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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:09

Sujet  Thèmes du jour

"La culpabilité vis-à-vis de sa famille"

"BIS"

 

Compte rendu :

Bridget, sa famille est très méfiante, surtout ses filles. Quand elle prend un prend un comprimé de Valium, cela se voit sur son visage et elles lui demandent si elle va bien ? Avec suspicion.

Gérard Après une cure d’un mois, nous avons changé mais eux n’ont pas changé

Christiane explique le comportement des enfants de la responsable de Cannes, ils avaient peur qu’elle reprenne sa place de mère et lui faisaient sentir. Mais son mari n’était dénué de tout reproche. Elles avaient pris en main le portefeuille familial mais ne voulaient pas le recéder.

Paul, la famille vous éloigne donc risque de rechute.

Gérard, dans l’affectif, il y en a une part qui n’est pas constructive

Bridget, sa mère n’a pas assumée, mais elle, elle a fait sa mission avec les enfants : elle pense avoir assumé. Elle est marquée par le mal qu’elle a fait à ses enfants durant son alcoolisation.

Pierre, il s’est éloigné de la famille, au départ il se sentait fautif  mais ils ont pris l’habitude de ne pas le voir.

Guéri il a regagné leur confiance, mais ils ont une vie de famille qui passe avant la sienne. Il est devenu susceptible. La famille c’est fragile, il a joué le jeu, et ses enfants ont fait leur vie.

Paul sa famille n’a pas connu ses problèmes d’alcoolisation. Il vivait seul. Il était dépendant du produit, perte de mémoire et tout ce qui s’en suit. Mais il a eu des souffrances durant son enfance et il avait une défiance affective. (Ce n’était pas l’alcool). Il a été blessé par la vie. C’était un préjudiciable à son entourage. Il n’avait pas de culpabilité, sa détresse a été une révélation de sa mort qui a été une source de vie. Il pense qu’il est coupable mais pas responsable. C’est une histoire de vie mais pas de mort.

Sa mère n’a pas pu lui donner ce qu’elle n’a pas reçu et lui a tout foutu en l’air.

La vision de sa mère a totalement changé et de ce mal en est sorti un bien. Il n’a plus de culpabilité, mais l’histoire est encore à écrire.

Abdel, pendant 20 ans il a été une honte pour ses parents. Maintenant sa mère ne veut plus qu’il parle du passé

Lolo se sent encore coupable d’avoir bu, elle a fait mal à ses enfants et cela reste gravé dans son esprit. Son ex mari a dit beaucoup de mal d’elle mais elle voulait que sa fille aille voir son père pour qu’au moins il la connaisse adulte.

Bridget, sa fille lui a demandé le numéro de téléphone de sa mère qu’elle n’a pas et elle lui a dit de le demander à sa sœur qui habite Paris.

Muguet, son alcoolisation c’est son problème mais pas celui des autres, elle aurait aimé que son père recherche ses origines. Ses enfants se sont détachés d’elle et elles ont coupé les ponts.

Pour l’instant elle est dans la réduction des risques.

Bridget, sa mère ou plutôt sa génitrice, ce n’est pas sa famille. Son père ne l’a jamais vu et ne la connaît pas. Avec ses enfants il y a eu de l’Amour donc elle peut culpabiliser.

Abdel a du mal de comprendre le raisonnement de Bridget.

Pierre, ses enfants sont rancuniers. On vit mais on a été malade, mais il y a d’autres familles qui ont un comportement identique au notre mais pour des raisons différentes.

Norbert a culpabilisé pendant des années mais maintenant il ne porte plus le poids de la culpabilité. Il se sent libéré, il a perdu ce sentiment culpabilisateur. Maintenant il a une page blanche devant lui et tout est à écrire. Le remord freinerait son avancement.

Paulin a trop à en dire pour se lancer dans une explication. En 2000 il est resté dix ans sans boire et il a culpabilisé à l’extrême.  « Pourquoi tu bois ? » Il sortait pour boire et pouvait rester plusieurs mois sans adressé la parole à sa femme et à sa fille.

La nuit, quand il se réveille, il se demande pourquoi il ne pourrait pas être une famille très unie.

Muguet faisait des économies quand elle buvait, car elle n’avait pas le temps de s’acheter des fringues.

Claudebis, n’a pas vu sa fille depuis 17 ans. Il pensait qu’elle ferait le premier pas. Mais il espère toujours qu’avec son père ce pas se fasse rapidement.

Gérard, en écoutant, il s’est senti coupable vis-à-vis de ses enfants. Il n’a jamais été violent mais ses enfants pensaient que le couple de leurs parents était la normalité. Ses enfants, bien entendu, sont contents, mais il se rend compte des états dans lequel il s’est mis mais la culpabilité au cours des ans s’amenuise.

Joëlle se rend compte qu’elle a mal réagi vis-à-vis de son père qui était malade alcoolique, mais elle ne savait pas que l’alcoolisme est une maladie. Elle aurait aimé avoir son père en état normal, mais qu’est ce que la normalité.

Gérard, sa fille a failli lui casser une bouteille de Whisky sur la tête

Joëlle comprend mieux, mais elle a la haine que son père ait bue plus que de raison.

Gérard, cette culpabilité a été une aide à sa guérison.

Bridget est contente de ne plus boire et suivre un traitement depuis deux mois et demi et de rencontrer des personnes qui sont hors alcool depuis des années lui font du bien. Ses enfants l’ont aidée à vivre, maintenant elles l’aident à guérir avec tous les soins qu’elle entreprend.

Alain trouve qu’il y a beaucoup d’égoïsme de la part de la famille. Elle préfère se rapprocher de la personne qui n’est pas malade. La famille des patients ne sait plus que faire, c’est une véritable incompréhension de l’entourage.

Papy trouve qu’à Sainte Marie, sa petite fille qui est en stage, trouve qu’il y a beaucoup de gens avec des addictions.  

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 10:45

Sujet  Thèmes du jour

"La culpabilité vis-à-vis de sa famille"

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 10:58

Sujet  Thèmes du jour

"L’abstinence famille et proches"

 

Compte rendu : 

Louis s’est arrêté de boire il y a une trentaine d’année, mais c’est encore très proche. Avec son épouse ils ont convenu qu’il n’y aurait plus d’alcool dans la maison, donc Louisette s’est abstenue de boire. Elle n’avait pas besoin de devenir abstinente puisqu’elle n’avait jamais été malade alcoolique, mais elle disais puis que tu fais l’effort d’arrêter l’alcool, moi, pour t’aider j’en fais autant.

Bridget a compris que sa famille avait décidé aussi, sans concertation de ne plus boire (pas abstinent mais au moins devant elle). Elle apprécie ce geste d’Amour malgré un gendre avec qui elle trinquait souvent avec un verre de rosé.

Elle est vraiment pour l’abstinence familiale car ça l’aide énormément.

Christian, la famille ne se rend pas bien compte de la difficulté du passage à alcool zéro pour un malade alcoolique, c’est pourquoi, ils font rarement la démarche de devenir abstinent. Pour eux il suffit d’arrêter de boire, un point c’est tout.

Michel, Son épouse n’a jamais bu et ses enfants continuent, même devant lui à boire modérément.

Gérard a préparé des Noël avec ses enfants et c’est lui qui a acheté les bouteilles pour la soirée.

En temps normal, il n’est pas gêné par la consommation d’alcool de la famille qui n’exagère jamais, mais, quand il n’est pas bien dans ses baskets, s’il est contrarié par autre chose, s’il est dans un mal être , il a du mal à supporter la consommation de ses enfants. Il est arrivé de s’isoler.

Lolo, après sa cure il n’y avait plus d’alcool chez elle, mais son compagnon, n’est pas abstinent mais il ne boit pas d’alcool devant elle.

Il avait pris conscience de la maladie avant qu’elle ne se soigne et qu’il l’avait retrouvé un soir « ivre »

Maintenant il n’y a plus d’alcool non plus dans son logement. Son fils semble ne plus prendre d’alcool mais il continue le shit. Actuellement il travaille et est plus près de sa mère, la semaine dernière il lui a même fait un bisou volé.

Sa fille ne boit pas non plus devant elle mais elle ne sait pas ce qu’elle fait à l’extérieur surtout quand elle va en boîte.

Gérard, l’abstinence familiale ne peut être que bénéfique pour celui qui au début d’une abstinence difficile ou pas.

Petit débat sur les restaurants et les autorisations de servir de l’alcool.

Notre noble Claude de la Turbie nous dit que sa fille ne boit pas une goutte d’alcool, il ne voulait surtout pas imposer une abstinence à qui que ce soit, puisque c’est lui qui était malade.

Mais du coin de l’œil, il s’est aperçu que sa fille le surveillait quand il allait acheter son paquet de cigarette le soir.

Lino va au café pour y rencontrer des potes avec qui il joue aux cartes, il paie sa tournée quand c’est son tour, mais personne ne lui fait de réflexion de son abstinence.

Abdel, ses copains ne lui proposent plus de boire une bière, abstinence depuis plus d’un an, à suivre jusqu’à dix ans et ensuite il reprendra un contrat de dix ans.

Muguet, il n’y a pas d’abstinence familiale, mais elle continue à boire, mais son mari n’a plus de Whisky à la maison.

Norbert, la question ne s’est pas posée mais qui n’a pas de problème avec l’alcool ? Sa femme ne buvait pas en sa présence même avant qu’il soit alcoolo dépendant. Maintenant imposer n’est pas la solution.

Bridget après sa rechute elle pansait qu’elle arriverait à gérer. Maintenant elle pense qu’il est primordial que ses enfants et son mari ne consomme pas d’alcool.

Norbert, c’est à nous de gérer et non aux autres, il faut être vigilent, il faut se remettre en mémoire la perte de liberté que l’on s’est infligé avec l’alcool.

Bridget, quand elle rencontre quelqu’un d’ivre, elle pose la question à ses filles de savoir si elle était comme lui quand elle avait trop bu. La réponse a toujours été : oui Maman, tu étais comme lui. Elle en ressent un peu beaucoup de honte.

Lionel, en mangeant avec Eva, avait une bouteille de vin au milieu de la table, mais personne ne s’est servi de vin. Après son passage au CALME, elle lui avait demandé si il voulait qu’il n’y ait plus de bouteille à table. Il lui a répondu que c’était son problème à elle et non le sien.

Papy moustache, tant qu’il était à la maison alcoolisé personne ne lui a rien dit, les enfants étaient des buveurs d’eau et lui c’était son personnage.

Quand maintenant il invite les beaux parents de ses enfants, ils boivent tous du vin mais lui boit son coca light.

Ses enfants et ses petits enfants ne boivent que de l’eau.

Bruno quand il invitait ses parents, ceux-ci apportaient leur vin et repartaient avec leur bouteille, par contre quand il invite ses frères ou cousins, il ne présente pas d’alcool à table parce qu’ils savent tous qu’il a été alcoolique et que pour eux ce n’est pas une privation mais un respect pour lui.

Bridget, à Nice dans son super marché s’aperçoit du nombre de bouteilles qui sont dans les caddies des clients. Elle ne se rend pas compte qu’elle faisait la même chose qu’eux maintenant. Ca la fait réfléchir.

En fin de réunion Abdel se réveille et demande l’explication de l’abstinence familiale, mais nous savions qu’il y avait abstinence familiale parce que sa famille est musulmane pratiquante.   

 

 

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 11:28

Sujet  Thèmes du jour

"Les souffrances que nous avons infligées
 aux autres durant notre alcoolisation"
(Suite à la demande de J.J. nous en discuterons)

 

Compte rendu :

Nous savons depuis que nous étudions un peu l’alcoolisme que quand il y a un alcoolique dans une famille tout le monde est malade.

Plus personne ne sort pour éviter le quand dira-t-on.

Nous ne vivons plus comme tout le monde.

Il a fallu des problèmes graves pour que Bruno se soigne et apprenne qu’il était malade à cause de l’alcool. Impossibilité de remplir des papiers, impossible de conduire sa voiture, impossible de faire des courses. Sa femme ne savait pas quoi lui répondre à ses questions de peur de le vexer ou ne pas répondre à son attente. Quand il a été hospitalisé, ils ont appris que c’était le delirium tremens qui le mettait dans cet état.

Il a pu reparler à son épouse après de toutes les fois où elle a voulu lui parler de son alcoolo-dépendance, mais il se réfugiait dans un mutisme implacable, parce qu’il ne savait pas. Il buvait comme les autres et pouvait s’arrêter quand il voulait. Mais durant ce temps là sa femme souffrait, souffrait de ne rien savoir et pouvoir faire.

Claudebis a su que son patron s’était aperçu qu’il buvait, mais lui aussi était buveur alors c’était celui qui avait le moins bu qui prenait le volant.

Mais à Annecy, sa mère s’inquiétait de lui et voulait absolument qu’il se soigne. Elle l’a envoyé à Bleytran pour faire une cure, raté, il n’avait pas envie de se soigner.

Pendant le temps où il était à Annecy, il vivait dans le même immeuble que sa mère qui avait les clés de son appartement. Quand elle découvrait les bouteilles dans son appart, elle les vidait dans l’évier. Ce qui le mettait en rogne.

Quand il ne répondait plus à sa porte elle faisait venir les pompiers.

Puis elle tentât de l’envoyer au Mont Blanc en postcure à Assy., cette fois ci 3 mois. Peine perdu il est revenu plus malade qu’en partant.

Comme elle devait partir en Normandie elle a fait un placement à la demande d’un tiers à l’hôpital psychiatrique d’Annecy. D’abord six mois sans pouvoir sortir. Il réussissait à s’alcooliser à l’hôpital, puis le médecin le mis 3 mois en hôpital de jour : nuit à l’hôpital et alcoolisation chez lui la journée. Puis changement de régime : jour à l’hôpital et nuit à se défoncer chez lui. A la fin le médecin l’a jugé « incurable ». Sa mère l’a envoyé à la Turbie ou il avait ses maîtres d’apprentissage qui l’on laissé faire. Il pense maintenant qu’ils le surveillaient mais il ne s’en n’est pas rendu compte, jusqu’au jour où il a décidé d’aller à Saint Christophe. Il se rend compte qu’il en a fait souffrir beaucoup avant de se soigner.

Lino souffrait de l’alcoolisation de son épouse, mais lui s’est alors mis à boire et ils souffraient tous les deux de l’alcoolisme de l’autre.

Maurice a perdu son frère à 47 ans à cause de l’alcool, mais lui ne buvait jamais d’alcool. Son frère buvait du matin au soir dimanche et jours fériés compris. Il pensa que beaucoup de personnes boivent au travail.

André, avec sa fille il n’y a jamais eu de violence, mais dès qu’il est arrivé à la retraite, cela a été la catastrophe. Il a fait une cure dans une clinique parisienne, et une autre à la Salpêtrière à Paris.  Puis il est venu à Nice. Il a été de ceux qui sont passés dans le nouveau service d’addictologie de l’Archet II, maintenant il est suivi par Emergence et par Sansas. Il a fait souffrir son entourage depuis qu’il était en retraite.

Sa femme ne pouvait pas grand-chose mais il était malade et méchant, mais il se rend compte qu’il aurait pu faire 1000 fois plus de mal. Sa femme et sa fille ont très souffert psychologiquement de son alcoolisation massive.

Alexandre parle de Depardieu et ses excès d’alcool, lui se rend compte qu’il faisait du mal à tout son entourage, maintenant il n’a plus que les amis qui l’ont aidé à s’en sortir, c'est-à-dire très peu.

André, l’alcoolique que j’étais essayait toujours de se justifier de sa pression. Il se donnait des excuses.

Alexandre pense que les jeunes ne boivent plus comme nous le faisions et les pompiers se plaignent de ramasser de plus en plus de jeunes en état de coma éthylique et ils sont également de plus en plus jeunes.

Papy a fait beaucoup souffrir son entourage, plus il consommait et plus il rentrait tard chez lui et ne voyait plus personne, ni femme ni enfant, de sorte que les enfants n’ont pas été traumatisés de son alcoolisation, tandis que la mère de ses enfants a beaucoup souffert.

Ses enfants étaient au courant de ses alcoolisations et ne venaient plus le voir. Il a connu sa première petite fille que quand elle avait onze ans, il faut croire qu’il y avait un sacré ressentiment de ses enfants qui l’oubliaient

Muguet, quand elle était dans le nord elle a fait souffrir énormément ses filles.

Lionel est actuellement dans sa souffrance à lui, n’est pas capable de comprendre la souffrance de son ex et de sa fille et pourtant il voudrait être aimé par elle.

J.C., quand tu bois tu ne te rends pas compte, c’est quand tu as arrêté que tu te soucies de la souffrance que tu as infligé. Il a réussi à en parler avec ses enfants qui ne lui en veulent pas, ils sont plutôt heureux de voir qu’il va bien maintenant.

Christiane, sont-ils  gênés ?

J.J., Ils sont heureux, avant toute la famille faisait semblant…

Lionel, sa fille ne veut plus qu’il vienne la chercher à l’école  pour que ses copines ne voient pas son état.

Abdel nous parle de sa mère surtout qui souffrait ainsi que ses frères et sœurs. Sa mère, pratiquante, s’est abaissée à aller chercher du vin quand il n’était pas bien et qu’il ne pouvait plus sortir de chez lui. Elle a beaucoup souffert.

Son divorce est du à son alcoolisation et durant de nombreuses années ses enfants ne voulaient pas le voir, surtout qu’alcoolisé ils le leur reprochaient vivement.

Depuis tout le temps, il a été en conflit avec son père, ils ont travaillé ensemble, l’alcool n’a rien arrangé, mais il ne nous en dira pas plus parce qu’il ne peut pas dénigrer son père.

Lino a beaucoup fait souffrir ses enfants, sa mère, sa sœur ainée.

Il boit festif, ses enfants ne l’ont jamais vu bourré.

Son fils ainé lui fait la morale

Sa mère a beaucoup souffert également mais elle est heureuse de savoir qu’il n’a pas touché une goutte d’alcool depuis 3 semaines

Brunette posait la question à son mari : « as-tu un problème » ? et lui répondait qu’il n’avait aucun problème mais elle ne savait pas ce qu’était l’alcoolisme, qui pouvait se soigner. Elle n’avait pas de réponse à son questionnement.

Abdel, il est vrai que j’ai beaucoup fait souffrir les autres mais moi aussi j’ai souffert.

Claudebis redit la même chose qu’Abdel.

Lino il y a beaucoup d’égoïsme chez l’alcoolique, je bois parce que je suis obligé de boire sinon je vais mal. Cercle vicieux. Et si je me soigne ça va être difficile…

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 10:58

Sujet  Thèmes du jour

"L’influence de la famille"

(Préparé par Claude, qui ce charge de mener le débat)

 

Compte rendu :

Introduction : Bruno en remplacement de Claude

           

Nous avons tous entendu dans nos différents contacts avec les médecins : « quand il y a un malade alcoolique dans une famille toute la famille est malade. »

Des exemples nous en avons tous.

Une question se pose avant et après la cure, est-ce que la famille doit changer ? Quelle est son influence avant et après la cure ? Quel devrait être son comportement ?

Peut-elle faire quelque chose pour nous, avant, pendant, après ?

Avant, quand on écoute les Alanon (famille des AA) leur réponse est : « surtout que la famille ne se rende pas malade puisque c’est l’alcoolique qui est le malade » et pourtant, la famille, aimante, ne peut pas se résoudre à cette évidence. Avant la cure elle ne peut pas faire quelque chose parce que le malade est dans le déni.

Après la cure c’est autre chose : nous avons changé mais elle ne s’en rend pas bien compte, elle peut être énervée par notre comportement, elle peut être admirative du changement mais cela ne suffit pas pour le malade qui veut reprendre sa place dans la famille.

Maurice qui a été d’un grand secours pour moi après la cure, je lui dois ma guérison, dans un colloque où les enfants étaient invités, la question a été posée. Êtes-vous contentes que votre père ne soit plus malade ? Ses deux filles ont répondu que maintenant il était devenu plus sévère, il contrôlait les notes scolaires, il contrôlait les devoirs, il s’occupait plus de leur éducation, il voulait savoir où elles étaient, il n’acceptait plus certains copains. Il a fallu qu’elle s’adapte à son comportement car avant elles faisaient ce qu’elles voulaient, lui cuvait. Il était redevenu père, aimant ses enfants, mais les éduquant.

Pour mon compte, j’ai connu deux périodes, la première avec une femme qui n’y comprenait rien et moi une alcoolisation sans cesse en augmentation. C’était elle qui avait toujours raison, il me fallait suivre ce qu’elle voulait : examens du sang (ça ne donnait rien), examens du foie (ça ne donnait rien), moi docile à cause de cette alcoolisation je suivais, jusqu’au moment de la rupture. Malgré les enfants je me suis sauvé.

Deuxième épisode, j’ai rencontré une femme qui ne m’a jamais jugé, durant cette période noire de mon alcoolisation elle m’a laissé tranquille, mais toujours proche de moi. Elle ne m’a rien imposé même si parfois elle était excédée, elle a baissé les bras plusieurs fois jusqu’à ma cure en milieu psychiatrique. Elle était là tous les jours pour m’encourager, quand je suis sorti elle m’a accompagné dans un MAB. Je l’ai dit souvent, j’ai eu l’impression qu’elle ne me surveillait pas assez parce que je pouvais retourner au bistrot quand je le voulais, elle avait compris qu’il fallait que je m’en sorte moi et non pas qu’elle me sorte de l’alcool. Elle m’a permis de retrouver ma place dans la famille.

Au Bruyères, j’ai entendu parler du puzzle dont il fallait remettre les pièces en place, je crois que c’est le rôle de toute la famille de s’investir dans la reconstruction du puzzle de la famille. Il faut que chacun y mette du sien, il n’y a personne qui détient la vérité, sinon ça se saurait.

A Cannes nous avons rencontré un malade soigné au CALME dont la femme était suspicieuse, elle ne comprenait pas que quand il sortait de chez lui avec un bille de 100 Frs, il revenait avec ce billet (tout juste si elle ne prenait pas le numéro pour voir si c’était le même), quand il rentrait elle le faisait souffler son haleine pour voir s’il avait bu. Il a subit mais ne s’est jamais fâché, il n’a jamais rechuté à ma connaissance. Mais quelle souffrance a-t-il subit, il en parlait à chaque réunion.

Que pensez vous de ces exemples et vous comment cela s’est-il passé à votre retour de cure ? Comment auriez vous voulu que ça se passe ? Votre femme ou votre mari, vos enfants vous ont-ils compris à votre retour ? Quelle influence votre famille a eu sur vous ?

Débat  

Claude de la Turbie. C’était délicat, pas évident. Il est allé au CALME, il avait la pression de la famille surtout  ses beaux parents. Il y avait des phrases répétitives, cela l’a fait craquer. Il a décidé, maintenant plus de produits. Sa nouvelle vie n’est pas là depuis longtemps, mais ses beaux parents semblent satisfaits, mais c’est plutôt mitigé parce qu’ils pensent qu’il va rechuter un jour. Finalement ils n’ont pas changé, ils reparlent du passé à longueur de temps. Il apprend, il écoute.

Lionel, la volonté n’arien à voir avec la guérison, le soin est un état d’esprit.

Claude de la Turbie, en retour de voyage, a été voir un bon copain qu’il connaît depuis longtemps, qui sait par quelle épreuve il est passé et qui malgré cela, la première chose qu’il a fait est de lui proposé un verre de Whisky. Il en a été tout troublé et se demande quand ces gens là pourront comprendre qu’il ne veut plus de produit.

J.J. c’est une maladie à comprendre. Tout le mal qu’on a fait à soi-même et aux autres. Il faut se dire que l’on a pu détruire des vies.

Lionel se demande ce que deviendra l’état d’esprit de ses filles quand il sera guéri et il pense que c’est peut-être déjà trop tard.

Muguet se rend bien compte que ses filles ont pâties de son alcoolisation

Jean, l’important c’est l’amour qui passe, au moins, lui sait que ses enfants sont heureux qu’il ait fait une cure à Castelviel.

Joëlle a vécu très mal l’alcoolisme de son père. Il la traitait de salope, de toute façon il se disait qu’il n’était pas alcoolique. Elle a du quitter la maison avant qu’il y ai un malheur. Quand elle a connu Claudebis, il avait déjà arrêté de boire donc elle ne peut parler de son alcoolisation.

Laurence était violente avec ses enfants. Sa fille pleurait tous les soirs, elle l’a même frappé avant de se coucher et ne se rappelait plus le lendemain qu’elle l’avait fait. C’est sa fille qui lui a demandé pourquoi elle avait fait cela. Elle n’a pas pu répondre mais a décidé de faire une cure. Ses enfants auraient pu lui être enlevées.

Après sa cure elle a pris les choses en main, elle a commencé peut être un peu tard, l’éducation de ses enfants. Elle a été obligée de prendre des décisions importantes comme envoyer son fils en maison d’éducation car elle ne pouvait plus le diriger.

Muguet quand elle a bu elle est plutôt exubérante.

Laurence quand elle buvait ça se passait mal à la maison avec sa mère qui lui reprochait de boire et après les soins elle continuait à la vilipender malgré son abstinence parce que, impotente, elle ne pouvait la surveiller.

Jean, en psychanalyse, il a cherché la raison pour laquelle il s’est mis à boire. A Castelviel le médecin a fait l’expérience du carré d’Hermès. Le père est un carré, la mère un rond et la famille des croix. Il faut faire, dans l’expérience, un carré, un rond et les croix comme on veut en grosseur et en emplacement et le médecin peut en tirer des conséquences sur la souffrance qui peuvent venir de la petite enfance et qui par effet de reproduction être le déclencheur de l’alcoolisation.

Lionel n’a pas l’air de croire que son alcoolisation provient d’événement de ses premières années de vie.

Lamia lui répond qu’il a une histoire et que dans son histoire, il y a des répétitions qui peuvent l’entraîner vers ses alcoolisations, après une fois la dépendance présente le schéma change. Il y a obligation de boire pour être moins mal.

Muguet lors de sa première communion, ce ne fut pas un jour de joie, ses parents étant divorcés, son père s’est retrouvé tout seul dans un coin de l’église et n’a pas participer à la fête. Elle en a pleuré.

Paul S n’a pas trouvé les raisons de son alcoolisation. Avec sa femme il y avait souvent des accrochages, des engueulades. Maintenant elle a confiance en lui et tout est plus calme à la maison.

Jean Christophe est très réservé, il ne parle pas beaucoup est très personnel. Sa famille a beaucoup changé depuis qu’il a fait un sevrage parce qu’avant lui était souvent énervé. Ses enfants ont changés dans ses relations avec eux, car tout le monde savait qu’il buvait

Jean a fait une psychanalyse avant d’aller à Castelviel, c’est ce qui lui a permis de bien entrer dans sa cure et il a compris pourquoi il s’était mis à boire. Sa psychanalyse lui permet de vivre bien toute la journée et un seul mot exprimé en psy peut murir tout au long de la semaine.

Claude, avant de partir en cure  à Annecy, sa mère était toujours en train de le surveiller. Quand il est arrivé à la Turbie, il ne s’est pas senti surveillé. Quoique…il a su plus tard.

Quand il est poussé dans ses retranchements quant à la position de sa mère maintenant, c’est circulez, il n’y a rien à voir. Mais c’est son droit de ne pas s’exprimer.

J.J. La psychothérapie au CALME l’a changé de tout au tout, elle lui a révélé une vue sur le monde totalement différent que ce qu’il croyait.

Jean, le mot MALADE et MALADIE ALCOOLIQUE l’a fortement frappé et de guérir est très valorisant pour lui.

Il a changé, son comportement a changé. Il est clair, net et précis , son affaire tourne mieux mais il est plus exigeant pour lui mais pour les autres aussi.

Alain, il y a deux choses qui l’ont frappé ?

D’abord la réflexion de J.J. qui parle de la souffrance que l’on a traîné et fait souffrir les autres et ensuite il y a ceux qui ne veulent pas parler.

Abdel lui répond qu’il a un problème avec sa famille mais s’il commence à en parler il lui faudra les trois heures de la réunion.

Alain lui répond que s’il veut un jour nous expliquer ses problèmes familiaux nous serons tous à son écoute.

 

Comme il y a deux nouveaux à la réunion nous faisons un tour de table pour qu’ils connaissent à qui ils ont à faire.

Djamel et Alexandre nous parlent quelques minutes d’eux même.

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 10:13

Sujet  Thèmes du jour 

"Alcool & humiliation"

alcool---humiliation.jpg

 

Compte rendu :

Claude commence à raconter pour la énième fois sa première sortie chez ses parents après sa cure. Il y avait beaucoup de frères et sœurs  à la maison et la famille avaient été répartie en deux tables, une pour les adultes et une pour les enfants. Au moment de se mettre à table ma mère m’a dit : « Claude il faut quelqu’un pour surveiller la table des petits, peux-tu prendre cette responsabilité ». En fait il y avait du vin à la table des adultes et il y avait de l’eau sur la table des petits. Alors pas de tentation. J’ai été sur le point de partir mais finalement je n’ai pas voulu faire de scandales qui n’auraient rien arrangé.

Gérard, on ne se rend pas compte  des humiliations avant d’aller en cure parce que notre cerveau ne fonctionne pas normalement.

J.J. les réflexions ne sont souvent pas mauvaises, mais comme elles sont souvent vraies il est difficile de dire que c’est une humiliation.

Christiane, le père de Claude parle souvent des ivrognes et c’est un terme qu’elle déteste, parce que les gens malades ne peuvent être traités d’Ivrogne.

Gérard pense que ces humiliations étaient plutôt des réprobations. C’est lui qui s’humiliait.

J.J. il se cachait pour boire et avait honte de le faire.

Christiane se rappelle d’une histoire qui est arrivé à un ami de Martigues. Tous les soirs, travaillant dans une grande usine pétrochimique, il revenait du travail en bus de  la société. Il habitait dans un ensemble d’immeuble et, quelques temps après sa cure, il voyait toujours une femme à son balcon du premier étage qui le regardait, et il se demandait qu’est ce qu’elle lui voulait puisque maintenant il marchait droit. Un jour il l’a apostrophée et lui a demandé méchamment pourquoi elle le regardait, La femme est tombée des nues parce qu’elle était à sa fenêtre que pour attendre son mari qui était quelques pas derrière lui. L’humiliation n’était que dans sa tête.

J.J. avait honte quand il rechutait et il s’humiliait tout seul parce qu’il n’avait pas tenu.

Papy, on est sensible aux remarques.

Abdel trouve anormal et humiliant que sa famille, le regarde dans les yeux pour savoir s’il a rebu.

Cédrick a pris des réactions volontaires, mais pense surtout que c’est notre cerveau qui entrave notre perception des paroles.

Joëlle, quand son père avait bu, elle l’insultait pour essayer qu’il comprenne, elle lui vidait ses bouteilles dans l’évier et lui était humilié de la façon dont sa fille le traitait.

Christiane n’a jamais essayé d’humilier Claude mais quand d’autre personnes l’humiliait elle se sentait visée et surtout ne pardonnait pas que l’on dise du mal de son mari.

Cédrick, à la fin de son alcoolisation, il n’avait pas été chez des amis parce qu’ils lui avaient reproché de trop boire : « que tu termines une bouteille d’accord, mais tu n’avais pas à entamer l’autre ».

Claude bis buvait une bouteille pour remettre les bouteilles au même niveau qu’elles étaient au départ.

Claude ter, avait un rendez vous à 6 h du matin pour aller faire une course en montagne avec son compagnon de cordée, mais après la soirée trop arrosée il ne s’est pas levé et son copain est venu à 6 h et l’a injurié copieusement. Pour lui c’était la honte. Finalement au bout de quelques temps il a réussi à redevenir ami avec lui après une explication. Son comportement avait été négatif, son ami était blessé, c’était quelqu’un qu’il estimait beaucoup.

Christian, quand quelqu’un est dans l’alcool, rien ne le touche même s’il se fait licencier il trouve que ce n’est pas grave, alors que….

Papy, dans le bâtiment on boit beaucoup car la boisson est devenue un rituel.

Paul ne faisait pas attention à ce qui se disait, maintenant les gens qu’il connaissait bien son plutôt satisfaits de son état. Il a mis les personnes qu’il côtoyait au courant de son passage au CALME. Il n’a pas eu de réflexions.

J.J. ses amis sont heureux de le voir comme il est maintenant, il a battu son record d’abstinence sans médicaments.

Cédrick, quand il téléphone à son père, celui-ci lui parle régulièrement des gens avec qui il a bu et souvent il lui dit qu’il boit une bière sur la terrasse, et Cédrick lui répond invariablement qu’il ne trinquera pas avec lui et cela vexe son père. Son père n’est probablement pas un alcoolo-dépendant mais plutôt un buveur excessif.

Gérard, quand il voit les autres boires, il les remarque et trouve leur comportement probablement identique à celui qu’il avait et cela le met mal à l’aise.

Claude bis, a été obligé de quitter son travail, parce que les autres se moquaient de lui et surtout, par tous les moyens, de le faire boire, même à lui servir de la glace avec de l’alcool dedans. Le patron l’a rappelé mais il a décliné ce travail qui pourtant était bien payé.

Chantal nous explique également que l’humiliation est très différemment perçue en fonction de son état de compréhension.

Papy a été humilié quand en rentrant dans le service il a vu service de Gastro – enterro – alcoolo. Pour lui malgré les six litres de vin qu’il buvait par jour, il n’était pas alcoolo. C’est le terme qui l’a choqué.

Joëlle quand son père était transporté aux urgences, les infirmiers le recevaient très mal parce qu’il était alcoolisé.

Nous avons tous une ou plusieurs expériences de malades alcooliques  se présentant aux urgences et étant très mal reçu par les infirmiers, les médecins parce qu’ils ne connaissent pas l’alcoolisme et pensent qu’il suffit d’arrêter de boire pour soigner son alcoolisme.

Papy c’est quand on est sorti de l’alcool que l’on se rend compte du comportement des autres vis-à-vis de nous.

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 09:26

Sujet  Thèmes du jour  

"La codépendance"

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Compte rendu :

Catherine, il est certain que l’on a fait du mal à la famille, elle se rendait bien compte de ce fait puisqu’elle se cachait pour boire.

Abdel ne pouvait plus aller chercher son « pétrole » alors c’est sa mère, pourtant très pratiquante, qui allait lui chercher du vin à la petite épicerie du coin pour qu’il se sente moins mal.

Catherine, les sentiments du co dépendant fait qu’il reste avec sa partenaire par Amour. Mais il faut qu’il soit très amoureux pour supporter les frasques de sa femme. Lui, dit qu’elle était violente, elle ne se rappelle plus de cette violence au moins verbale.

Jean, son compagnon, avait vu un médecin qui lui avait conseillé de partir car il fallait qu’il se protège, ou bien de faire très attention à sa santé. Elle avait l’œil mauvais, nous dit il.

Christiane dit que la chance pour Claude c’est d’avoir fait un delirium tremens, parce que elle baissait les bras puisque il n’y avait aucun dialogue possible parce qu’il fuyait dès qu’elle voulait simplement parler.

Catherine avait des accès de colère, et n’avait pas du tout l’alcool festif.

Christiane, quant à elle, dit que Claude avait justement cet alcool festif quand elle l’a rencontré, même le sachant malade alcoolique, elle s’est dit qu’avec l’Amour, tout s’arrangerait. Mais elle ne connaissait pas la maladie alcoolique et s’est aperçue à ses dépends que l’alcoolisme de Claude s’amplifiait au cours des années. Le malade ne se rend pas compte qu’il est alcoolique. Il est dans un autre monde et très souvent le co dépendant va dans le sens du  malade pour qu’il n’y ait pas de disputes.

Paul avait arrêté de boire, et comme il était mal, à cause du manque, sa femme lui a proposé d’aller acheter une bouteille de whisky. Parce qu’avant de s’arrêter il s’était refugié dans son monde.

Jean, en temps que compagnon de sa femme malade alcoolique, s’était fait une vie de patience, d’esquive parce qu’il n’avait de prise sur rien du tout.

J.J. l’alcool rend invivable la compagne du malade, il lui fallait l’Esperal pour pouvoir survivre et ne pas perdre son boulot.

Christian durant sa rechute avait sa fleur de Bulgarie, finalement elle est partie mais Christian ne se voit pas avec un fil à la patte. Elle avait perdue quelqu’un de sa famille et tout le monde devenait cinglé autour de lui. Elle a fait ce qu’elle a pu, elle lui expliquait tous les dégâts qu’elle avait vus en Bulgarie. Elle a réagit en s’en allant.

A la place de co dépendance on pourrait appeler codétenu.

Arrive à la réunion Patrick que nous ne connaissions pas, qui est en rechute et ne voudrait pas sombrer plus bas. Après présentation de tous les présents, il nous raconte un peu sa vie après deux rechutes et terminons la réunion en parlant avec lui.

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 13:19

Sujet  Thèmes du jour
"Alcoolisme et traumatisme d'un deuil"
 

Compte rendu :
Christian a arrêté sa consommation d’alcool depuis 6 jours et il nous dit qu’il n’en pouvait plus d’être dans cet état à longueur de journée. Il perdait la tête et quand son patron a voulu qu’il signe un papier il ne se rappelait même plus de sa signature.

Il est félicité par les vingt personnes présentes à cette réunion.

Débat sur la sensibilité et l’émotivité.

Alain préférerait que l’on parle plutôt de l’émotivité.

Kakou nous dit que c’est notre fragilité et que dans le deuil c’est cette fragilité qui nous fait agir.

Laurence a eu deux décès successifs depuis le début du moi, un frère de 61 ans décédé d’une crise cardiaque et elle espérait sa réconciliation lors de l’enterrement d’un oncle décédé juste avant lui. Elle a été foudroyée par la mort de ce frère. Elle pense qu’elle  ne prendra pas d’alcool de manière consciente mais a peur de prendre un verre sans s’en rendre compte. Surtout avec les soucis que lui procure son fils.

Olivier, pense qu’elle n’arrive pas à contrôler sa fragilité

J.J. il y a énormément de personnes qui ont des problèmes et qui ne se mettent pas à recommencer, pour l’instant lui se sent serein, mais …..

Kakou En France les médecins traitent les symptômes, car la France est dans les plus grands consommateurs d’alcool.

Laurence a tendance à prendre un psychotrope quand elle ne se sent pas bien, elle va mieux au moins avec cette béquille.

J.J. pense que la réunion est la meilleure solution pour se sentir mieux et sans alcool et sans psychotropes. Mais, il y a un mois ou deux il avait des soucis et pendant quelques temps il a demandé des psychotropes à son médecin, qu’il a  arrêté dès que possible.

Jacques était également à un enterrement la semaine dernière, mais ça ne lui a pas posé de problème parce qu’il s’était éloigné de sa tante depuis des années. Dans le nord il est d’usage d’aller au bistrot à la fin des obsèques et de recevoir les amis du défunt chez les parents. C’est paraît-il une coutume qui fait que l’alcool fait passer les souffrances.

Laurence a assisté à l’enterrement de son frère par un froid énorme et dans la neige parisienne. Son frère s’était fait une situation tout seul c’était un self made man. Le hasard a voulu que sa tombe soit à deux mètres de la tombe de sa mère. Elle se pose des questions sur ce hasard, en se demandant s’il n’y avait pas une vie après la mort.

Elle nous dit que l’alcoolisme est considéré comme une maladie professionnelle chez les croque-morts

La conversation dévie et passe au deuil de l’alcool.

Gérard, c’est très difficile de faire le deuil de l’alcool, car il faut franchir le cap de la décision.

Christian, depuis six mois où il était plongé dans l’alcool « grave » comme il dit, pense qu’il était nécessaire qu’il s’arrête, il ne pouvait faire autrement parce qu’il sombrait vers la folie.

Gérard a eu plusieurs deuils dans sa famille. Sa femme d’abord, qui est morte d’une hépatite C, accompagné d’alcoolisation. Il s’est alcoolisé fortement après son décès mais au bout d’un mois il a décidé d’arrêter l’alcool (peut-être à cause de ses enfants qui lui faisaient des reproches). Puis quelques mois plus tard il a repris. Il a eu d’autres décès dans sa famille. Il a pensé qu’ils avaient arrêtés de souffrir, il a été beaucoup moins chagriné que par le décès de son épouse. C’est maintenant qu’il s’aperçoit que l’alcool le détruisait.

Pour le moment il se dit qu’il ne replongera pas.

Laurence pense que ce ne serait pas la même chose si elle perdait un enfant.

Christiane pense que pour tous c’est une victoire d’avoir arrêté l’alcool, il faut donc vivre et ne plus boire. Pourquoi rechuter ? C’est une renaissance d’avoir arrêté l’alcool.

J.J. a perdu beaucoup de temps et pourtant la vie est belle. Il faut faire un choix suite à un deuil. Il se dit qu’il y a toujours un après.

Kakou a peur de l’alcool, il n’est sorti de l’alcool que depuis six mois.

J.J. a eu des peines de cœur et à chaque fois il s’est réfugié dans l’alcool, il a noyé son chagrin.

Alain : la mort n’est rien puisqu’a partir où l’on nait, cela se terminera par la mort. C’est grâce à sa spiritualité qu’il a pu affronter les décès de ses proches. Pourquoi, se demande-t-il, les gens vont vers les sectes ? Parce qu’ils retrouvent à travers un gourou une certaine spiritualité. Il a trouvé sa force dans le spirituel mais aujourd’hui encore il est en train de le rechercher et de l’approfondir.

Kakou, il y a des peines qui peuvent faire très mal.

Claude ter nous dit que son père s’est mis à boire avec excès après le décès d’un proche.

Olivier, quand on boit, c’est qu’on défie la mort, mais c’est quand on arrête que l’on commence à penser à la mort.

Gérard, l’alcool anesthésie le physique et le mental, donc il met la mort sous le tapis.

Depuis qu’il est grand père, il pense qu’il ne rechutera pas.

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 18:18

Sujet  Thèmes du jour :
"Alcoolisme et famille"
 
famille


Compte rendu :
Claude raconte son histoire et sa famille. Six mois après sa cure il y avait une réunion de famille avec parents enfants et petits enfants. Il y avait13 adultes et 8 enfants. Au moment de se mettre à table sa mère lui a dit qu’il fallait un adulte pour surveiller les enfants et que comme je ne buvais pas de vin, ce serait bien que ce soit moi l’adulte. Claude a très mal ressenti cette mise à l’écart et a failli quitter la réunion familiale. Il a trouvé que c’était insultant de le mettre de côté parce qu’il s’était fait soigner.

J.J. a eu également le même problème avec sa belle mère qui a dit « J.J. ne boit pas de vin, ça cache quelque chose ». Il a très mal pris cette réflexion comme Claude.

Kakou, pense que pour certains il est normal de boire et tout à fait anormal de ne pas boire.

J.J. a été très mal à l’aise parce qu’il était à cette époque dans une phase difficile de son abstinence. 

Pierre est souvent gêné par l’ivresse des autres car il n’y a plus de discussion possible.

J.J. fait maintenant très attention quand il partage sa vie car la relation avec l’autre doit être saine, car il en a fait l’amère constatation au moins avec  une femme.

Abdel a rencontré cette semaine de la famille qu’il n’avait pas vue depuis longtemps et qui l’ont félicité  d’être resté abstème depuis quelques mois et surtout d’avoir fait le nécessaire assez vite après sa dernière rechute.

Kakou n’aime pas qu’on lui fasse des remarques que ce soit en bien ou en mal car c’est déjà un poids d’avoir été malade alcoolique.

Claude bis, pour sa fête lundi dernier ses amis de La Turbie lui ont téléphoné, et lui ont dit « ne te soule pas trop la gueule », il en a rit parce qu’il savait que ce n’était qu’une plaisanterie.

Kakou « Tu as été alcoolique, toi ?»

J.J. c’est à nous de réagir.

Pierre pour se mettre dans le bain à sa sortie de cure il allait dans des soirées où il savait qu’il y aurait beaucoup de boissons alcooliques servies, c’était surtout pour voir la réaction des gens.

Par contre il a eu beaucoup de mal avec sa famille qui ne comprenait pas son nouveau mode de fonctionnement. Il lui a fallu au moins deux ans pour réagir et  leur faire savoir qu’il n’était pas gêné par eux.

Kakou, pourquoi être gêné puisque la personne qui te rencontre ne connaît pas ton parcours.

Cédrick, à cause de son arrêt d’alcool, Il a mis de côté un membre de sa famille.

Claude n’a pas eu, à part un frère, de difficulté à dire qu’il était abstème. Alors qu’il était hospitalisé, un frère est venu le voir de Lyon à Martigues pour le soutenir dans sa démarche, un autre frère lui a téléphoné pour lui dire qu’il existait des associations d’anciens buveurs. Seuls ses parents ne voulaient pas en parler jusqu'à la création de Sansas auquel ils ont payé leur adhésion, mais c’est encore sujet tabou.

Kakou, il est difficile de pouvoir parler de sa maladie à la famille.

Pépi, Toute sa famille a été satisfaite qu’il se fasse soigner, Monaco d’abord (sevrage avec le Dr Astier) et cure au Calme car personne n’était heureux de le voir s’enfoncer. S’il y avait des remarques, cela ne le gênerait pas. Il n’y a plus d’alcool chez lui mais c’est sa femme qui a décidé avant sa sortie de cure.

Christian nous dit que sa famille l’a pourri, son père était alcoolique, sa mère avait des problèmes psychiatriques. Automatiquement dès qu’il ne va pas bien toute sa vie lui revient dans la figure.

Kakou, les psychologues ne sont pas là pour effacer tes soucis ou condamner qui que ce soit mais ils sont là pour te faire accepter ta vie avec tes problèmes anciens.

Christian, sa maladie est insoutenable.

J.J. pendant vingt ans il pensait avoir un problème avec son frère jumeau. Les psychos lui ont fait comprendre qu’il avait tord et que la clé de sa maladie c’est lui qui l’avait en main.

Christian, il est vrai que je buvais avant les problèmes avec mon frère, c’est donc pas ça qui peut être le déclencheur.

Nous avons ensuite une longue discussion avec Christian qui approche le moment de se faire soigner. Cette fois ci il n’a pas parlé de moment de bienfait avec l’alcool mais surtout de sa souffrance qui le ronge.

Gérard fait parti de l’ancienne génération, il s’est fait houspiller par ses enfants. Ils réagissaient face à son alcoolisme parce qu’ils avaient une grande souffrance. Maintenant, lors du mariage de son fils c’est lui qui s’est occupé de tout. Cela s’est très bien passé. Il n’y a eu aucune allusion à son passé. La seule chose qui l’a gêné c’est cette demi-bouteille de rosé qui est resté au réfrigérateur. Finalement il l’a vidée dans l’évier.

Joëlle, son père était malade alcoolique mais elle ne comprenait pas cette maladie, elle vidait ses bouteilles dans l’évier et son père se mettait en colère. Elle a très très mal vécu cette période car il l’a même traitée de « salope ». Elle ne pouvait pas supporter son père alcoolique. Elle est restée auprès de lui pendant des années pensant lui faire du bien, mais maintenant qu’elle connaît un peu l’alcoolisme elle pense qu’elle a fait une erreur. C’est atroce de voir quelqu’un qui se détruit avec l’alcool sans pouvoir rien faire.

Claude bis, sa mère a essayé de le faire soigner mais lui n’en avait aucune envie, elle fouillait son appartement pour découvrir ses cachettes mais plus elle lui disait d’arrêter plus il buvait, jusqu’au jour où c’est lui qui a prit la décision de s’en sortir et cela fait onze ans.

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 09:22

Sujet  Thèmes du jour :
"Alcoolisme & Solitude"

Compte rendu :
Christian, au moment où il y a solitude personne n’est là pour t’encourager vers le bien être. Il a un appartement, un travail mais il se lève la nuit pour boire un verre ou une bouteille. Il se sent au bout du rouleau et nous lui expliquons comment faire pour aller à l’Archet II pour faire un sevrage, mais est-il bien prêt ?

Louis, pour lui la solitude n’est pas un problème car il s’occupe beaucoup. Mais par nature c’est un solitaire. Il faut qu’il récupère un rythme, car il a d’autres occupations.

Paulo, la solitude a été pour lui chaque fois un échec parce qu’il augmentait sa consommation. En avril dernier il a été suivi à la Costière (clinique psychiatrique) qui lui a donné un traitement très lourd. Après il lui a changé son traitement, mais quand il se sent mal il a tendance à déprimer. Il s’est fait violence pour venir nous revoir, pour l’instant il y a amélioration. Son psychiatre lui a dit qu’il était bipolaire (mot à la mode chez les psys) mais quand il était en cure personne ne se serait aperçu de sa bipolarité.

Cédrick, quand tu es seul il faut t’occuper et surtout faire des actions que tu ne peux pas faire tout seul. Ping-pong, tennis, football, rugby etc…

Paulo, il y a certaine chose qu’il ne peut pas faire tout seul alors il ne le fait pas quand il est en déprime.

Joëlle n’a jamais été dérangée d’être seule.

J.J., l’alcoolisation fait que l’on est toujours seul même au milieu d’autres personnes et tous les gens alcoolisés ont des problèmes.

Claude n’a jamais vu un alcoolique heureux.

J.J. c’est au club de danse qu’il a rencontré des personnes dignes d’intérêt après l’arrêt de l’alcool

Il attendait le jour de la danse avec impatience pour sortir (et surtout danser des tangos langoureux !!!)

Abdel, depuis 18 ans il est solitaire, il ne sent pas la solitude parce qu’il a beaucoup de relations familiales. La famille est toujours présente même durant ses pires moments d’alcoolisation. Ce n’est pas la solitude qui le ramène à l’alcool.

Catherine, malgré les activités de Jean, fait beaucoup de chose. Surtout le vendredi réservé à ses petits enfants à Cagnes sur Mer.

Alain a toujours été un solitaire, sa solitude n’a jamais été un problème. Il peut rester seul, cela ne le dérange pas. Mais depuis qu’il nous connaît il se rend bien compte que la solitude est la plaie du malade alcoolique et que la solitude ne peut qu’entraîner des rechutes.

Cédrick pense qu’il lui faut des moments de solitude pour faire le point sur lui-même.

Catherine est rarement seule  car elle ne peut pas rester seule. Pour l’instant elle est persuadée que même la solitude ne la ferait pas rechuter.

Paulo, quand on est en échec, si on n’a personne pour en parler il est probable que la rechute est au bout du chemin.

Claude bis quand il était dans sa cabane à La Turbie ne pouvait pas rester seul, la psychologue de St Christophe lui avait proposé de venir la voir de temps en temps, et même aux séances qu’elle faisait avec les familles pour qu’il ait le moins de temps possible de solitude. Après il a travaillé un peu avant que son dos ne le mette sur le flan.

Joëlle après nous avoir dit qu’elle ne craignait pas la solitude se rappelle quand même que les Dimanches étaient longs.

 

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