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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 08:56

Sujet  Thèmes du jour

"La susceptibilité chez le malade alcoolique"

Susceptible 03

Compte rendu :

Christian nous dit que nous sommes susceptibles en fonction de notre état d’alcoolisation

Jacques pense que nous sommes conscients d’être alcoolisé et l’on n’arrive pas à s’exprimer. Ensuite parce qu’on a trop bu, on dit n’importe quoi. Nous sommes susceptibles parce que nos interlocuteurs ne nous comprennent pas.

Christian, on déforme les vérités.

Jacques répète qu’on sait qu’on est sous l’emprise de l’alcool.

Abdel, il y a des gens qui ne peuvent pas parler, alors sous l’emprise de l’alcool ils peuvent dire des vérités qui peuvent ne pas plaire.

Christiane pense qu’elle n’arrivait pas à parler avec Claude, parce que sous l’emprise de l’alcool, il se dérobait et trouvait toujours quelque chose à faire au lieu de répondre à sa question. Finalement elle a abandonné le dialogue qu’elle aurait voulu avoir.

Cédrick est susceptible mais très intériorisé mais il était un peu plus susceptible quand il avait bu, et il ne fallait pas lui dire un mot de travers.

Jean, si on n’a pas la maitrise de soi on devient agressif sur n’importe quel sujet.

Christiane se rappelle qu’à Martigues elle avait été agressée par un voisin alcoolisé mais qui venait d’être contrarié par quelqu’un d’autre, elle a pris un coup de poing dans la figure dont elle se rappelle encore.

Alain, l’alcool est désinhibiteur et permet tout, machisme et susceptibilité. C’est son expérience avec d’autres, s’il voit un verre de plastique et que son interlocuteur alcoolisé dit que c’est du verre, il n’aura jamais le dessus. N’importe quoi est scandaleux.

Jacques pense que l’on ne naît pas en étant ou pas susceptible, c’est certainement une blessure psychologique qui nous a mis dans cet état. A terme, on sera blessé toute sa vie mais on arrivera à surmonter cette susceptibilité par la réflexion à partir du moment où il n’y aura plus d’alcool.

Claude bis se sent plus susceptible maintenant qu’il n’y a plus d’alcool parce que, alcoolisé, les paroles lui passaient au dessus de la tête.

J.J. nous dit que la susceptibilité est un manque d’assurance, c’est un manque de répartie.

Claude, quand on boit on est, vis-à-vis des autres presque normaux, même avec 3 ou 4 gr d’alcoolémie. Mais si on dépasse cette zone alors on devient ivre et là on sait qu’on est trop alcoolisé et il suffit d’un regard, d’une parole pour exploser.

Christiane nous dit que l’alcoolique a toujours tord parce que la société le condamne, du fait qu’elle ne connaît pas la maladie alcoolique.

Christian, tout est prétexte pour boire et l’alcool est un très bon médicament pour faire passer la susceptibilité.

Abdel, c’est quand il avait bu qu’il devenait violent.

Jacques, à la base on trouve un médicament merveilleux qu’est l’alcool et c’est ce médicament qui exacerbe les susceptibilités. Mais la susceptibilité n’est pas forcément le vecteur de l’agressivité.

Cédrick, Si tu gardes la susceptibilité c’est que tu l’as dans la tête. Il faut dire les choses, agréables ou non, pour toujours revenir sur la situation sans réponse.

J.J. un alcoolique a du mal à dire quand quelque chose ne plait pas. Il est doux et n’ose pas faire de mal à autrui.

Claude essaie d’expliquer la violence par la constitution du cerveau. Le cerveau a trois étages : le néocortex, le paléo cortex et le cerveau reptilien. A fur et à mesure que l’alcool pénètre le cerveau celui-ci s’endort en partant du haut. D’abord le cerveau néocortex qui est le gendarme, c’est le paléo cortex qui prend la relève. Le paléo cortex est le cerveau du plaisir, quand le chat n’est pas là les souris dansent, la parole s’élève, les bêtises fusent, il peut aller plus loin, viol, rapports non protégés. Puis le paléo cortex s’endort, c’est le cerveau reptilien qui prend les commandes.

Le cerveau reptilien est le siège des instincts et des pulsions. C’était notre cerveau primitif quand nous sommes sortis de l’eau, il fallait être sur ses gardes, savoir se sauver ou savoir se battre pour manger. Ce cerveau a gardé son système primitif donc quand c’est lui qui commande, un regard de travers, une parole mal comprise et c’est l’attaque. La susceptibilité est alors à fleur de peau et peut amener à la violence à tout moment.

Alain pense que notre culture judéo chrétienne peut être le départ de notre impulsivité et notre susceptibilité car depuis plus de deux mille ans on nous répète : fais pas ci, ce n’est pas bien, fais pas ça, ce n’est pas bien. Et cela s’est incrusté profondément dans notre cerveau.

Christian en fin de compte se demande comment dire à un malade alcoolique qu’il est alcoolique. Cela a déjà été traité dans un de nos sujets mais pourquoi ne pas y revenir.

 

 

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