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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 09:49

 

      Sujet Thèmes du jour 

"Avait-on le choix de boire ou non ?"

 

Compte rendu :

Tous les prénoms sont des pseudos.

 

Bob, comme il ne connaissait pas les méfaits de l’alcool il ne pouvait choisir entre boire ou ne pas boire.

Il a bu d’abord un apéro avec les collègues, puis après ça a augmenté en buvant un demi par ci par là, puis il a augmenté parce qu’il avait de plus en plus d’amis. Au début c’était pour faire comme les autres et ensuite il a bu parce qu’il était mal. Il n’avait plu, alors, le choix de ne pas boire.

Richard, sur le choix ou non il y a trois moyens de s’exprimer quand on n’a pas le choix

Le mal être psychique

La somatisation

Les addictions

Pour nous nous n’arrivons pas à exprimer notre mal être addictif.

On ne dit pas que l’on est déprimé.

Domi était déprimé et il soignait cette dépression avec l’alcool.

Pierre pense qu’il avait le choix, c’est comme au jeu, on a le choix de jouer ou de ne pas jouer, pareil pour l’alcool car on peut passer d’une addiction à une autre.

Denis, au début on a le choix de ne pas boire, mais ensuite il se pose la question « avait-il le choix ? » et sa réponse est non parce que c’était sa façon de se soigner.

Tant que tu es dans l’alcool tu ne peux connaître les méfaits de l’alcool sur le corps et l’esprit.

Il répète qu’il se soignait avec l’alcool.

Il n’avait pas conscience qu’il était dépressif et il se soignait à l’alcool.

Abdel, c’est difficile de dire s’il avait le choix ou pas car au début de son alcoolisation il a eu des accidents dus à l’alcool et pourtant il a continué à boire. En y réfléchissant il a du mal à comprendre son comportement, il savait, ile ne pouvait pas.

Anette pense que tout est une question d’éducation, quand les parents sont permissifs et donne de l’alcool aux enfants, ceux-ci apprécient ou pas et ensuite ils n’ont plus le choix, pour eux aux départ ils n’avaient pas le choix puisque ce sont leurs parents qui les alcoolisaient.

Annie se sentait mieux avec l’alcool  et petit à petit elle est devenue dépendante. L’alcool l’aidait à tenir le coup.

Yves avoir le choix c’est juste une question de connaissance.

Depuis qu’il est sorti de cure il sort avec des amis, il ne boit pas d’alcool même si ses copains en boivent, il a le choix de boire ou ne pas boire. Ses amis connaissent très bien l’alcool, ils sont dans des restaurants, plus ou moins œnologues, ils aiment l’alcool mais pour lui c’est non.

David avait conscience de boire pour calmer sa dépression. Il arrivait à savoir quelle dose boire pour pouvoir continuer son travail d’infirmier.

Annie, dépendante ne pouvait pas s’arrêter de boire tant qu’il y en avait sur la table, il fallait qu’elle aille.

David de par sa profession d’infirmier il connaissait les dégâts dus à l’alcool.

Claude bis, le problème d’alcool on l’a de bonne heure, même sans être dépendant. Il a commencé à boire au service militaire, à la cantine c’était de la bière et du gros rouge, mais il avait trouvé la combine d’aller au mess où il y avait d’autres alcools plus raffinés. A vingt ans il était déjà dans l’alcool.

Bob, dans le camp de Canjuers ils faisaient toutes les « chapelles »

Claude bis, quand il allait au bar voyait les autres sortir ivres, alors il se foutait d’eux mais il ne savait pas que quelques heures après c’est lui qui sortirait en mauvaise état et que les autres se foutraient de lui.

Albert, au début de son alcoolisation on a le choix de boire ou non, après, dans la dépendance on n’a plus le choix. Il pense qu’i avait une prédisposition a boire (génétiquement) et non héréditairement)

Richard, génétiquement on supporte mieux l’alcool que d’autres et l’on devient alors plus facilement dépendant à l’alcool. Nous métabolisons l’alcool différemment  et en plus nous n’avons pas de souvenirs désagréables de l’alcool.

Domi, au début il buvait du whisky d’âge mais à la fin de son alcoolisation il buvait du n’importe quoi.

Daniel lui trouve qu’il n’avait pas le choix.

Après la question de savoir si on a le choix après une rechute ?

Richard pense que celui qui rechute est convaincu que l’on va pouvoir maitriser ses prises d’alcool.

Marie, au début elle buvait avec les autres et après elle buvait toute seule.

Il faut qu’elle travaille car elle n’a pas le choix de ne rien faire, il faut donc qu’elle reste abstinente.

Elle côtoie beaucoup de monde, elle n’est pas dérangée par les personnes qui boivent en sa présence.

Elle apprécie la vie qu’elle vit aujourd’hui ? Mais elle sait qu’il ne faut plus qu’elle boive.

Domi a fait trois cures de désintox à Monaco, il connaissait donc le problème mais il était persuadé qu’il pourrait gérer l’alcool.

Génétiquement il est persuadé qu’il n’a pas la capacité de contrôler sa consommation.


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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 13:26

 

Sujet Thèmes du jour 

"L’alcoolisme, maladie ou non ?"

 

Compte rendu :

Tous les prénoms cités sont des pseudos

 

Texte d’Antoine en 2004 : je n’aurais pas dû accepter de faire un petit laïus sur ce sujet parce que finalement il est beaucoup plus complexe que je me l’imaginais et les membres de SAN.S.A.S. ont fait en sorte de me compliquer la tâche. Nous en avons discuté pendant deux fois une heure et demie, et dès le début nous avons buté sur la définition même de la guérison.

Pour les uns c’est l’absence de maladie.

Pour d’autre c’est être en bonne santé, c’est à dire être bien dans sa tête, bien dans son corps, bien dans ses relations. Comme le dit l’OMS.

Pour d’autre encore guérir de l’alcoolisme c’est « sous le coup d’une émotion forte, qu’elle soit de bien être ou catastrophique, ne pas penser à l’alcool comme remède pour atténuer cette émotion. » Comme démonstration, j’ai connu plusieurs personnes dans la région Marseillaise qui l’un après le décès de son épouse, l’autre suite à un cancer de la gorges et ablation des cordes vocales me disaient : « tu sais Antoine, après ces événements dans ma vie, si je n’ai pas rechuté c’est que j’étais Guéri de mon alcoolisme. »

Personnellement j’aime bien la définition d’Elizabeth FRIT qui dans la tempérance donne cette définition :

LA SANTE PARTICIPATIVE ET D'IMPLICATION PERSONNELLE.

C'EST RESSENTIR UNE VIGUEUR PHYSIQUE SE TRADUISANT PAR UN GOUT POUR L'EFFORT, UNE RECHERCHE D'ACTIONS GRATIFIANTES. C'EST RESSENTIR DE MANIERE HABITUELLE UN PLAISIR DE VIVRE, UNE SATISFACTION PSYCHOLOGIQUE et UNE PLENITUDE SPIRITUELLE.

Dans notre discussion les plus virulents à dissocier la guérison du corps et celle de la tête sont les anciens malades qui se sont soignés depuis très peu de temps, mettant en avant leur connaissance de la THP et du petit laboratoire qui redémarre dès la première goutte d’alcool ré ingéré et même l’alcool caché qui peut entraîner une rechute, mais la plus acharnée était la compagne d’un malade sorti de cure depuis un mois à peine presque outrée que l’on parle de guérison et qui a peur que son compagnon prenne le terme de guérison comme une autorisation de boire modérément. Elle le disait avec gentillesse mais fermement.

Il y avait aussi une personne en cours d’alcoolisation et en préparation pour atteindre l’abstinence dans un certain temps, un futur client pour un centre de cure, il n’est même pas possible de parler de guérison parce que, même la maladie est contestable alors la guérison…

Pour les personnes qui sont sortis de l’alcool depuis deux ans,  ils sont encore hésitant : « la guérison OUI, mais il faut être vigilant et ça nous prend la tête. »

Pour ceux qui ont plus de trois ans d’abstinence, ils sont dans un état où dire qu’ils sont guéris ne leur posent pas de question.

Et pour les plus anciens, mais nous n’avons pas beaucoup de recul à SAN.S.A.S., la guérison est là sans contestation possible, mais nous n’en faisons pas un dogme.

Mais pourquoi me sens-je guéri. Comme la définition de la maladie alcoolique est une perte de liberté, de même la marque la plus importante de ma guérison est la reconquête de cette liberté perdue. Ce n’est pas seulement la disparition des symptômes, car il y a bien absence des signes extérieurs de la maladie, mais j’ai redéfini mes rapports aux autres et à la société. Je n’ai plus de regret ni de désir vis à vis de l’alcool.

Cette notion de guérison gène beaucoup de monde, mais la guérison c’est aller au delà de l’abstinence qui pourrait être malheureuse, mais pour moi la guérison correspond à une abstinence définitive, heureuse, librement acceptée.

Moi je dis que je suis Guéri, je le dis haut et fort

et ce n’est pas  seulement une IDEE

c’est une VERITE

 

Annie, les premiers mois l’arrêt est difficile et il est hors de question d’être guéri car l’alcoolisme est la perte de liberté de pouvoir boire de l’alcool. Nous avons tous essayé de reboire ça ne marche pas.

Richard, il faut d’abord apprendre à gérer les événements de la vie et comme cela il y aura moins de chance que les événements de la vie vous détruisent si vous ne consommez plus d’alcool.

Fanny pense que l’on ne peut être guéri puisque elle ne peut pas boire  sous peine de rechute. C’est un handicap de départ.

Abdel, cette semaine a bu deux verres…. En dormant.

Denis, la dépression et l’alcool sont, pour lui, indissociable : je bois je déprime, je déprime alors je bois.

André, qui est sorti de cure il y a six semaines pense qu’il n’est pas guéri mais que ce n’est qu’une question de temps et d’esprit.

Alain revient sur le sujet de la semaine et de l’acceptation par l’agence du médicament du Baclofène. A ce qui est dit les personnes ne perdent plus la liberté de boire un verre d’alcool.

André nous dit qu’il a pris de Baclofène jusqu’à 130 mg/j, ça ne l’a pas empêché de boire, il en avait toujours envie et il buvait en prenant le Baclofène. Maintenant il a été obligé de faire une cure en milieu protégé pour s’arrêter définitivement.

Richard, le Baclofène lui a permis de perdre la culpabilité de boire en en prenant 100 mg par jour.

Albert a vu une émission télé avec un témoignage d’une femme qui buvait 8 verres par jour, avec Baclofène elle est redescendue à 3 verres mais pour continuer à boire trois verres il aurait fallu doubler la dose, son médecin n’a pas voulu avec les risques des effets secondaires, elle a changé de médecin et de pharmacien pour pouvoir continuer à boire.

Abdel, n’arrivait plus à marcher, en s’arrêtant de boire, il a guéri ses malaises physiques mais pour tous il s’est arrêté de boire.

David, la dépression l’a amené à l’alcoolisme, sorti de cure il y a quinze jours, il rêve beaucoup d’alcool, il rêve qu’il reboit, il culpabilise. Le matin il se dit qu’heureusement ça ne lui arrive pas mais la pulsion est encore forte.

Claude bis, c’est le subconscient qui continue à t’agiter.

Thérèse, dans ses rêves, l’alcool est inaccessible à cause  de son prix>.

Bob, pense que l’on peut guérir puisqu’on n’y pense plus. Il sait maintenant que l’alcool n’est pas bon pour lui, alors il n’a aucune raison d’en reprendre.

Si tu n’y penses plus c’est que tu es guéri. Ne plus penser à l’alcool, ne plus avoir de désir pour lui, c’est signe de guérison.

On peut guérir de tout, y penser n’est même pas rechuter.

Abdel, s’il pense trop à l’alcool il y a de fortes chances pour qu’il aille en consommer.

Virginie, n’a pas eu de mal de se passer d’alcool quand elle a quitté Nice pour travailler en montagne, mais dès son retour sur Nice, ça a été la cata, elle sent la difficulté du retour dans la vrai vie.

Marie, l’alcoolisme est une maladie psychologique dont on peut guérir mais c’est à la longue que l’on s’en aperçoit.

Maurice pense qu’on peut arriver à guérir, mais après trois mois et demi, il n’est pas guéri, mais il n’a pas envie de boire, c’est là l’essentiel et il espère qu’avec le temps il guérira. Il a fait quelques cauchemars avec l’alcoolo et trouve cela très désagréable. Il a fait un repas en famille, ça s’est pas mal passé, quelques uns lui ont posé des questions mais il a bu sa boisson sans alcool et c’est tout. 


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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 11:20

 

      Sujet Thèmes du jour

"Quel est l’élément déclencheur de votre arrêt ?"

 

Compte rendu :

Les prénoms sont des pseudos.

 

En préambule, longue discussion sur la réduction des risques et l’abstinence totale et définitive. Difficile de se mettre d’accord mais un consensus est envisagé que la réduction des risques et l’abstinence totale ne s’adresse pas aux mêmes populations.

Retour au thème.

 

Annie, dans son cas il y a eu plusieurs éléments déclencheurs.

Il lui arrivait souvent de ne plus se rappeler ce qu’elle avait fait la veille.

Un matin, sa fille lui a dit qu’elle l’avait frappée la veille sans aucun raison et elle ne s’en rappelait pas. Si elle devenait violente avec sa fille il fallait peut-être faire quelque chose pour que ça ne se reproduise plus.

Un jour elle était en train de coiffer sa fille et elle a fait une crise d’épilepsie. Elle ne se souvenait plus de rien.

Une autre fois et c’est ce qui l’a décidée, elle était hagarde sur le canapé, son fils est rentré, les yeux exorbités et elle a pensé que sa fille allait rentrer et les voir tous les deux dans cet état, elle a réalisé qu’il fallait qu’elle se soigne pour retrouver la sérénité dans sa maison. Si elle ne s’arrêtait pas sa famille s’en irait à vau l’eau.

Elle a rencontré son médecin traitant qui lui a dit qu’elle pouvait s’en sortir, il avait dans son tiroir les dossiers des cliniques de désintoxication.

Il lui a fallu confier sa mère à une maison de retraite, placer ses enfants chez son ex qui buvait autant qu’elle, mais elle l’a fait pour le mieux être de sa famille.

Richard, se sentait très mal, les personnes autour de lui, lui disaient de se soigner, mais ça ne marchait pas, a sa dernière hospitalisation, après huit jour, le médecin lui a dit qu’il pourrait être sous tutelle. Ca l’a fait réagir immédiatement. C’est ce qu’il lui fallait.

Après avoir failli mourir, après avoir failli perdre la tête, maintenant il allait perdre sa liberté, c’en était trop. Il a pris tous les outils pour s’en sortir.

Claude bis, a eu un début de polynévrite, il n’arrivait plus à se lever mais l’après midi cela allait mieux, alors se soigner pourquoi faire ? Puis un jour il n’a pas pu monter sur son vélo pour aller chercher sa bouteille de rhum, alors il s’est dit qu’il fallait faire quelque chose.  Mais la question qui se pose est : est-ce que tu as eu peur de ne plus pouvoir monter sur ton vélo ou as-tu eu peur de ne plus pouvoir boire ? That is the question.

En cure il a compris qu’il fallait qu’il passe par alcool zéro pour s’en sortir, car précédemment il avait fait des cures, dont il n’était pas demandeur et à la sortie il n’avait qu’une hâte c’était de reboire. Ses cure étaient demandées par sa mère : Rien n’y a fait.

Bob, s’était arrêté durant six mois, puis un jour il a eu une piqure parce qu’il se sentait pas bien, en sortant il a pris un Ricard (dit-il), il prenait des psychotropes, cela a suffit pour qu’il se fasse éjecté de chez sa compagne qui ne voulait plus le voir ivre, il est rentré chez lui, il ne sait comment, sa voiture était bien garée, il a alors décidé de se soigner. C’est surtout pour la fille de sa copine qu’il a décidé de se soigner car il se sentait en prison avec cette compagne.

Domi, c’est en 2010 qu’il s’est rendu compte qu’il avait des problèmes avec l’alcool. Au service dermatologique, le médecin lui a conseillé de se soigner à Monaco mais lui n’avait pas envie de s’arrêter, mais il souhaitait gérer ses prises d’alcool. Il s’est aperçu après coup que ça ne marchait pas.

Mais quelques années plus tard, le diagnostique était plus catastrophique : début de cirrhose, début de pancréatite, début de polynévrite, début d’hépatite la question qui se posait était de savoir s’il voulait vivre ou mourir, il a décidé de vivre.

Il a fait un sevrage à l’Archet, puis il est allé en maison de repos à Sclos le conte. Ensuite il est venu à Sansas pour compléter ses soins.

Albert, c’est arrêté de boire, a recommencé, il se trouvait sur une route sinueuse  au bord du ravin.

Ses voisins, ses amis, sa famille lui disaient de faire une cure. Le 20 novembre, il est allé avec son fils à l’Allianz Riviera, mais pour arriver au stade il a beaucoup marché, et il s’est effondré devant l’entrée du stade. Les pompiers l’ont transféré aux urgences de l’hôpital Saint Roch.

Le lendemain il est allé voir son médecin traitant qui lui a conseillé d’arrêter de boire. Il le savait et finalement il l’a écoutée. Elle lui a suggéré Sansas, il est venu et sa sœur l’a suivi pour l’accompagner vers la guérison.

Fanny, à 30 ans elle a fait un sevrage à l’Archet, mais elle n’avait pas envie de s’arrêter, elle a continué à boire modérément, mais en vacances, en  Martinique, le rhum était trop bon, elle y a succombé. Elle a fait une cure, est restée abstinente quelques mois, et finalement en septembre elle s’est soignée à Monaco, a rencontré Sansas, depuis c’est du tout bon.

André, avait une vie très désordonnée. Sa mère lui a conseillé de faire une cure, car il était agressif, se battait dès qu’il avait trop bu, il avait l’alcool mauvais.

Il aimait l’alcool et à cause de l’alcool il a perdu une flopée d’amis. Maintenant il faut qu’il se replonge dans la vraie vie.

 


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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 13:34

 

Sujet Thèmes du jour  

"Regrettez-vous parfois l’alcool ?"

 

Compte rendu :

Les prénoms utilisés sont des pseudos.

 

Bob, Dans les films de cinéma, les acteurs boivent beaucoup de Whisky et cela donne l’idée de boire un coup.

Abdel, il y a quelques années, il pensait que l’alcool lui permettrait de marcher plus droit, de pouvoir faire des choses qu’à jeun il ne pouvait faire.

L’alcool était devenu comme un médicament.

Maintenant il n’a plus d’envie, plus de regret, il se sent bien.

L’été dernier il est parti au Maroc, et il a eu peur de rechuter pare que c’était la première fois qu’il y retournait depuis son dernier sevrage hospitalier.

Au Maroc, tous les magasins, contrairement à ce qui est véhiculé, vendent de l’alcool. Il n’y a que pendant le ramadan qu’il n’y a pas autant de vente d’alcool et la vie est plus calme.

Domi, l’alcool ne lui manque pas du tout. Il n’a que quelques regrets de l’alcool festif, car il se sent exclu. Quand il est à la citronnade, il regrette un peu de ne pas faire parti de la fête. Il est choqué par les films où les acteurs boivent sans arrêt, ont toujours le verre à la main. Il a eu parfois, non pas des envies d’alcool mais des envies d’ivresse.

Maintenant il n’a plus d’envie et cela fait neuf mois qu’il est abstinent. Il a trop souffert avec l’alcool avec un début de pancréatite, début de cirrhose il ne devait plus boire et il ne boit plus.

Fanny, regrette parfois et même souvent de ne plus pouvoir boire modérément. Il y a quelques années elle aimait être en Italie et boire son petit apéro, elle le regrette ce petit apéro qui était bien sympathique.

Henri, ne regrette pas du tout l’alcool car avec lui il en a trop bavé, car depuis son arrêt il s’est trouvé des tas de qualités insoupçonnées.

Cela fait dix ans qu’il n’a pas touché une goutte d’alcool, maintenant c’est coca light. Mais quand même quand il passe devant une devanture qui présente dans de beaux écrins des bouteilles d’alcool, ça lui rappelle des souvenirs de vingt ans en arrière.

Il n’a plus d’envie d’alcool parce qu’il y a dix ans il a eu marre d’en avoir marre.

Maurice ne regrette rien du tout, pas d’alcool et c’est tant mieux. Mais, actuellement il ne se sent pas trop bien, deux mois après sa sortie de cure, il rêve beaucoup. Les cauchemars peuvent être dus à des événements extérieurs.

Henri lui dit, étant donné ses ronflements que confirme son épouse, qu’il a peut-être des apnées du sommeil et lui conseille d’aller voir un pneumologue qui pourrait lui faire des tests de sommeil pour juguler ces apnées.

Abdel, pendant son alcoolisation, a vidé les bouteilles de bière dans son évier parce qu’il en avait marre de boire. Quelques heures après il a regretté ce geste malencontreux qui le privait de sa drogue préférée.

Marie se rappelle les bonnes soirées, le petit porto du soir lui manque. Mais elle fait bien attention parce que cela fait que deux mois qu’elle est sortie de cure.

Annie, il lui arrive parfois de regretter qu’elle qualifie plutôt de nostalgie vis-à-vis des soirées épiques qu’elle a pu passer au début de son alcoolisation.

Dans le milieu de la nuit qu’elle fréquentait assidument, l’alcool l’aidait à s’amuser. C’est surtout la période qu’elle regrette.

 


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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 12:22

 

 Sujet Thèmes du jour  

"Pourquoi moi et pas les autres"

 

Compte rendu :

Les prénoms utilisés sont des pseudos.

 

Bob, a bu en sortant de l’armée. A Nice matin tout le monde buvait : on faisait la fête tous les jours. Plusieurs de mes collègues sont morts à cause de l’alcool. Quelques uns ont arrêté de boire parce que leur femme a tiré l’alarme avant qu’il ne soit trop tard.

Fanny s’est posé la question plusieurs fois. Sa sœur n’a pas eu de problème, mais peut-être attendait-t-elle plus de la part de ses parents. Elle n’a pas fait les mêmes expériences qu’elle. Elle rencontrait des gens fêtards. La fête accentue l’envie de boire. Sa sœur ne buvait que du Coca ou de la menthe, elle avait besoin d’alcool pour danser.

Louis, tous prennent un verre ou plusieurs en boite, mais tous ne deviennent pas dépendants.

Richard, il n’y a pas qu’une cause : les parents, l’éducation, l’environnement, une partie des gènes, l’armée pour certains, les études pour d’autres.

Il n’y a pas une explication unique par contre il y a presque toujours une personnalité anxieuse.

Bob, pendant son service, il descendait au camp de Canjuers et là c’était la surconsommation.

S’il avait connu, à l’époque les méfaits de l’alcool, peut-être n’aurait-il pas bu.

Henri, dans l’éducation nationale les professeurs des écoles n’ont que deux heures dans l’année pour parler d’alcool.

A onze ans, il vidait les verres laissés par les convives après une réception chez ses parents. La boisson de tout était le cidre (boisson alcoolique)

Il a gouté à l’alcool, c’était bon, ça lui faisait du bien.

Sa sœur a quatorze mois de plus que lui, elle ne buvait pas mais à cinquante ans, elle a tenté l’expérience de l’alcool et elle est tombée dedans.

Il était timide alors pour se donner du courage il ramenait une bouteille. Le service militaire n’a rien arrangé, dans le désert c’était des caisses de bière tous les jours.

Annie. Ils étaient cinq enfants, tous ont touché à l’alcool. Un frère en est décédé. Un autre s’est arrêté quand il a su qu’elle avait fait une cure et qu’elle s’était arrêtée de boire. Elle n’a plus de nouvelles d’une sœur mais elle sait qu’elle aimait l’alcool.

Elle pense que ce n’est pas héréditaire mais qu’ils étaient tous prédisposés.

Jeune dans le monde de la nuit, tous boivent de l’alcool, certains beaucoup d’autres moins. Elle était d’une sensibilité exacerbée, d’autres n’avaient pas d’états d’âme. Mais tous ses compagnons de la nuit ne sont pas devenus alcoolique.

Josie et Albert faisaient partie d’une famille de trois enfants. Ils n’avaient pas les mêmes occupations, pas les mêmes relations. Pour eux tous, la boisson était festive.

Pour Albert l’armée a été le déclencheur.

Elle pense que ce sont les fréquentations qui ont fait la différence.

Dans l’éducation, elle n’était pas libre de faire ce qu’elle voulait  alors qu’Albert sortait comme il voulait.

Il pense que son divorce, la perte de ses parents l’ont terriblement terrorisés.

Elle pense qu’ils ont vécus les mêmes expériences de la vie et pourtant ils n’ont pas réagi de la même façon.

Richard, on veut faire comme les autres et pourtant on n’est pas comme les autres.

Abdel, si j’ai bu c’est la volonté de Dieu

Il a deux frères qui ont commencé à boire à Nice. Un de ses frères  a balancé le foot pour la bouteille. Lui est resté footeux malgré la bière.

Domi a toujours été un rebelle, il était fils unique de parents bourgeois. Si c’était interdit, lui faisait. Il a été réformé du service militaire, mais il est parti dans les extrêmes : shit, cocaïne, il en a même fait une overdose chez des amis.

Ses relations ont tous été dépendants d’un produit ou d’un autre. Avec le shit, il avait réussi à ne plus boire pendant six mois, mais ça a été un déjeuné de soleil.

A douze ans il avait commencé à boire dans le bar de ses parents.

A seize ans, il fumait de l’opium, de l’acide etc.. Mais il buvait peu.

Mais quand il a commencé à boire cela à  tout de suite été deux bouteilles de whiskies par jour.

Il pense que ses parents n’ont pas fait attention, car des ses six ans ses parents lui donnaient des canards avec de l’alcool tous les jours.

Plus on goute tôt à l’alcool, plus il y a probabilité importante d’être dépendant plus tard.

Nanny a commencé l’alcool tard. Mais elle avait déjà des problèmes relationnels. Elle a gardé des souffrances quand elle était enfant. Son histoire personnelle a changé sa vie.

Quand elle a fait une psychothérapie, elle a retrouvée sa souffrance de jeunesse.

Deux de ses frères ont un problème d’alcool.

Après sa cure elle a vécu d’autres choses, mais elle a retrouvé les mêmes souffrances de son enfance mais elle les a acceptées.

Riton, s’est alcoolisé tard, dit-il. Il a bu quand il s’est retrouvé seul. Mais jamais à la maison.

Plusieurs amis ont eu les mêmes soucis que lui, mais ne sont pas devenus alcooliques.

L’addiction c’est un manque de quelque chose que l’on remplace par un produit quel qu’il soit.

Richard, on veut surtout une explication qui nous rassure. Ce n’est pas le psychologue qui trouve, c’est toi qui dois trouver ce qui te fait mal.

Louis était mal dans sa peau dans sa famille. Il a bu parce qu’il s’est trouvé dans des situations qui n’ont pas répondu à son attente, il y a dix ans.

Il a un frère qui n’a jamais bu.

Ce qui nous réuni tous, c’est notre ultra sensibilité et on prend tout à cœur.


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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 13:34

 

      Sujet Thèmes du jour 

"Problèmes relationnels après le sevrage"

 

Compte rendu :

Les prénoms utilisés sont des pseudos.

 

Bob après sevrage il a eu des problèmes relationnels avec la famille, surtout sa sœur, et avec les relations du travail.

Au travail, quand il faisait quelque chose qui sortait du ronron du travail, certains lui disaient que s’il faisait cela c’était parce qu’il avait bu. Sans en avoir l’air ça le touchait car on le voyait encore comme alcoolisé.

Il y en a beaucoup qui pensent qu’il n’est pas possible de s’arrêter de boire.

Même le médecin du travail lui a demandé de souffler dans un alcootest.

Beaucoup d’amis lui ont tourné le dos parce qu’il ne buvait plus d’alcool avec eux. Un coca ? Moi je ne te paye pas une boisson de gonzesses.

Dans la famille c’est beaucoup plus compliqué, Il laissait faire sa sœur du temps de son alcoolisation, maintenant il lui met le nez dans ses turpitudes et elle ne comprend pas que maintenant il s’en occupe. Les relations sont tendues.

Josie, dans un bar, on boit ce que l’on veut.

Albert, il y a des amis qui vous aident à maintenir cette abstinence, mais il y a certains faux amis qui souhaitent votre rechute parce qu’eux même n’arrivent pas à s’arrêter.

Bob, les amis de beuverie ne sont plus des amis.

Annette se sentait désespérée de voir son mari continuer à boire. Elle a baissé les bras.

Josie a retrouvé Albert tel qu’elle l’avait connu, c’est un ravissement.

Annette dit que son mari a changé de caractère après sa cure. Avant c’était un rigolo qui aimait rire. Après, il est devenu sérieux, son comportement a changé, elle s’est alors adaptée.

Annie, elle avait un épuisement psychologique qui s’était installé avant sa cure, après il lui a fallu rééquilibrer ses sentiments, reprendre sa place au milieu de sa famille.

Sa mère n’arrivait pas à croire qu’elle ait pu s’arrêter de boire, elle a continué à faire des allusions sur son alcoolisation supposée. Elle a du se rebiffer car sa mère voulait continuer à régenter sa vie alors qu’elle avait soif de reprendre sa place au sein de sa famille, faire l’éducation de ses enfants.

Brigitte nous dit que le sevrage met à jour les difficultés qu’il y avait avant.

Annie, sa mère ne la voyait pas comme une femme adulte, mais elle avait envie de changer sa vie, pour sortir de cet enfer qu’elle avait créé autour d’elle.

Il lui a fallu beaucoup de temps parce que sa mère avait des doutes sur son arrêt total d’alcool, il lui a fallu mettre  les points sur les I.

Henri, sous alcool il avait déjà des difficultés relationnelles avec sa sœur, elle avait complètement déménagé la maison de ses parents après le décès de ses parents, sans l’en avertir de sorte qu’il n’a même pas une photo de ses parents à montrer à ses petits enfants qui les réclament. Maintenant il est sans alcool alors qu’elle est sous alcool.

Après son sevrage, ses enfants se sont aperçus qu’il avait une « voix claire ». Alors qu’il n’a connu ses petits enfants qu’à l’âge de douze ans, maintenant, il a deux petites filles qui logent chez lui puisqu’elles font des études à Nice et non à Marseille.

Il a demandé à ses enfants ce qu’ils pensaient de lui durant son alcoolisation, ils lui ont répondu que c’était son personnage.

Richard il y a beaucoup de modification dans son parcours sans alcool.

Sous l’emprise de l’alcool il ne pouvait rien reconstruire et toute sa vie  a été détruite. Depuis son arrêt de l’alcool ses relations son bonnes, mais dans sa famille beaucoup de réticence vis à vis de son ex et de ses ex beaux parents. Heureusement ses enfants ne lui font pas grief de son alcoolisation et il les reçoit suivant les règles du divorce. Lui pense que c’est normal parce qu’il leur a fait beaucoup de mal durant son alcoolisation.

Mais il s’aperçoit que sa famille a encore peur de lui. Heureusement les relations évoluent à très petite vitesse.

Domi, alcoolisé il s’est mal fait traiter par ses enfants. Maintenant depuis l’arrêt sa fille d’abord et ses autres enfants ensuite sont en adoration devant leur père. Ils ne pensaient pas qu’il pourrait refaire marche arrière de cette façon.

D’une situation difficile et délicate, il est devenu un exemple, ils étaient découragés. Ils ont un total respect pour lui, les amis qu’il a gardés le respectent.

Pierre, regrette de ne pas retourné au Clos (jeu de boule à pétanque) car quand les joueurs boivent entre deux parties, lui s’ennuie au bar, il préfère donc faire autre chose. De plus il y a trop d’alcool qui circule, il ne tient pas les côtoyer.  

David, ses enfants se sentent libérés de le voir faire une cure.

Il regrette que son ex l’ai traité d’alcoolique devant eux. Il n’a pas ses enfants avec lui et il regrette qu’ils ne prennent pas de nouvelles durant la semaine. Il lui est répondu que les enfants de tout le monde ne prennent pas souvent des nouvelles en dehors des contacts officiels qu’ils apprécient. Ce n’est pas réservé aux malades.

Domi, sa fille, quand il était fortement alcoolisé, lui avait demandé s’il n’existait pas de médicaments pour soigner la dépendance à l’alcool.

Quand il était hospitalisé, elle lui a proposé de venir habiter avec lui pour le surveiller et qu’il ne rechute pas. Elle réside toujours chez lui.


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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 10:13

Sujet Thèmes du jour  

"Médicaments de sevrage

et

du maintien de l'abstinence."

 

Compte rendu :

Les prénoms sont toujours des pseudos.

 

En introduction la question se pose : qui a pris un médicament de post sevrage ?

Aotal : majorité des présents

Révia : 1 personne

Espéral : 1 personne.

Baclofène : 1 personne

Richard nous explique la dopamine dans le circuit de la récompense.

            Le gaba sert à diminuer l’excitation, diminution de la tension interne.

            L’alcool augmente la dopamine et le Gaba.

Toutes les drogues font augmenter le neurotransmetteur  dopamine (de façon artificiel)

            Récompense affective ou punitive

            Récompense cognitive justement pour aller vers la récompense.

Le système de récompense est alors détourné par la drogue, parce qu’en principe le système de récompense sert pour manger, se reproduire (depuis la nuée des temps)

Médicaments de sevrage.

Les médicaments servent à compenser le manque d’alcool après le sevrage. Ce sont en général des benzodiazépines, mais attention on en devient très rapidement dépendant, il faut donc les utiliser que très peu de temps et les arrêter rapidement. Les plus connus sont : Seresta, valium, lexomil, xanax, temesta, etc…. Ce sont des anesthésiants et ils diminuent les contracture.

Médicaments du maintien de l’abstinence.

L’Espéral a un effet antabuse, agit sur l’élimination de l’alcool. Si prise d’alcool avec espéral il y a malaise important : baisse de la tension, rougeurs du corps, battements intempestifs du cœur. Peut être dangereux.

Aotal ou acomprosate, agit sur le Gaba et le glutamate.

            Le gaba étant un frein et le glutamate un excitant.

            Le gaba et le Glutamate sont en équilibre dans le cerveau humain.

            L’Aotal limiterait les fonctions d’envie de l’alcool, en agissant de façon inverse à l’alcool sur le gaba et le glutamate.

Même si l’aotal n’agit bien que pour 7% des personnes le prenant, il a quand même l’avantage d’avoir un effet protecteur et de protéger le système nerveux.

Le Révia ou Naltrexone

Et Le Narkan.

Sont très peu utilisés en France, c’est un antidote des opiacés.

Le baclofène.

            Agit sur le gaba car son utilisation première est un myorelaxant.

            Le problème pour l’alcool c’est qu’il faut des doses importantes pour l’alcool, jusqu’à 300 mgr (30 cachets par jour).

Des études en double aveugles sont entreprises depuis un an, mais à des doses ne dépassant pas 130 mgr, car il faut étudier les effets secondaires : somnolence, vertiges, maux de tête, mais il agit rarement sur l’humeur. Au sevrage du baclofène il faut faire très attention et le faire petit à petit. Ne pas arrêter brutalement.

C’est un psychiatre Français qui a découvert le baclofène ( Dr Ameisen : mort à 60 ans durant l’été 2013) dans le sevrage de l’alcool qu’il s’est appliqué à lui-même dans les années 2000, en 2008 il a fait paraître un livre (le dernier verre) qui a été un grand succès auprès des médias.

Essais en double aveugle, le médecin et le patient ne savent pas ce que prend le malade soit un placébo soit du baclofène. Fait sur un échantillon de 300 personnes. Le Docteur Jaury fait cet essai, sur toute la France (quelques médecins des Alpes Maritimes sont parties prenantes. A Cannes, Antibes et Nice). Bacloville devrait donner des premiers résultats à l’été 2014.

Un autre essai est fait par le Dr Reynaud qui lui s’attache au maintien de l’abstinence et non au sevrage.

Richard donne quelques indications supplémentaires.

Pour le sevrage il faut être suivi médicalement, surtout pas trop de benzodiazépine parce que ce sont des calmants qui peuvent entraîner des comas.

Il est bon de participer à des activités sportives prolongées car elles sécrètent des endorphines supplémentaires, donc sont bons pour la santé.

Il dit qu’il n’y a pas de mauvais médicaments mais il ne faut pas en abuser et les arrêter le plus tôt possible avec l’avis du médecin.

 

 

 


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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 13:15

Sujet Thèmes du jour   

"Etiez vous dans le déni"

 

Compte rendu :

Les prénoms utilisés sont des pseudos.

 

Richard, le déni est un mécanisme utile pour la personne. On nie la réalité.

Pierre, on ne trouve pas les mots qu’il faut.

A Monaco, lors de nos intervention en milieu hospitalier, il y a des patients, qui bien qu’étant là pour faire une cure de désintoxication, nient leur dépendance à l’alcool.

Richard, ce sont des gens qui n’arrivent pas à exprimer leur alcoolisme et pour ne pas en parler ils sont dans le déni. Ce sont des personnes qui n’arrivent pas à ne pas boire.

Claude bis, était dans le déni, et ne voulait pas que quelqu’un lui parle de son alcoolisme, alors tout ce que les personnes lui disaient passait au dessus de sa tête.

Annie, quand sa mère lui disait qu’elle buvait, ça ne passait pas, elle ne pouvait l’accepter, surtout pour que sa mère ne profite pas de son alcoolisation pour prendre le dessus sur elle.

C’est par rapport aux autres que l’on est dans le déni.

Abdel ne buvait pas pendant le carême, sa famille alors ne comprenait pas son déni.

Richard, pour Monaco, le déni s’explique aussi parce que les soins se font au sein du service psychiatrique de l’hôpital, les patients ne se reconnaissent pas avec les patients « dérangés », eux ne sont pas comme ces autres dépressifs. Ils pensent qu’ils peuvent s’arrêter quand ils le veulent.

Le Dr Goldbroch essaye de leur donner les outils à ceux qui sont dans le déni.

Henri, quand il voyait les médecins, ceux-ci lui disaient qu’il fallait qu’il surveille son régime alimentaire.

L’alcool fait parti du régime alimentaire. En 1973 la Haute Autorité de Santé, pour lutter contre l’alcoolisme, a mis en place des CHA (Centre d’Hygiène Alimentaire) puis les CHAA (dans les années 80), Centre d’Hygiène Alimentaire et Alcoolique.

Albert, le déni s’arrête quand on arrête de boire.

Sa sœur nous dit qu’ils ont toujours vu quand Albert buvait. Mais le déni vient aussi de la famille qui a du mal à accepter que leur proche boive.

Richard, en revenant du boulot, sa femme lui disait qu’il avait bu, mais lui niait farouchement.

David, a fait des crises de convulsion, c’est ce qui lui a permis de d’avoir le déclic. Il s’est rendu compte que ses crises étaient dues à l’alcool, il fallait qu’il se prenne en charge car il avait peur de mourir.

Malo transmet une demande récurante des patients hospitalisés : « peut-on venir dans une association en étant alcoolisé. » La demande est compliquée.

Abdel, nous a rencontré plusieurs fois dans le Leclerc, mais comme il avait des bouteilles de bière, il nous évitait et faisait semblant de ne pas nous avoir vu.

Annie, un clochard, ave sa bouteille de vin est venu plusieurs fois dans l’entrée de son immeuble, elle lui a donné une soupe le soir. Le lendemain en lui parlant elle a su que des personnes lui avaient envoyé des seaux d’eau froide pour le faire déguerpir. Elle en a été outrée car il faut respecter l’humain.

Henri, le déni est à peine perceptible car les proches s’aperçoivent de l’alcoolisation. Dans son travail, il présentait bien mais au bout d’une quinzaine de jours il était lourdé parce que le patron s’apercevait de son alcoolisme. Le déni se trouve dans toutes les situations, ça fait appel à la responsabilité.

Daniel n’a jamais été dans le déni, il regrettait sa cuite de la veille, mais il assumait son comportement.

Abdel ne pouvait pas dire à sa famille qu’il buvait, mais eux le voyaient.

Domi, il y a deux sortes de déni car lui avait une forte tolérance à l’alcool. En sortant de cure où il était en psychiatrie, il n’était pas malade puisqu’il gérait sa consommation. Parfois il pensait « je suis alcoolique et je vous emmerde ». Ce n’est qu’une étape vers la guérison.

Fanny, chez les AA tout le monde dit qu’il est alcoolique.

Claude bis après avoir téléphoné à Eric, celui-ci, qui fréquente les AA en région parisienne, ne dit pas qu’il est alcoolique, parce que, dans le dictionnaire, il a trouvé qu’alcoolique se dit d’une personne ayant de l’alcool dans le sang ce qu’il n’a plus depuis 10 ans. Plusieurs personnes de son groupe ne disent pas le mot en se présentant.

Marie était dans le déni, elle savait qu’elle buvait, sa famille et sa fille lui disait qu’elle buvait mais elle ne voulait pas l’entendre. Ca la culpabilisait. Maintenant, après son passage au CALME, il n’y a plus de problème elle peut le dire dans n’importe quelle situation.

Fanny, être dans le déni, c’est une souffrance extrême. Le matin elle avait des angoisses pas possibles.

Richard, je ne bois pas, c’est l’autre qui boit. Le déni c’est s’adresser à soi-même mais pas aux autres. C’est une protection.

Abdel, il a menti pour avoir de l’alcool.

Antoine pense que l’alcoolique ne ment pas mais travesti la vérité.

Fanny a le mot de la fin, le déni, c’est dire aux autres : « surtout ne m’aidez pas ». Accepter de l’aide ça implique de l’humilité, c’est aussi reconnaître que l’on est alcoolique, ce qui n’est pas supportable.    


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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 13:10

 

Sujet Thèmes du jour  

"Comment êtes vous devenu dépendant"

 

Compte rendu :

Les prénoms utilisés sont des pseudos.

 

Fanny, je commençais en boîte de nuit. La tremblote est venue le matin, elle s’est angoissée. Elle s’est fait de la peine toute seule.

Avec de la bière les tremblements cessaient, cela la calmait.

Alors elle s’est mise à boire tous les jours. Elle en avait besoin. Elle ne sortait plus de la maison.

Bob, il voulait faire quelque chose et avec l’alcool il ne pouvait plus.

Fanny, quand elle a rechuté, elle buvait 3 ou 4 verres de rhum, puis très rapidement elle est revenue à la quantité précédente, tous les jours. Elle se servait toute seule et elle buvait pour prendre ses médicaments psychotropes.

David, deux ans en arrière, il ne buvait pratiquement pas, deux bières par jour et l’apéro le dimanche.

Suite à son divorce il a commencé à boire tous les jours.

Suite à des convulsions son médecin traitant l’a envoyé à L’Archet II. Maintenant il a diminué sa consommation et devrait rentrer en cure du Dr Carrère très bientôt.

Bob, avait arrêté de boire, à la demande de sa compagne, mais il n’a pas  tenu et elle l’a lourdé.

Richard, la séparation avec l’alcool a été très dure, mais sans alcool c’est plus facile de gérer son abstinence.

L’alcool favorise les émotions négatives.

Annie, il faut un déclic. Quand elle a été en cure, le médecin lui a dit alcool zéro, elle a eu très peur de ne pas y arriver.

Domi, pensait qu’il pourrait gérer son alcool, mais il a fallu qu’il ait une pancréatite aigüe pour finalement se rendre compte qu’il ne pourrait jamais gérer.

Abdel, ce n’était pas tous les jours qu’il buvait, mais plutôt 24h/24 c'est-à-dire jour et nuit. Il était obligé de boire parce qu’autrement il tombait.

Daniel, comme Abdel, il prenait équanil et alcool, c’était catastrophique.
Fanny se rappelle que Lexomil + alcool lui donnait une pêche d’enfer.

Denis a commencé à boire à douze ans, à seize ans il buvait et fumait du shit.

Il a commencé avec un travail très stressant, il fallait qu’il boive pour supporter la pression.

Quand sa femme l’a quitté, il s’est mis à boire un litre de whisky par jour.

Pour diminuer sa consommation d’alcool, il est passé du whisky à la vodka parce que la vodka était à 35 ° alors que le whisky était à 45 °.

Richard, l’âge du début de l’alcoolisation plus jeune entraine généralement une dépendance plus précoce.

Henri, à dix ans il vidait les fonds de verre chez ses parents. Puis rapidement il s’est aperçu qu’il pouvait boire dans la bouteille. A quinze ans il a commencé à acheter du cinzano, pour remplacer celui qui était dans la bouteille de ses parents.

Quand il s’est marié il a pu s’arrêter de boire pendant quatre ans.

Bob est passé par la costière et ensuite par Pasteur pour se soigner. Il n’était pas prêt, ça n’a pas marché. On lui disait « Bob tu bois trop », Il était bourré, il devait épouser Ricard.

Quand il s’est soigné pour lui, ça a marché. Merci Monaco.

Domi a bien entendu à Monaco qu’il fallait accepter alcool zéro, il n’y croyait pas parce qu’il était persuadé qu’il pourrait gérer son alcool.

Les cures lui ont servi après coup, quand il a arrêté définitivement. Avant il mélangeait anxiolytique, antidépresseur et alcool. Cela ne faisait pas bon ménage.

Albert, assez jeune, à l’école hôtelière, l’équipe s’est mise à boire, il a suivi.

Il y a quatre ou cinq ans, il s’est mis à boire à la maison. C’était devenu un besoin. Il tremblait le matin. Il buvait dès le matin. Se rendant compte de son état, il a réussi à s’arrêter pendant six mois, mais très vite il a rechuté.

Son médecin traitant lui a donné un traitement. Il se sent sur la bonne voie. Il prend de vitamines B1 et B6 ainsi que du Xanax.

Ilo a eu besoin de boire pour affronter des situations extraordinaires.

Richard, étudiant il faisait des fêtes pas possible. Mais il tenait bien l’alcool.

Il y a quelques années il en a perdu le contrôle et ce fut la dégringolade.

Domi, quand il buvait en groupe, il était très tolérant à l’alcool alors que les amis étaient bourrés, lui tenait encore debout.

Claude bis, s’est aperçu de sa dépendance quand le tournevis qui lui servait au travail s’est mis à trembler et que l’alcool ingurgité faisait arrêter le tremblement du tournevis.

 ILO a assimilé le processus seulement quand il est allé en cure.

Marie, Au travail, il y a eu l’apéro, puis en mangeant il y avait du vin comme boisson. C’était plutôt de l’alcool festif, puis un jour elle a acheté sa bouteille de vin.

Annie sa dépendance est venue au moment du divorce parce qu’elle avait peur de ne pas assumer la famille. Elle prenait des médicaments pour dormir et de l’alcool pour se calmer. Pour assumer sa famille il fallait qu’elle arrête les médicaments, elle a repris l’alcool. L’épicier, au bas de chez elle, la voyait tous les soirs.

Elle ne buvait que le soir parce que le lendemain elle conduisait des bus, alors pas d’alcool pendant la journée. Mais elle se disait vivement ce soir que je rentre à la maison.

Très vite ça a dérapé. Mais elle ne prenait pas de risques. Quand elle avait trop bu, elle se mettait en congé maladie.

Maurice a bu très jeune, il a commencé avec les autres.

A treize ans il buvait déjà du whisky et il faisait la fête durant le Week end.

Il a fait une cure pour arrêter l’héroïne, on l’a bien prévenu qu’il ne fallait pas qu’il ;remplace cette addiction par de l’alcool, très rapidement il est tombé dedans.

Il a fait des démarches pour aller en cure, il s’est retrouvé à St Christophe, il a été abstinent pendant six mois et ensuite il a été au CALME et est abstinent depuis.   

 


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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 09:41

 

Sujet Thèmes du jour  

"Guérison ou stabilisation"

 

Compte rendu :

Tous les prénoms sont des pseudos.

 

Abdel, il y a des années, quand il avait fait une cure il pensait qu’il était guéri. Il pensait qu’il pourrait boire comme tout le monde et à chaque fois c’était la rechute.

Après un passage à l’Archet II pour un sevrage, il y a plus de trois ans, il n’a plus besoin d’alcool parce qu’il a accepté de vivre sans alcool.

Henri, a fait aussi un sevrage d’une semaine à l’Archet II et il a été suivi de près par un alcoologue, pendant 3 ans il est resté chez lui de peur de sortir et en tournant en rond. Pour lui guérir n’est pas possible. Pendant dix ans il n’a pas bu, mais il a peur, il sait que s’il reprend un verre ce sont ses cinq litres de rosé qu’il reprendra. Il craint pour son anniversaire des dix ans d’abstinence.

Annette, si tu as tenu dix ans et que tu es vigilent, il n’y a pas de raison de rechuter.

Henri, d’avoir réussi c’est déjà une grande victoire.

Quand autour de lui, les gens sont à l’apéritif alcoolisé, lui est au coca light et cela lui convient, mais il craint toujours.

Pierre : tu as tendance à admirer l’alcool, tu ne dois pas être guéri.

Tu admire l’affiche vantant l’alcool, parce que tu aimerais l’avoir dans ton verre.

Henri, c’est une émotion qui me prend devant cette affiche et vous savez tous que l’alcool est une maladie de l’émotion.

David qui vient d’entreprendre un parcours de soin, se pose des questions sur la guérison : être abstinent pendant toute l’année et boire une coupe de champagne le jour de Noël est-ce la guérison ?

Domi voulait gérer l’alcool, et ça ne marche pas. Un seul verre le renvoyait vers sa consommation précédente. Quand il a fait une crise de pancréatite aigüe, il a été obligé de choisir entre la vie et la mort.

Bob, à chaque fois où il a rechuté, il a bu encore plus qu’avant.

Brigitte Il faut du temps pour arriver à trouver d’autres plaisirs que l’alcool.

Annie. Pour arrêter l’alcool elle a essayé le même processus que pour l’arrêt de la cigarette : diminution progressive avec des objectifs journaliers, d’abord 3 h entre deux cigarettes, puis 3 jours puis 3 semaines puis trois ans, mais pour l’alcool ca n’a pas été  possible. Ne boire qu’un verre par jour ? Impossible.

Maintenant, après une cure aux Bruyères, cela fait onze ans qu’elle a arrêtée la consommation d’alcool. Elle se considère comme guérie.

Elle n’en a plus besoin. C’était un médicament, elle n’a plus besoin de ce médicament pour se sentir bien. Donc elle répète qu’elle se sent guérie.

Reboire au bout de onze ans, ce serait un échec grave et ce serait complètement stupide.

Richard, pour lui c’est de plus en plus facile d’être abstinent, il n’a plus besoin d’alcool pour vivre. Il peut faire beaucoup d’autres choses, et en mieux. Il peut fêter des anniversaires, des fêtes de Noël ou de nouvel an sans finir sous la table.

Domi, alcoolique il était aussi diabétique, maintenant il n’est plus alcoolique mais son diabète est revenu à zéro, il n’est pas stabilisé, il s’est arrêté.

Richard, quand on est dans l’alcool, on ne s’appui que sur l’alcool, c’est le seul pilier.

En cure, ce pilier disparait puisqu’il n’y a plus d’alcool, mais il faut s’appuyer sur d’autres piliers : les associations, le médecin traitant, la réunion à l’hôpital, le psychiatre, le psychologue, des amis (des vrais), le sport,  le cinéma sans exclusives.

Marie a les outils nécessaires pour maintenir son abstinence, mais elle sait qu’elle n’est pas à l’abri de la rechute. Il faut être vigilent, tous les jours, elle est contente de son comportement. Elle continue à vouloir avoir les bons outils.

Annie, avant sa cure, elle ne pensait pas pouvoir arrêter l’alcool. Elle était persuadée qu’elle ne vivrait pas longtemps avec sa consommation. Elle est contente de pouvoir en parler aujourd’hui parce qu’au moins elle sait qu’elle est encore vivante.

Marie a mis en place plusieurs piliers : psychiatre, psychologue et Sansas. La SOMA l’aide beaucoup. Elle a dans le coin de son cerveau le labo à THP qui l’aide à rester abstinente.

Maurice lui a choisi ses amis, les vrais. Il a éliminé les faux amis.

Les infos lui sont très utiles pour maintenir son abstinence.

Albert n’a plus envie d’alcool, ce matin, à Intermarché, il a vu que le prix de sa bouteille de prédilection avait augmenté, il est content de faire cette économie.

Pour s’arrêter, il s’est insulté avec véhémence devant la glace, il s’est traité de tous les noms d’oiseaux. Maintenant, il retrouve la vie, les amis reviennent le voir, il devient respectable et respecté.

Fanny nous dit que le seul pilier qu’elle a c’est elle-même. Elle pense qu’au CALME les psychologues font du bourrage de crane sur les microdoses. Elle rappelle qu’elle a quitté le calme au bout de dix jours.

Bob était prisonnier de l’alcool, maintenant il est LIBRE.

Petit sondage à la fin de la réunion : 25 présents (dont des personnes n’ayant pas eu de problème avec l’alcool), quatorze votants à main levé, une majorité se sent guéri ou en voie de guérison.


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