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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 10:58

Sujet  Thèmes du jour

"L’influence de la famille"

(Préparé par Claude, qui ce charge de mener le débat)

 

Compte rendu :

Introduction : Bruno en remplacement de Claude

           

Nous avons tous entendu dans nos différents contacts avec les médecins : « quand il y a un malade alcoolique dans une famille toute la famille est malade. »

Des exemples nous en avons tous.

Une question se pose avant et après la cure, est-ce que la famille doit changer ? Quelle est son influence avant et après la cure ? Quel devrait être son comportement ?

Peut-elle faire quelque chose pour nous, avant, pendant, après ?

Avant, quand on écoute les Alanon (famille des AA) leur réponse est : « surtout que la famille ne se rende pas malade puisque c’est l’alcoolique qui est le malade » et pourtant, la famille, aimante, ne peut pas se résoudre à cette évidence. Avant la cure elle ne peut pas faire quelque chose parce que le malade est dans le déni.

Après la cure c’est autre chose : nous avons changé mais elle ne s’en rend pas bien compte, elle peut être énervée par notre comportement, elle peut être admirative du changement mais cela ne suffit pas pour le malade qui veut reprendre sa place dans la famille.

Maurice qui a été d’un grand secours pour moi après la cure, je lui dois ma guérison, dans un colloque où les enfants étaient invités, la question a été posée. Êtes-vous contentes que votre père ne soit plus malade ? Ses deux filles ont répondu que maintenant il était devenu plus sévère, il contrôlait les notes scolaires, il contrôlait les devoirs, il s’occupait plus de leur éducation, il voulait savoir où elles étaient, il n’acceptait plus certains copains. Il a fallu qu’elle s’adapte à son comportement car avant elles faisaient ce qu’elles voulaient, lui cuvait. Il était redevenu père, aimant ses enfants, mais les éduquant.

Pour mon compte, j’ai connu deux périodes, la première avec une femme qui n’y comprenait rien et moi une alcoolisation sans cesse en augmentation. C’était elle qui avait toujours raison, il me fallait suivre ce qu’elle voulait : examens du sang (ça ne donnait rien), examens du foie (ça ne donnait rien), moi docile à cause de cette alcoolisation je suivais, jusqu’au moment de la rupture. Malgré les enfants je me suis sauvé.

Deuxième épisode, j’ai rencontré une femme qui ne m’a jamais jugé, durant cette période noire de mon alcoolisation elle m’a laissé tranquille, mais toujours proche de moi. Elle ne m’a rien imposé même si parfois elle était excédée, elle a baissé les bras plusieurs fois jusqu’à ma cure en milieu psychiatrique. Elle était là tous les jours pour m’encourager, quand je suis sorti elle m’a accompagné dans un MAB. Je l’ai dit souvent, j’ai eu l’impression qu’elle ne me surveillait pas assez parce que je pouvais retourner au bistrot quand je le voulais, elle avait compris qu’il fallait que je m’en sorte moi et non pas qu’elle me sorte de l’alcool. Elle m’a permis de retrouver ma place dans la famille.

Au Bruyères, j’ai entendu parler du puzzle dont il fallait remettre les pièces en place, je crois que c’est le rôle de toute la famille de s’investir dans la reconstruction du puzzle de la famille. Il faut que chacun y mette du sien, il n’y a personne qui détient la vérité, sinon ça se saurait.

A Cannes nous avons rencontré un malade soigné au CALME dont la femme était suspicieuse, elle ne comprenait pas que quand il sortait de chez lui avec un bille de 100 Frs, il revenait avec ce billet (tout juste si elle ne prenait pas le numéro pour voir si c’était le même), quand il rentrait elle le faisait souffler son haleine pour voir s’il avait bu. Il a subit mais ne s’est jamais fâché, il n’a jamais rechuté à ma connaissance. Mais quelle souffrance a-t-il subit, il en parlait à chaque réunion.

Que pensez vous de ces exemples et vous comment cela s’est-il passé à votre retour de cure ? Comment auriez vous voulu que ça se passe ? Votre femme ou votre mari, vos enfants vous ont-ils compris à votre retour ? Quelle influence votre famille a eu sur vous ?

Débat  

Claude de la Turbie. C’était délicat, pas évident. Il est allé au CALME, il avait la pression de la famille surtout  ses beaux parents. Il y avait des phrases répétitives, cela l’a fait craquer. Il a décidé, maintenant plus de produits. Sa nouvelle vie n’est pas là depuis longtemps, mais ses beaux parents semblent satisfaits, mais c’est plutôt mitigé parce qu’ils pensent qu’il va rechuter un jour. Finalement ils n’ont pas changé, ils reparlent du passé à longueur de temps. Il apprend, il écoute.

Lionel, la volonté n’arien à voir avec la guérison, le soin est un état d’esprit.

Claude de la Turbie, en retour de voyage, a été voir un bon copain qu’il connaît depuis longtemps, qui sait par quelle épreuve il est passé et qui malgré cela, la première chose qu’il a fait est de lui proposé un verre de Whisky. Il en a été tout troublé et se demande quand ces gens là pourront comprendre qu’il ne veut plus de produit.

J.J. c’est une maladie à comprendre. Tout le mal qu’on a fait à soi-même et aux autres. Il faut se dire que l’on a pu détruire des vies.

Lionel se demande ce que deviendra l’état d’esprit de ses filles quand il sera guéri et il pense que c’est peut-être déjà trop tard.

Muguet se rend bien compte que ses filles ont pâties de son alcoolisation

Jean, l’important c’est l’amour qui passe, au moins, lui sait que ses enfants sont heureux qu’il ait fait une cure à Castelviel.

Joëlle a vécu très mal l’alcoolisme de son père. Il la traitait de salope, de toute façon il se disait qu’il n’était pas alcoolique. Elle a du quitter la maison avant qu’il y ai un malheur. Quand elle a connu Claudebis, il avait déjà arrêté de boire donc elle ne peut parler de son alcoolisation.

Laurence était violente avec ses enfants. Sa fille pleurait tous les soirs, elle l’a même frappé avant de se coucher et ne se rappelait plus le lendemain qu’elle l’avait fait. C’est sa fille qui lui a demandé pourquoi elle avait fait cela. Elle n’a pas pu répondre mais a décidé de faire une cure. Ses enfants auraient pu lui être enlevées.

Après sa cure elle a pris les choses en main, elle a commencé peut être un peu tard, l’éducation de ses enfants. Elle a été obligée de prendre des décisions importantes comme envoyer son fils en maison d’éducation car elle ne pouvait plus le diriger.

Muguet quand elle a bu elle est plutôt exubérante.

Laurence quand elle buvait ça se passait mal à la maison avec sa mère qui lui reprochait de boire et après les soins elle continuait à la vilipender malgré son abstinence parce que, impotente, elle ne pouvait la surveiller.

Jean, en psychanalyse, il a cherché la raison pour laquelle il s’est mis à boire. A Castelviel le médecin a fait l’expérience du carré d’Hermès. Le père est un carré, la mère un rond et la famille des croix. Il faut faire, dans l’expérience, un carré, un rond et les croix comme on veut en grosseur et en emplacement et le médecin peut en tirer des conséquences sur la souffrance qui peuvent venir de la petite enfance et qui par effet de reproduction être le déclencheur de l’alcoolisation.

Lionel n’a pas l’air de croire que son alcoolisation provient d’événement de ses premières années de vie.

Lamia lui répond qu’il a une histoire et que dans son histoire, il y a des répétitions qui peuvent l’entraîner vers ses alcoolisations, après une fois la dépendance présente le schéma change. Il y a obligation de boire pour être moins mal.

Muguet lors de sa première communion, ce ne fut pas un jour de joie, ses parents étant divorcés, son père s’est retrouvé tout seul dans un coin de l’église et n’a pas participer à la fête. Elle en a pleuré.

Paul S n’a pas trouvé les raisons de son alcoolisation. Avec sa femme il y avait souvent des accrochages, des engueulades. Maintenant elle a confiance en lui et tout est plus calme à la maison.

Jean Christophe est très réservé, il ne parle pas beaucoup est très personnel. Sa famille a beaucoup changé depuis qu’il a fait un sevrage parce qu’avant lui était souvent énervé. Ses enfants ont changés dans ses relations avec eux, car tout le monde savait qu’il buvait

Jean a fait une psychanalyse avant d’aller à Castelviel, c’est ce qui lui a permis de bien entrer dans sa cure et il a compris pourquoi il s’était mis à boire. Sa psychanalyse lui permet de vivre bien toute la journée et un seul mot exprimé en psy peut murir tout au long de la semaine.

Claude, avant de partir en cure  à Annecy, sa mère était toujours en train de le surveiller. Quand il est arrivé à la Turbie, il ne s’est pas senti surveillé. Quoique…il a su plus tard.

Quand il est poussé dans ses retranchements quant à la position de sa mère maintenant, c’est circulez, il n’y a rien à voir. Mais c’est son droit de ne pas s’exprimer.

J.J. La psychothérapie au CALME l’a changé de tout au tout, elle lui a révélé une vue sur le monde totalement différent que ce qu’il croyait.

Jean, le mot MALADE et MALADIE ALCOOLIQUE l’a fortement frappé et de guérir est très valorisant pour lui.

Il a changé, son comportement a changé. Il est clair, net et précis , son affaire tourne mieux mais il est plus exigeant pour lui mais pour les autres aussi.

Alain, il y a deux choses qui l’ont frappé ?

D’abord la réflexion de J.J. qui parle de la souffrance que l’on a traîné et fait souffrir les autres et ensuite il y a ceux qui ne veulent pas parler.

Abdel lui répond qu’il a un problème avec sa famille mais s’il commence à en parler il lui faudra les trois heures de la réunion.

Alain lui répond que s’il veut un jour nous expliquer ses problèmes familiaux nous serons tous à son écoute.

 

Comme il y a deux nouveaux à la réunion nous faisons un tour de table pour qu’ils connaissent à qui ils ont à faire.

Djamel et Alexandre nous parlent quelques minutes d’eux même.

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