Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 09:31

Sujet  Thèmes du jour :
"Alcool et timidité"

Compte rendu
Le thème du jour était Alcool et Timidité mais plusieurs présents ont envie de parler d'eux de leur bien être mais surtout de leur mal-être.
Cédric 31, qui n'a pu venir durant quelques semaines, nous dit que cela lui a manqué et qu'il est toujours dans la démarche d'arrêt de l'alcool. En venant nous voir, sans trop de conviction, au fil des semaines il s'est mis dans la tête que l'abstinence était LA solution à ses problèmes d'alcoolisation.
Il souhaite améliorer ses antécédents avec l'alcool, mais maintenant il est seul face à l'alcool, mais malgré cela il ne se sent pas libre, il attend la liberté sans alcool. Actuellement il se sert de sa solitude pour tenter de résoudre ses problèmes car pour l'instant il remet toujours au lendemain ce qu'il pourrait faire sur l'instant.
L'important c'est qu'il reste sur une dynamique de soins, surtout depuis le changement d'année. Il a des objectifs plus précis à plus ou moins long terme, car, OUI, il a compris qu'il était dépendant de l'alcool.
J.J. répond qu'il a réussi à résoudre ses problèmes, non pas pour aller se soigner, mais quand il est sorti de cure.
Claude ter, nous dit que malgré l'abstinence totale d'alcool, il a encore des problèmes (mais qui n'en a pas ?), mais il sait maintenant qu'il ne faut surtout pas que l'alcool soit un stimulant pour régler ses problèmes car ce serait un leurre qu'il se ferait à lui-même.
Cedrick 31 se sent emprisonné par ce foutu alcool et il n'a pas encore la force, ou l'intime désir, d'appeler le CCAA.
Tous nous l'encourageons à faire cette démarche, mais, nous lui faisons comprendre que cette démarche, il doit la faire lui-même, qu'elle ne doit pas venir des autres. C'est la clé de la réussite de l'arrêt de l'alcool.
Laurent, comme J.J. sont surpris des paroles de Cédrick 31 parce qu'ils ont beaucoup perdu à cause de l'alcool. En l'encourageant, il lui répond qu'il ne faut surtout pas avoir peur du sevrage, car Cédrick craint un délirium tremens ou des crises d'épilepsie. Les médecins maitrisent très bien, maintenant, les sevrages alcooliques et il n'y a pratiquement plus de D.T. quand le sevrage est sous contrôle médical : une pilule bleue et une jaune et s'il y a vraiment désir, le sevrage se passe bien. Mais il faut faire attention aux sevrages car le cerveau met des systèmes de défenses qui sont de plus en plus difficiles à contourner et plus quelqu'un fait des sevrages plus le corps a du mal à accepter. Pour un sevrage normal, la dépendance physique disparaît au bout de quelques jours et en un mois la personne récupère toutes ses capacités antérieures à son alcoolisation.
Il est possible de faire un sevrage en ambulatoire, mais c'est beaucoup plus difficile que dans un établissement spécialisé, car on n'est pas coupé de son travail, de ses connaissances, souvent de sa famille.
Cédrick 31 craint d'être coupé du monde au calme, car il a lu la notice du Calme, pas de télévision, pas de liberté vis-à-vis du téléphone mais ceux qui sont passés par là lui expliquent le fonctionnement qui est souvent dévoyé par ceux qui n'étaient pas prêts à se soigner.
Puis Laurent nous parle de son mal-être actuel, il a peur de téléphoner mais a souvent des flashs alcool, des désirs intenses et il est obligé de se faire violence pour résister.
Il nous dit qu'il a une fatigue physique et psychologique difficilement supportable. Nous lui conseillons de ne pas hésiter à prendre le téléphone pour parler à quelqu'un même si ce n'est pas d'alcool mais pour que le cerveau retrouve sa sérénité.
Nous lui expliquons aussi, qu'il vient seulement de reprendre le travail après 18 mois d'absence et que même si c'est une reprise en mi-temps thérapeutiques, la fatigue physique et intellectuelle ne peut pas partir du jour au lendemain. Il est nécessaire qu'il voie le médecin pour le remonter physiquement.
Abdel nous rabâche à nouveau tous ses ennuis dus à l'alcool mais reste complètement hermétique à tout conseil ou discussion que nous pouvons avoir avec lui. Vu son état physique, il est certainement très mal, mais dans sa tête il n'est toujours pas prêt car il se trouve plus d'avantage à boire qu'a retourner vers l'abstinence qui lui fait peur.
Partager cet article
Repost0
19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 09:21

 

Sujet  Thèmes du jour :

"Alcool et solitude"

Compte rendu
Ce soir jour de réveillon, nous ne sommes pas trop nombreux, nous déplorons l'absence de plusieurs habitués dont on a plus de nouvelles depuis quelques semaines (à contacter), Madeleine, qui nous a dit la semaine dernière qu'il lui arrivait parfois de boire une petite lampée est absente aussi. Nous nous étonnons également de l'absence de Martine qui n'est pas venue depuis plusieurs semaines. Par contre Gilou est là, il s'est bien repris et attend son départ en post cure a mi janvier à VIRAC.
Après une dégustation de chocolat nous commençons le thème du jour. Difficile aujourd'hui mais quand même plein d'enseignements.
J.J. pense que quand on est guéri de l'alcool, les fêtes de fin d'année se passent bien, parce qu'on est bien dans sa tête, maintenant les fêtes ne sont plus un problème car il a fait le tri de ses amis et relations et les connaît bien. Du temps de ses nombreuses réalcoolisations, ses périodes d'abstinence, il avait beaucoup de difficultés à appréhender ces jours qu'il ne considérait pas de joie parce que dès le début de la soirée il était déjà « cassé ».
Christiane se souvient d'Alberte qui ne pouvait pas supporter les fêtes, car, marié à un Espagnol, la fête était pour les hommes et les femmes se morfondaient à la cuisine. Elle a rechuté une fois parce qu'elle détestait la fin de l'année, pour arriver à tenir le coup, elle se mettait à l'Espéral quinze jours avant et pouvait passer ces fêtes dans la morosité mais au moins sans alcool. Elle était fière de nous le raconter en début d'année, quand nous faisions la fête entre nous et sans alcool, elle se sentait alors très très bien.
J.J. lui arrêtait l'Espéral pour pouvoir boire tout son soul. Il était chargé de faire la cuisine, il picolait car l'alcool était à profusion à côté de lui. Il pense que son émotion de la fête était la plus forte.
Christiane se rappelle, il y a une vingtaine d'année où Mme N., qui arrivait à être sans alcool une partie de l'année, ne pouvait pas passer les fêtes sans boire car c'est elle qui invitait ses enfants pour Noël, mais elle ne pouvait résister au stress, à la pression, à l'émotion et ses fêtes étaient toujours une catastrophe. Ses enfants étaient très perturbés, son mari peut-être, elle était mortifiée et ses enfants mettaient plusieurs mois avant de revenir vers elle.
Papy doit maintenant faire des choix, les gens l'invitent pour être un modérateur, mais lui préfèrerait rester seul, il se sentirait mieux. La fête a été durant trop longtemps un calvaire où il était mis de côté à cause de son alcoolisation que maintenant il préfèrerait la solitude. A l'époque c'était ses enfants qui l'obligeaient à venir. Il n'aimait pas les chants de Noël, il avait une très grosse appréhension des fêtes et des chants de Noël. Chez lui, Noël commençait avec deux mois d'avance car sa femme était dans l'éducation nationale. Jusqu'à onze ans, il a cru au père Noël et le soir de la fête il vidait les verres des convives.
Maintenant il n'est pas invité par la famille, mais la semaine dernière il a fêté ses cinq ans d'abstinence. Il pense maintenant que ses enfants ont compris son alcoolisation. Ses enfants savent qu'il n'aime pas les fêtes et finalement il est heureux qu'ils ne l'invitent pas. Mais ils sont fiers de leur père.
Un petit aparté, initié par Abdel qui voudrait savoir comment arrêter l'alcool. On revient dix ans en arrière, mais nous lui expliquons les pistes qu'il pourrait prendre pour l'arrêt. Plus question de cure en milieu hospitalier, ni de sevrage qu'il juge inopportun car il en a déjà fait tellement qu'il ne pense pas que ce soit la solution.
Nous lui répondons qu'il est le seul à avoir la réponse car pour lui, il lui faut prendre une décision, celle d'avoir le désir intense de ne plus boire. Ensuite, rencontre avec un médecin du CCAA, qui pourra l'aider durant les premiers jours car il a peur du sevrage. Nous lui confirmons que nous serons plus heureux que lui, le jour où il aura compris, il n'aura plus cette douleur de manque du matin, son soi-disant manque d'équilibre du soir quand il ne boit pas.
Puis nous revenons à la solitude et Abdel, nous dit que ce soir il préfère être seul plutôt qu'être avec la famille qui va boire devant lui. Il passera ce soir seul.
J.J. nous dit qu'il a été dix ans sans faire la fête et il préférait la solitude, maintenant il fait la VRAI fête, avec de VRAIS amis, avant, la fête ce n'était que l'alcoolisation, la cuite, les lendemains qui déchantent, la gueule de bois, les médicaments pour se remettre sur pied.
Gilou nous dit aujourd'hui que la fête, c'était l'alcoolisation, maintenant il préfère être seul, au moins il ne pense pas que les autres « s'amusent !!! ». Maintenant il va à Couleur Café, à Emergence et bientôt VIRAC. Il s'aperçoit que sans alcool, l'ambiance à la maison est tout autre, surtout qu'avec l'alcool il était violent.
Lolo trouve que c'est ennuyeux de ne pas faire la fête car c'était le moment de bien boire et de bien manger !!! Mais il sait aussi que, s'il se laisse entraîner, l'alcoolisation suivra et que tout le travail fait depuis six mois serait anéanti. Il sait que pour éviter la solitude, il y a des tas d'associations qui font un repas, mais il préfère être seul. Emergence fait un repas, Couleur Café fait un repas, le secours populaire, le secours catholique aussi mais il préfère être seul.
Lolo nous dit qu'il faut que ses relations soient changées et J.J. lui rappelle que Untel, sur le port de Villefranche est abstinent depuis des années et malgré ses soixante dix ans, c'est lui qui amarre les bateaux aux quais, en plongeant, même dans l'eau froide. Bon exemple pour lui.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 09:25

Sujet  Thèmes du jour :
"L’alcool et les fêtes"

Compte rendu
Tout d'abord, il est regrettable qu'aucune personne hormis Madeleine ayant arrêté de boire depuis peu n'ait été présente ce jour là.
Gilles passe Noël chez ses parents, il n'a jamais rien fait de spécial pour les fêtes, donc pour lui c'est un jour comme un autre.
Papy lui demande si les festivités autour de lui le gênent et Gilles lui répond qu'il faut participer un minimum.
Madeleine ressent très mal l'approche des fêtes car pour elle l'alcool est un interdit et qu'à son âge on supporte très mal les interdits. J.J. répond que personne ne nous interdit de boire, que c'est un libre choix que nous avons fait. Pour Madeleine, boire fait partie des plaisirs de la vie. Elle ne conçoit pas de manger une tranche de foie gras avec un verre d'eau.
Papy: Il est vrai que c'est difficile d'accepter de ne plus boire et que c'est pour cela qu'elle appréhende autant les fêtes.
Madeleine ajoute qu'elle a été habituée toute petite à boire de l'alcool en mangeant.
Gilles dit que beaucoup de gens qui ont arrêté de boire "flippent" avant les fêtes.
Ce qui touche J.J., c'est que beaucoup de gens abstinents sont dans la détresse avant les fêtes.
Madeleine dit que quand elle était en cure, elle était bien, comme dans un berceau, mais une fois sortie!... En fait, il faudrait l'interner à vie. Elle avoue boire de temps en temps. J.J. lui répond qu'il comprend d'autant mieux sa détresse qu'elle a fait cet aveu.
Catherine essaye de lui faire comprendre qu'il ne faut pas que ce soit un interdit, mais elle répond qu'elle est plus heureuse quand elle boit.
Abdel ne sait pas pourquoi il boit car il est toujours fatigué quand il boit, mais boire le calme.
J.J. dit que si on replonge on gâche tout, et on n'a pas envie de tout gâcher. On voit tous que Madeleine est très malheureuse et que c'est parce qu'elle boit qu'elle est malheureuse.
Christian ajoute que boire ou pas est un choix. Le problème avec Madeleine, c'est son conjoint. Elle comprend très bien ce qu'on veut lui dire mais ne l'admet pas. Avec elle, ce n'est pas le problème de l'alcool, c'est le problème de sa vie.
Pour Claude bis, la 1ère année a été très difficile car ses amis lui avait apporté toutes sortes d'alcools, mais depuis, il n'a plus de problème. Il continue cependant à se protéger en ne laissant pas de bouteilles d'alcool en vue chez lui.

 

 

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 08:31

Sujet  Thèmes du jour :
"Comment apprendre à dire non"

Compte rendu
La réunion débute par un petit communiqué sur ce soi-disant médicament miracle (le Baclophène) guérissant de la maladie alcoolique. Monsieur Ameissen auteur d'un livre sur ce sujet (en tête des ventes actuellement) se réfère à une publication de la SFA (Société Française d'Alcoologie). Mais il n'en lit qu'un paragraphe. Claude fait lecture du communiqué de La SFA signé du docteur Daoust (présidente de la SFA.) qui rappelle les règles de prescription d'un médicament. Discussion autour de ce médicament car quelques personnes de l'assemblée seraient bien tentées de l'utiliser puisqu'il « guéri de l'alcoolisme ». Les personnes tentées sont plutôt dans un semi déni et recherchent une solution de facilité pour arrêter la consommation d'alcool. Nous les en dissuadons, mais qu'ils fassent l'essai et si l'effet placébo fonctionne alors grand bien leur fasse.
Puis nous prenons le débat prévu pour cette réunion.
Catherine a été obligée de se mettre en pétard, le jour du mariage de sa fille car sa fille voulait faire boire une gorgée de champagne à sa petite fille de 1 an. Il a fallu qu'elle la mette sous sa responsabilité en lui expliquant (pas d'alcool avant 15 ans). Son autre fille enceinte, voulait boire elle cette coupe de champagne et Catherine a eu du mal à lui expliquer le SAF car, une coupe de champagne, ce n'est pas de l'alcool ? N'est-ce pas.
Gilou qui va mieux cette semaine en attendant de partir en post cure à Virac, nous dit qu'il dira facilement non, pour l'apéritif mais s'il y a encore de l'alcool il se sauvera pour mettre de la distance entre l'alcool et lui. Et il ajoute « sans regret », espérons ....
Claude bis, nous rappelle que quand il est sorti de cure en juin (il y a dix ans), ses amis, en toute confiance, lui avaient proposé de fêter sa guérison au champagne, bien entendu il avait refusé, mais la peur l'avait fait fuir. Au Noël suivant, les cadeaux sous le sapin, c'était une bouteille de Porto et une boite de «mon Chéri ». A nouveau il s'est sauvé, mais là il avait compris que c'était vraiment alcool zéro. Ses amis se sont habitués depuis et eux aussi ont compris, ils ne feront plus de bourde de ce côté-là et même ont diminué leur propre consommation.
Claude se rappelle qu'en sortant de cure et en reprenant le travail, les apéros seraient durs à supporter parce que, il n'y avait que du Pastis sur la table. Il a été surpris de ne plus être invité à ses apéros, mais le chef de bureau était un alcoolique qui avait fait plusieurs cures, avait rechuté plusieurs fois, continuait à consommer mais se doutait qu'il avait fait un sevrage et le protégeait de la tentation en l'éloignant (sympa de la part d'un chef), mais au bout de six mois Claude a voulu participer et a donc demandé qu'il y ait du jus de fruit. Au départ ça a été deux petites bouteilles de jus de fruit, puis c'est installé un compromis, sans parole, où il y avait Pastis ou jus de fruit à l'apéro, tous se sont aperçu que tout le jus de fruit partait et que le Pastis diminuait moins vite. Premier acte de prévention réussi. Il y avait plusieurs personnes qui prenaient du Pastis parce qu'il n'y avait que cela, mais qui ont été content de pouvoir dire non au Pastis, à 11 h du matin, et oui au jus de fruit.
Oliver dont c'était l'anniversaire, et qui devait partir plus tôt pour manger le gâteau pas trop tard avec sa petite, pense qu'il n'est pas facile de dire non en sortant de cure, nous sommes tellement fragile, écorchés vifs, surtout psychologiquement, il pense qu'il faut se préparer mentalement et s'auto suggérer les bonheurs sans alcool et tous les mauvais moments passés sous alcool.
Madeleine a de gros problèmes pour dire non car elle subit son abstinence comme une frustration, une pénitence. Elle est allée à inter marché, elle a regardé ce qu'elle pourrait bien boire qui ne soit pas de l'alcool, elle s'est promenée dans le rayon en pensant aux apéritifs et aux apéros sans alcool, mais ils lui rappelaient trop les boissons alcoolisées. Elle a alors acheté du sirop de Framboise, mais elle n'a pas su le doser de sorte que ce n'était pas bon à boire. Elle nous ressort son passé dans des terres viticoles, le Vin, patrimoine de la France et touti quanti...
Oliver nous rappelle que pendant des années, on nous a rabattu les oreilles pour boire un litre et demi à deux litres d'eau par jour, mais finalement depuis très peu de temps les savants se sont aperçus que le corps demandait l'eau qu'il avait besoin (mais pas les marchand de flotte). Il nous dit qu'il fait plus attention à son anniversaire d'abstinence qu'à celui de naissance. Petit débat autour de ce sujet.
Cedric31, toujours pas abstinent, avance dans son processus d'abstinence, mais actuellement il est dans l'apprentissage de l'absence d'alcool. Il y réfléchit, c'est un questionnement et actuellement il essaye de réguler sa consommation en sachant qu'il lui faudra passer par l'étape suivante : arrêt total de l'alcool.
Il n'est pas encore en état d'esprit pour dire NON. Il profite des derniers moments, mais ne s'arrêtera pas avant les fêtes. Par contre maintenant il est capable de ne pas boire durant la fête parce qu'il doit prendre le volant après, mais ce n'est pas la peur du gendarme. Il a peur du sevrage parce qu'après se sera « plus jamais » mais il accepte l'accompagnement médical et psychologique au moment où lui le décidera. Au départ il pensait pouvoir s'arrêter seul, mais sa participation depuis plus d'un mois à nos réunions, lui ont fait comprendre que ce n'était pas si simple que cela.
Madeleine pense que les fêtes vont être dures parce que manger du foie gras avec de la Salvetat, ou du fromage avec un verre d'eau ou des coquillages sans vin blanc, ce n'est pas le pied. Nous lui rappelons la discussion de la semaine dernière où nous avons parlé des méfaits de l'alcool sur le goût des produits, la saveur de l'iode dans les huitres, le goût d'un bon Calandos sur les papilles (je m'en lèche les babines en l'écrivant)
Claude bis nous dit que sa compagne, durant les fêtes, prend un verre de vin en mangeant, mais il trouve qu'elle « pue l'alcool » après. En corse elle s'est déchaînée, parce qu'il y avait toujours l'apéro gratuit et le pousse café aussi, alors elle s'ingurgitait sa part plus la sienne c'est-à-dire double consommation et comme elle n'avait pas l'habitude de consommation, l'après midi n'était pas triste. Après sa cure, les collègues de travail le narguaient avec leur verre de vin ou d'apéro, il a donc quitté cette place. La première année de son abstinence, il pouvait dire non, mais s'il y avait insistance alors, il se sauvait pour ne pas succomber à l'appel psychique.
Madeleine ne sait pas dire non, en rien, alors c'est d'autant plus difficile avec l'alcool que psychologiquement elle y est encore très accrochée. Il y a deux personnages en elle : celui qui se révolte devant l'injustice et celui qui ne sait pas dire non, alors elle en a plein le dos d'être si ambivalente. Elle est gentille par nature et elle pense que ce n'est pas le bon truc pour elle, elle voudrait parfois pouvoir être méchante et en colère. Mais elle ne sait pas le faire. On lui a mis une étiquette dans le dos et elle n'arrive pas à s'en défaire. On lui donne les tâches les plus ingrates à faire et ensuite on lui reproche, on l'infantilise et elle se laisse faire parce qu'elle ne sait pas dire non.
Papy, hier, s'est trouvé à la laverie avec une personne qui manifestement aimait l'alcool et qui n'arrivait pas à faire marcher la machine à laver, il l'a aidé et ensuite, l'autre lui a proposé d'aller boire un coup. Il lui a demandé alors à combien de litre de rouge il était, ce n'était pas lui qui buvait mais sa compagne. Dans la conversation il lui a glissé que lui, il y a cinq ans, il en était à cinq litres de vin par jour. Il a fait sa B.A. par une information.
Ensuite il nous dit qu'après son sevrage, il ne voulait pas sortir pour ne pas boire, cela a duré quatre ou cinq mois et après il s'est mis au coca light et maintenant dans son quartier tous ceux qui le connaissent l'appellent « coca light ».
Il s'est dressé à dire non et plaisante en nous disant que même le jour de son mariage, il n'a pas réussi à dire « NON ». Plaisanterie ? Peut-être pas...Il s'est aperçu que beaucoup de monde s'habituent à dire OUI par faiblesse.

Partager cet article
Repost0