Sujet Thèmes du jour :
"Alcool et timidité"
Le thème du jour était Alcool et Timidité mais plusieurs présents ont envie de parler d'eux de leur bien être mais surtout de leur mal-être.
Cédric 31, qui n'a pu venir durant quelques semaines, nous dit que cela lui a manqué et qu'il est toujours dans la démarche d'arrêt de l'alcool. En venant nous voir, sans trop de conviction, au fil des semaines il s'est mis dans la tête que l'abstinence était LA solution à ses problèmes d'alcoolisation.
Il souhaite améliorer ses antécédents avec l'alcool, mais maintenant il est seul face à l'alcool, mais malgré cela il ne se sent pas libre, il attend la liberté sans alcool. Actuellement il se sert de sa solitude pour tenter de résoudre ses problèmes car pour l'instant il remet toujours au lendemain ce qu'il pourrait faire sur l'instant.
L'important c'est qu'il reste sur une dynamique de soins, surtout depuis le changement d'année. Il a des objectifs plus précis à plus ou moins long terme, car, OUI, il a compris qu'il était dépendant de l'alcool.
J.J. répond qu'il a réussi à résoudre ses problèmes, non pas pour aller se soigner, mais quand il est sorti de cure.
Claude ter, nous dit que malgré l'abstinence totale d'alcool, il a encore des problèmes (mais qui n'en a pas ?), mais il sait maintenant qu'il ne faut surtout pas que l'alcool soit un stimulant pour régler ses problèmes car ce serait un leurre qu'il se ferait à lui-même.
Cedrick 31 se sent emprisonné par ce foutu alcool et il n'a pas encore la force, ou l'intime désir, d'appeler le CCAA.
Tous nous l'encourageons à faire cette démarche, mais, nous lui faisons comprendre que cette démarche, il doit la faire lui-même, qu'elle ne doit pas venir des autres. C'est la clé de la réussite de l'arrêt de l'alcool.
Laurent, comme J.J. sont surpris des paroles de Cédrick 31 parce qu'ils ont beaucoup perdu à cause de l'alcool. En l'encourageant, il lui répond qu'il ne faut surtout pas avoir peur du sevrage, car Cédrick craint un délirium tremens ou des crises d'épilepsie. Les médecins maitrisent très bien, maintenant, les sevrages alcooliques et il n'y a pratiquement plus de D.T. quand le sevrage est sous contrôle médical : une pilule bleue et une jaune et s'il y a vraiment désir, le sevrage se passe bien. Mais il faut faire attention aux sevrages car le cerveau met des systèmes de défenses qui sont de plus en plus difficiles à contourner et plus quelqu'un fait des sevrages plus le corps a du mal à accepter. Pour un sevrage normal, la dépendance physique disparaît au bout de quelques jours et en un mois la personne récupère toutes ses capacités antérieures à son alcoolisation.
Il est possible de faire un sevrage en ambulatoire, mais c'est beaucoup plus difficile que dans un établissement spécialisé, car on n'est pas coupé de son travail, de ses connaissances, souvent de sa famille.
Cédrick 31 craint d'être coupé du monde au calme, car il a lu la notice du Calme, pas de télévision, pas de liberté vis-à-vis du téléphone mais ceux qui sont passés par là lui expliquent le fonctionnement qui est souvent dévoyé par ceux qui n'étaient pas prêts à se soigner.
Puis Laurent nous parle de son mal-être actuel, il a peur de téléphoner mais a souvent des flashs alcool, des désirs intenses et il est obligé de se faire violence pour résister.
Il nous dit qu'il a une fatigue physique et psychologique difficilement supportable. Nous lui conseillons de ne pas hésiter à prendre le téléphone pour parler à quelqu'un même si ce n'est pas d'alcool mais pour que le cerveau retrouve sa sérénité.
Nous lui expliquons aussi, qu'il vient seulement de reprendre le travail après 18 mois d'absence et que même si c'est une reprise en mi-temps thérapeutiques, la fatigue physique et intellectuelle ne peut pas partir du jour au lendemain. Il est nécessaire qu'il voie le médecin pour le remonter physiquement.
Abdel nous rabâche à nouveau tous ses ennuis dus à l'alcool mais reste complètement hermétique à tout conseil ou discussion que nous pouvons avoir avec lui. Vu son état physique, il est certainement très mal, mais dans sa tête il n'est toujours pas prêt car il se trouve plus d'avantage à boire qu'a retourner vers l'abstinence qui lui fait peur.