’est bien car toutes les parties peuvent s’exprimer). Elle s’entoure par des personnes positives.
Petite crainte, samedi premier test, invitée à un anniversaire elle va devoir affronter la fête sans alcool, sans avoir prévenu. (elle prendra certainement des antibiotiques en ce moment et le médecin lui aura conseillé de ne pas prendre d’alcool avec, pourquoi pas : tous les moyens sont bons pour tenir le coup).
 
Notre A... associatif a été loquace aujourd’hui mais peu productif, nous le connaissons depuis onze ans, il a été abstinent durant 3 ans et depuis c’est rechute sur rechute. Le Ramadan seul lui permet une pose de 30 jours par an (sans alcool), nous lui proposons un Carême qui dure un an. Ce n’est pas possible pour lui dit-il.
Sa mère lui a dit qu’au téléphone elle savait quand il avait bu, quand elle le voyait c’était encore plus criant : transpiration, respiration saccadée tremblements et autres symptômes (les mamans ça voit tout et ça comprend)  
Nous lui rappelons les sacrifices de sa mère qui, quand il ne pouvait plus bougé de chez lui, elle, si respectueuse de sa religion, allait lui chercher à boire chez le musulman du coin pour qu’il vive. Quel crève cœur pour elle !!
Sa seule explication actuellement est que quand il s’arrête de boire il est mal, il a mal au ventre, il a mal aux cheveux, il a mal à l’estomac et seul l’alcool le soulage. Ah s’il pouvait faire le pèlerinage à la Mecque, c’est sûr il ne boirait plus, dit-il.
Il occulte la relation avec son père (hein, on ne doit pas dire de mal de ses parents ?) mais pour lui parler il lui faut quelques canettes de bières.
 
Nous revenons sur la thérapie de groupe qui, pour plusieurs d’entre nous, a été la bouée qui nous a permis de ne pas faire naufrage, le déroulement se passe bien dans une thérapie de groupe parce que ce n’est pas le psychologue qui vous entraîne vers la recherche de votre mal être, mais la découverte par soi même, en fonction du vécu des autres, de son propre mal être. Mais tout n’est pas terminé après cette psychothérapie, il faut garder le souvenir de tout ce qui a été dit et l’association sert souvent de piqûre de rappel.
C’est pourquoi nous faisons des thèmes qui peuvent paraître répétitifs mais qui en fait sont une meilleure connaissance de soi.
 
Car notre être est fait d’oublis, surtout ceux qui ont été douloureux, cela nous ramène au déni.
L’oubli est un déni.
Ce déni est difficile à supporter.
Oui, je sais dit-elle que jusqu’à quinze ans ma vie n’a pas été belle mais pourquoi revenir dessus ?
J.J. explique qu’il a survécu grâce à l’Espéral , il gérait son alcool avec ce produit mais il ne guérissait pas puisque il attendait avec impatience la fin de la semaine pour picoler samedi et dimanche et après avoir repris son espéral il passait une nouvelle semaine sans boire, mais son mal être a eu raison de ses relations amoureuses parce qu’elles ne pouvaient supporter ce mal-être permanent. Sa psychothérapie l’a sauvé et maintenant il se sent guéri car il n’a pas besoin de substitut pour VIVRE HEUREUX SANS ALCOOL.
Même si nous avons peu parlé de DENI, cette réunion a été très positive où chacun a pu s’exprimer, l’expérience de chacun a fait du chemin dans la tête de certains autres
Nous n’aborderons plus le DENI en tant que tel mais il restera dans nos esprits et ressortira au fur et à mesure de nos interventions.
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commentaires

S
ma petite maman je lis ce blog regulierement et ca me touche beaucoup aussi <br /> j apprends des choses sur ta maladie et sur ton etat que tu nous cachait <br /> je t aime et merci a vous tous de soutenir ma petite mamouchka dans ce long et dur parcours <br /> ta fille de paris stephanie qui pense toujours a toi
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B
coucou c'est brigitte la journée a été dure mais je tiens le coup j'ai parcouru votre site et ca m'a fait du bien franchement heureuse de vous connaitre gros bisous
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