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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 16:18

Sujet  Thèmes du jour

"L’agressivité d’alors et d’aujourd’hui"

 

Compte rendu : 

Gérard oublie souvent. En parole il a du être très agressif, mais pas en acte. Maintenant il est resté agressif, mais il respecte les limites qu’il s’est imposées.

Il est colérique mais il accepte et sait se contrôler.

Il n’a pas réussi au Calme à bien se relaxer, parce que ça ne lui convenait pas.

Il regrette, mais le mal a été fait

Les paroles ont souvent été très blessantes, mais il ne veut plus s’en rappeler.

Claudebis pendant son alcoolisation, quand il était bourré, il fallait le laisser dormir, autrement il se mettait en colère, il ne s’en apercevait pas. Plusieurs fois sa mère appelait les pompiers ou la police pour voir ce qui se passait dans son appartement. Quand ils avaient fracassé la porte, il était agressif verbalement puis violent physiquement avec eux.

Maintenant (quand on le provoque) il est encore agressif.

Quand il buvait, il dormait. Il ne se rappelle plus ses moments agressifs.

J.J. pense que l’alcool libère l’agressivité qui est en nous. La violence est souvent provoquée. Mais il pense que l’alcool est responsable à 50 %, parce que l’agressivité on l’a avec ou sans alcool.

Alain, avec un mauvais regard ça peut vite partir. Le cerveau reptilien est en première ligne avec son instinct et ses pulsions, car le néocortex, siège de l’imaginaire et des interdits et le paléo cortex, siège des émotions et de l’affectif sont endormis par l’alcool.

Gérard ne ressentait ni les coups ni la douleur à cause de l’alcool.

Paulin quand il rentrait et que les premières phrases qu’il entendait  étaient « tu as bu », « non je n’ai pas bu », alors tu vas te coucher et le lendemain tu peux discuter. Il voulait s’expliquer et surtout avoir raison donc il se fâche.

Il comprend sa femme parce que son père buvait souvent le samedi et le dimanche car il allait au cercle. Ses collègues lui proposaient un coup et un autre. Sa belle mère ne disait rien mais en parlait le lendemain.

J.J. a fait beaucoup de mal autour de lieu et pense que tous ceux qui sont présents autour de la table ont fait de même. Nous nous détruisons nous même, et nous détruisons aussi notre entourage.

Carine raconte que Gisèle avait son père qui buvait, son premier mari aussi, elle s’est remariée et s’est aperçue après que ce deuxième mari buvait aussi.

Lolo a quitté son mari parce qu’il a voulu la frapper alors qu’elle était enceinte.

Elle a reproduit avec ses enfants le même comportement, mais le lendemain elle ne se rappelait plus de rien, ses enfants étaient obligés de lui raconter le lendemain. Cercle vicieux parce que le lendemain ça recommençait. C’est ce qui l’a amené à faire sa cure.

Elle a parlé de sa cure à son patron et quelques jours plus tard, en plein service, elle s’est faite arrêter par la police au volant de son bus et a du souffler dans le ballon. « Qui a bu boira » pensait son patron.

Papy a un caractère faible, avec l’alcool il avait l’impression d’être plus fort. Il a continué à boire pour continuer à être le plus fort.

Son agressivité était son seul moyen pour tenir. Il allait au devant des emmerdes. Il était agressif parce qu’il était dans des pays où il baroudait et il est resté agressif.

Abdel, même, en arrêtant l’alcool il est resté agressif. Avant de commencer à boire, c’était une personne pleine d’humour. Avec l’alcool il n’était plus comme avant.

Il est devenu comme une voiture : il lui fallait du carburant pour fonctionner et avancer.

Paul II n’était pas agressif parce que ce n’était pas dans son  caractère mais peut-être bien qu’il ne se rappelle plus ce qu’il faisait sous emprise alcoolique.

Il avait mauvais caractère avec sa famille. Il était très coléreux mais maintenant c’est fini, il est très calme.

Il n’est plus comme avant.

Colin s’étonne d’être agressif. Il a des trous noirs et passe vite à l’alcool. Au volent il n’est pas agressif, avec sa compagne il essaye de s’expliquer mais il ne se comprend pas. Actuellement il rembourse ses dettes mais il se cache ses déceptions. Bulgare, à 12 ans il a commencé à boire et dans son pays c’était normal. Il n’était pas agressif mais depuis trois ans il est agressif et violent et sa compagne en a subit les conséquences.

Nous lui donnons des adresses pour qu’il se fasse soigner par des professionnels parce qu’il pense que le groupe de parole ne lui conviendrait pas.

Paulin demande si l’agressivité vient parce que nous n’arrivons pas à nous maitriser. On n’arrive plus à s’arrêter.

 

 

 

 

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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 12:57

Sujet  Thèmes du jour :

"La susceptibilité avec ou sans alcool" 


Compte rendu :

La susceptibilité est une souffrance pour la personne dont l'émotivité surgit au détour d'un mot jugé trop vif. L'entourage peut aussi se lasser de devoir toujours "marcher sur des œufs". Heureusement, il est possible d'apprendre à apprivoiser la susceptibilité, avec patience, pourvu que l'on s'y prenne avec cœur et simplicité.

Se vexe facilement, est ombrageux.

J.J. : le pire c’est quand deux personnes susceptibles s’arrêtent ensemble.

Jean nous fait remarquer qu’il n’y a pas besoin d’être malade alcoolique pour être susceptible. Mais nous rencontrons quand même beaucoup de susceptibilité dans les centres de cure

J.J. sous emprise alcoolique nous avons tous connu des moments où nous nous renfermions suite à un regard ou une parole. Nous nous renfermions ou nous explosions.

Jean nous dit qu’il n’était probablement pas susceptible quand il était alcoolisé parce qu’il était anesthésié, mais il nous rappelle quand même que, durant sa rechute au retour de cure à la Membrole, il ne sait pas ce qu’il aurait fait ou dit si nous lui avions fait remarquer qu’il avait rechuté. Heureusement la chute du scooter  lui a permis de ne pas devoir répondre à une question que nous n’avions pas posée et dont nous ne savions pas s’il fallait la poser ou non.

Papy nous dit que ce sentiment se passe entre deux personnes et que c’est toujours l’autre qui nous rend susceptible.

J.J. L’alcool nous fait perdre confiance en nous, on perd l’estime de soi, cette perte le rendait susceptible parce qu’il était vite blessé et il lui semblait avoir un mur d’incompréhension devant lui.

Catherine pense que le sentiment de culpabilité nous met sur la défensive et nous entraîne vers l’agressivité (la meilleure défense c’est l’attaque, quand on peut)

Papy : on attache plus d’importance à ce qui est dit, on arrive à tourner en méchanceté ce qui est une parole anodine. Maintenant qu’il a quitté l’alcool, même s’il reste coléreux parfois, c’est souvent « cause toujours mon lapin, tu m’intéresses ».

Jean nous dit que souvent sous alcool on est parano et comme on ne se contrôle pas, nous devançons l’attaque par une contre attaque. Mais depuis qu’on ne boit plus d’alcool la susceptibilité a disparu. Le plus regrettable c’est que certaines personnes qui nous ont connues avant nous trouvent maintenant indifférents.

Claude : pas toujours car comme le disait si bien Jean, il n’y a pas besoin d’être un malade alcoolique pour être susceptible.

Gérard a plutôt tendance à devenir irascible depuis qu’il a arrêté l’alcool, probablement qu’avant ses cures l’imprégnation alcoolique le laissait plutôt « cool ».

Claude bis, au début de son alcoolisation était plutôt cool, et maintenant depuis l’arrêt il est plutôt en ébullition, des choses anodines l’énervent et il se met facilement en « boule ». Il nous raconte quand même son départ d’Annecy vers le midi où personne de son entourage n’osait le mettre dans le train pour Monaco. Finalement un voisin a accepté parce qu’il connaissait bien Claude et il a recommandé au chef de train de surtout le réveiller ou le faire sortir du train à Monaco où ses amis l’attendaient.

Jean, la susceptibilité doit dépendre de son degré d’alcoolisation, en manque il était susceptible mais dès qu’il avait sa dose il se fichait de tout.

Fred a quitté l’association parce qu’il n’a pas pu admettre qu’il fallait qu’il change de médecin qui lui disait qu’il pouvait boire un verre à table, il s’est fâché parce que nous n’allions pas dans le sens que lui aurait aimé que l’on aille. Il aurait changé d’association mais quelques temps plus tard nous avons su qu’il avait fait une nouvelle tentative de cure mais surtout sans vouloir nous revoir.

J.J. dans les bars, dans les discothèques, dans les fêtes amicales ou de famille chaque fois qu’il y a bagarre c’est l’alcool qui en est responsable et c’est toujours à cause de mots, de regards, d’attitudes que ces bagarres commencent, c’est bien à cause d’uns susceptibilité bien acerbe.

Jean et J.J. sont d’accord pour dire que notre entourage  a été très philosophe et a rarement abordé le problème alcool devant nous, probablement par peur de nos réactions.

Christiane ne parlait plus alcool avec Claude parce qu’il y avait un mur d’incompréhension entre les deux et c’était l’alcool ce mur.

Cathy ne voulait pas entendre parler d’alcool, même à la télé qu’elle zappait dès qu’il y avait un sujet ou une pub sur l’alcool.

Tout comme Jean qui ne pouvait pas entendre une campagne de prévention sur l’alcool.

Dans la définition que nous avons donné au début susceptibilité est synonyme d’ « Ombrageux » et Gérard nous explique que le terme vient de l’antiquité et des travaux d’Hercule, du cheval qui avait peur de son ombre et que bien entendu Hercule a maté.

Gérard termine en nous disant qu’il a toujours été susceptible ou soupe au lait et récemment un ami lui a dit « tu sais, tu étais moins emmerdant quand tu buvais ».

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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 13:16

Sujet  Thèmes du jour : 

"Les dégâts de l’alcool"

 Compte rendu
 Avant de commencer notre thème du jour nous prenons des nouvelles de chacun. Sofia qui a arrêté depuis trois semaines se sent de mieux en mieux. Elle rêve de nouveau ce qui lui semblait ne plus être depuis qu'elle est devenue dépendante de l'alcool. Elle a peur maintenant de se trouver avec d'autres personnes qui lui feront la remarque qu'elle ne boit pas. Cédric lui conseille, cette idée provenant du Calme : à l'apéro tu n'as qu'à commander la première, comme cela personne n'aura rien à redire. Il faut changer ton schéma de vie car toi tu as changé mais les autres eux n'ont pas effectué ce changement. Tu verras que tes relations vont changer, il est nécessaire de se remettre en question et surtout changer ses habitudes. Rachel, sa sœur, est fière de ce qu'elle a fait et est très confiante dans l'avenir. Le difficile sera quand elle retournera dans son milieu familial et de travail.
Puis nous attaquons le sujet du jour
Claude est toujours étonné, ne cachant pas son alcoolisme d'il y a 28 ans, que les médecins, quand ils n'ont pas de réponse à ta maladie, se rabattent sur ton alcoolisme passé, c'est simple et au moins ils pensent à cette solution sans chercher plus loin. Quand il a eu une coxarthrose et qu'il a fallu opérer et mettre une prothèse de hanche, c'est peut-être dû à votre alcoolisme lui dit-il (mais si l'opération a raté et a été obligée d'être refaite un an plus tard, ce n'était pas l'alcoolisme mais bien la faute du chirurgien qui avait mal fait son travail).
Jean Jacques pense qu'il s'est arrêté trop tôt pour avoir des dégâts physiques, et que son alcoolisation a été souvent coupée par des périodes d'abstinences qui l'ont remis sur pied à chaque fois.
P. a bu tant qu'il a pu et un matin il n'a pas pu se lever. Il était complètement paralysé des hanches jusqu'aux orteils. Diagnostique du rhumatologue de l'Archet II (hôpital de Nice) : polynévrite aiguë. Il ne pouvait rien faire. Mais il l'a fait convoquer par le gastrologue et c'est là qu'il a vu en gros à l'entrée du service : GASTRO ENTERO ALCOOLO. Après les examens il avait un ulcère à l'estomac, de multiples polypes, 1850 GGT. Après huit jours de sevrage il pouvait remarcher. Il est encore traumatisé par le terme ALCOOLO qu'il a vu à l'entrée du service de Gastro.
Il a changé de médecin généraliste qui ne l'avait pas mis en garde mais il rajoute que le médecin lui a peut-être dit mais il ne s'en souvient plus, il le soignait pour la « goûte », l'ulcère à l'estomac, il soignait la bobologie (qui n'en était pas une) au fur et à mesure de ses douleurs. Il ne mettait que des rustines sur une jambe de bois.
Claude raconte son histoire avec le gastroentérologue qui lui avait prescrit une biopsie du foie et qui, après l'avoir analysée, lui a donné une lettre pour le médecin généraliste. Claude a ouvert la lettre et au milieu de mots barbares il a remarqué quand même une phrase : « foie
pré cirrhotique » qui ne l'a pas inquiété, s'il était pré cirrhotique c'est qu'il n'avait pas une cirrhose donc il pouvait continuer à boire. Ce que reproche Claude au médecin, c'est qu'il ne lui a jamais parlé d'alcoolisme, ni de moyens pour s'en sortir, mais que des conseils de modération sur la bière qu'il buvait en grande quantité.
Claude ter buvait seul dans les bistrots et chez lui pour s'achever, mais il lui est arrivé plusieurs fois de tomber dans la rue et de passer sa nuit dehors à cuver. Il ne croit pas avoir eu de dégâts importants parce qu'il a toujours fait des courses en montagne, il avait des douleurs le matin pour démarrer puis cela s'arrangeait dans la journée, mais il a quand même raté quelques randonnées parce qu'il ne pouvait pas se lever le matin. Il pense que s'il n'y a pas eu trop de dégâts c'est parce qu'il éliminait durant ses longues marches et escalades, ça lui permettait de reconstituer son stock d'endorphines naturelles. Alors le soir il repartait au bar.
« Buvez, éliminez », il se trompait de Pub.
Pour lui qui faisait de la compétition en kayak, il a pu comparer les temps avant et après la cure : il mettait 10 mn de moins après la cure qu'avant. Il restait les toxines dans le corps et c'est pourquoi il y avait cette différence de temps.
Comme beaucoup de malades alcooliques il a eu un ulcère à l'estomac, après un sevrage il a eu de l'irritation à l'estomac, il était énervé et surtout avait beaucoup de mal à supporter les enfants.
Cedrick s'est aperçu qu'il avait une hernie hiatale, avec des remontées gastriques, il a alors arrêté le café, le tabac, l'alcool et maintenant il n'a plus de problèmes de santé. Mais il a des séquelles psychologiques parce qu'il a cassé cinq camions, 5 voitures, il a été à deux doigts de la mort, mais comme il dit : « j'ai de la chance, parce que je n'ai jamais blessé personne sauf moi ». Mais quelle consolation d'être enfin guéri de cette maladie qui touche tant de personnes qui ne s'en aperçoivent pas ou qui ne veulent pas voir.
Sophie a également eu des accidents, mais comme Cédrick seule, ce qui n'a pas porté à conséquence sauf dans sa vie de couple.
J.J. a failli mourir dix fois, en tombant de son bateau, par des accidents de voiture, des positions dont il n'a même plus le souvenir parce que ce sont les autres qui lui ont raconté.
La réalité c'est que l'alcool diminue les moyens. Un soir de beuverie à plusieurs, il a décidé de partir en corse dans une tempête qu'ils n'auraient jamais dû vaincre tellement elle était violente. Tous avaient le mal de mer, ils avaient décidés de viser Calvi et se sont retrouvés à Saint Florent, ils ne savaient même pas comment ils y étaient arrivés. La mort était proche d'eux.
De même qu'en plongée, il aurait pu mourir 10 fois. Un jour pour descendre plus vite et plus loin il avait attaché une ancre à sa ceinture, et malgré ces beuveries mémorables, jusqu'à maintenant il n'a pas ressenti de dégâts physiques. Il pense qu'il ne rechutera plus tant qu'il viendra à l'association mais ....comme tous, il ne se sent pas à l'abri.
Claude bis n'a pas eu le temps de parler de sa polynévrite et pourtant elle le fait souffrir et régulièrement il est obligé de voir le spécialiste pour lui faire une piqûre afin de passer une année, presque tranquille, mais elle est douloureuse et il reporte ce traitement jusqu'au moment où il ne peut plus attendre : les fourmilles dans les jambes lui rappellent qu'il a abusé de l'alcool et qu'il y a des séquelles qui ne s'effaceront jamais.

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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 13:29
Sujet  Thèmes du jour :
"La dépression avant, pendant et après la cure ou les soins"

 Compte rendu :
Le semaine dernière, nous avons surtout évoqué les moments de plaisirs que l'on a eu avec l'alcool. Même si ces moments dans l'alcoolisation sont courts ce sont ceux qui nous restent, il faudrait aussi parler de tous ces moments d'angoisses, ces moments de détresses et ce qui pourrait nous apparaître comme de la dépression. Terme peut-être trop fort mais pas loin de la vérité (ce n'est probablement pas de la dépression puisqu'après 4 jours de sevrage ces signes de mal-être disparaissent.
Les pires des souvenirs sont les états de manque, nous confirme Olivier.
Claude rappelle les angoisses qu'il avait quand à 4 h du matin il allait chercher son pack de bière dans le buisson derrière le stade qu'il lui fallait pour aller au travail. Pourquoi cacher ? par peur que Christiane lui jette en prenant la voiture. Il dit que pendant 10 ans il n'a pas vécu, avant il avait l'alcool gai mais ça n'a pas duré.
Cédrick se souvient d'un commandant de gendarmeries, de ses connaissances, qui lui a dit après s'être fait soigner, il pouvait bien prendre une coupe de champagne puisqu'il était guéri. Cela prouve que même dans des corps constitués, ils ne connaissent pas les effets de l'alcool.
Cedrick dit encore que l'on se rappelle que les bons moments que l'on a passé avec l'alcool avant d'être dépendant, après nous occultons les mauvais moments.
Catherine nous dit alors qu'elle n'a jamais eu de bons moments car dès qu'elle a commencé à s'alcooliser, c'était en cachette, elle n'a donc jamais connu l'euphorie de l'alcoolisation dite conviviale.
Les mauvais moments, après coup, ce sont les moments où l'on fait souffrir les autres. On replonge dans l'alcool parce que justement on oublie qu'il y a de mauvais moments et que seul les moments de plaisirs restent dans la mémoire.
Puis la discussion dévie et comme nous l'avons déjà dit nous ne sommes pas directifs et si les personnes ont envie de parler d'autres choses, la parole est LIBRE.
Il est rare que les personnes parlent de leur passage en cure alors nous laissons filer vers ce nouveau débat.
R.G. revient nous voir après 9 mois d'absence et nous explique qu'entre temps il a fait une cure au CALME, un séjour à Saint Luc et un autre à Saint François. Mais après la rechute c'est la descente aux enfers et il cherche une solution que nous sommes dans l'incapacité de lui donner. Depuis trois mois, il a passé quelques nuits en cellule de dégrisement car ramassé ivre dans la rue, il s'est fait frapper parce qu'il ne voulait pas céder sa bouteille de bière à un SDF, il n'a plus de permis de conduire, son travail ne lui convient pas et ses collègues ne sont pas agréables avec lui.
Il n'est pas revenu nous voir depuis le mois de juin 2007 parce que il n'arrivait plus à prendre les transports en commun, c'était la panique.
Depuis il a fait un séjour à St Luc et à Saint François, mais il s'occupait trop des autres, lui se sentant bien, il pouvait aider à soigner les autres surtout qu'il a une formation de psychologue corporel.
A partir de là la discussion s'installe sur notre capacité à pouvoir se soigner pour soi.
Christine nous dit bien que durant sa cure, elle n'a cessé de vouloir aider les autres, en bulle c'est elle qui posait les questions mais elle oubliait de parler d'elle, elle a été remis à sa place par le psychologue mais elle a mal interprété ce qu'il voulait lui dire mais, comme elle dit, je n'ai pas voulu entendre une vérité.
Quand on regarde le problème des autres on ne s'occupe plus de soi et on masque son problème douloureux. Maintenant qu'elle a compris elle se soigne pour elle même à Gioffredo.
Elle se rappelle et RG également de la détresse des autres et cela les effrayait, Olivier a constaté que souvent les personnes passent de l'état de patient à l'état de soignant et c'est très dur de remettre les choses en place, car il y a transfert.
Claude T, Il faut savoir être égoïste. De tout temps il s'est occupé des autres et il s'est mis à boire quand les enfants ont quitté la maison
Cédrick nous dit et c'est repris par tous : penser aux autres fait oublier de penser à soi.
En cure Claude T s'est occupé de lui et après cure il n'a pensé qu'à lui, il a appris à dire non là où il était toujours présent pour dire oui. Mais il nous rappelle quand même qu'il a eu des problèmes avec son groupe durant sa cure. Les autres lui auraient reproché d'être trop à l'aise.
Au Calme, les psy nous aident à trouver une réponse à nos problèmes, mais ils attendent que cela parte de chacun. En bulle nous voudrions avoir une réponse, la réponse tu ne l'as pas mais ce sont les participants qui te l'apportent car ils ont vécu des situations identiques.
RG revient sur son passage au Calme, il a eu l'impression de faire un investissement total quant à la thérapie : la psycho, les infos, la Soma. Il a trouvé des tas de clés et des serrures mais il lui a manqué la bonne clé. Ensuite à Saint François après sa rechute, après quinze jours il s'est senti de mieux en mieux, il s'est bien occupé de lui et ensuite il a voulu écrire sa biographie, il est allé vers les autres, a voulu faire le thérapeute du fait de sa formation, ce qui n'a pas plu aux médecins qui le lui ont dit et dès la première sortie thérapeutique il a consommé (manque de chance ils ne s'en sont pas aperçus) alors à la deuxième sortie il s'est réalcoolisé de plus belle et a été expulsé à son retour à la clinique.
Cédrick n'est pas venu pendant six mois à l'association car il ne voulait plus entendre parler d'alcool mais au bout de six mois, un risque s'est présenté, alors il a décidé d'accepter la main tendu. Maintenant il est présent régulièrement.
Jean Jacques pendant 30 ans n'a pas voulu d'association malgré des rechutes, des périodes d'abstinence, des périodes avec Espéral mais maintenant en venant à l'association, il trouve que s'il n'était pas présent cela lui manquerait terriblement, si je ne venais pas, je pense que je serais probablement dans une situation d'échec.
RG termine la réunion sur son constat d'échec dans tous les domaines, il n'a pas de projet, son travail ne lui convient pas, je suis sous employé vu mes capacités, je suis sous payé, sous maitrisé (c'est presque à nous dire qu'il est un sous homme). A nous et à lui d'essayer de maintenir la tête hors de l'eau.
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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 15:43

Sujet Thèmes du jour :

Et notre santé ? Parlon en ...
(l'alcool a t'il laissé des séquelles sur votre état de santé d'aujourd'hui ?)

Compte rendu :
SEQUELLES DUS A L’ALCOOL
 
Les médecins quels qu’ils soient pensent que dès que nous avons une pathologie, elle  provient, certainement d’une alcoolisation excessive pendant des années. Ils n’ont aucune certitude mais cela les arrange de trouver une cause (imaginaire) à cette pathologie.
 
Les principales séquelles constatés sur notre petit groupe sont dus aux accidents de la circulation à cause de l’alcool, pour l’un écrasement du nez, cicatrices autour de la bouche (très bien réparés par un bon chirurgien), pour un autre plusieurs accidents en scooter avec des multiples fractures à chaque accident : main droite, main gauche, pied, pour un autre c’est une fracture de la malléole du pied qui a mis quatre mois pour se ressouder (en partie à cause de l’alcool), pour une autre fracture de la colonne vertébrale suite à une défénestration sous emprise alcoolique importante (douleurs permanentes maintenant).
 
Les séquelles actuelles sont pour certains de la polynévrite, soignée mais persistante avec fourmillement (surtout la nuit). La polynévrite est une affection des nerfs dans les jambes surtout, les nerfs ne coulissent que difficilement dans leur gaine. Témoignage de personnes non adhérentes qui à cause de la polynévrite se retrouvent en chaise roulante actuellement. Explication des tests pour trouver des soins pour la polynévrite par une personne présente.
 
Les principales maladies physiques dues à l’alcool durant l’alcoolisation :
La cirrhose,
Les varices oesophagiennes
Les ulcères de l’estomac
Cirrhose + acite (très grave)
Pancréatite
Intestins
Atteinte des nerfs (optique et moteurs) : polynévrite
 
Le cerveau : pertes de mémoire (hypo Campe), pour les plus atteints atrophie du cervelet, avec ses conséquences.
Chacun reconnaît que tous les symptômes s’aggravent en fonction du temps d’alcoolisation, mais la guérison du corps met au moins dix huit mois pour retrouver son équilibre, le cerveau met probablement le même temps.
 
Pour tous, les psychotropes ont eu une place importante durant l’alcoolisation et le sevrage de l’alcool et des psychotropes est difficile pour certains mais il faut y croire pour éliminer le psychotrope alcool et les psychotropes chimiques. C’est possible puisqu’une majorité des présent l’ont réussi. Nous ne nous étonnons pas de la quantité de psychotropes chimiques que nous pouvions supporter (une plaquette de xanax en deux jours, dix léxomil par jour, 3 stylnox pour dormir et par soir etc…)
 
Longue discussion sur les neurones, mais n’étant pas spécialiste nous n’avons pas trop insistés sur la mort ou l’endormissement des neurones, mais ce qui ressort de la discussion c’est qu’il faut faire travailler ses neurones pour améliorer notre mémoire, même si nous avons perdus des centaines de millions de neurones par nos alcoolisations massives, le reveil de quelques milliards ne peut être que bénéfique .    
 
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