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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 09:31

Sujet  Thèmes du jour :
"L'alcoolisme,
 vice ou maladie?"

Compte rendu
Abdel engage la discussion et pense que l'alcoolisme est en même temps vice et maladie.

Papy essaye de comprendre ce qu'est le vice ou la maladie

            Le jeu est un vice

            Le tabac est un vice...

Christiane lui répond que ce ne sont pas des vices mais des addictions.

Christian : au départ tu arrives à maîtriser ta consommation mais au bout d'un certain temps et une augmentation des doses, tu deviens dépendant, alors est-ce qu'arriver à la dépendance sans plus pouvoir contrôler ta consommation n'est pas vicieux ?

Cedrick : notre corps ne supportait plus l'alcool et si tu essayes de conforter ton problème en buvant, tu fuis ce problème mais est-ce un vice ? Il y a des gens qui boivent avec excès, tout le monde a des problèmes et certains ne boivent pas pour calmer leurs problèmes, ceux là ne deviennent pas alcooliques.

Christian renchérit et pense que certains se créent des problèmes et tombent dans l'alcool, d'autres, comme Nini la semaine dernière, trouvent des raisons pour boire.

Jean essaye de trouver une définition du vice : la notion de vice implique une question de responsabilité car dans ta tête tu sais que tu fais mal.

Christian pense que le malade alcoolique devient vicieux quand il trouve n'importe quel moyen pour pouvoir consommer et pose une question : est-ce que on peut se servir d'un alcoolique pour faire un mauvais coup ?

Christiane rappelle que dans le film « les orgueilleux » Gérard Philippe a besoin de danser pour avoir son alcool alors qu'il se trouve dans un coin perdu du Mexique, il est prêt à faire n'importe quoi pour avoir son produit.

Jean se pose la question de savoir si l'alcoolique, quand il va chercher son produit alors qu'il est encore clean, n'est pas vicieux ?

Christian lui répond non, car un malade alcoolique a souvent de bonnes intentions mais il ne peut pas résister parce qu'il est dépendant.

Cedrick : en effet les intentions étaient là mais l'alcool le faisait dévier de ses bonnes intentions parce qu'il y avait un manque. Il est nécessaire que l'alcoolique accepte d'être malade.

Nous tentons de définir une nouvelle fois : le vice. Nous concluons que le vice est le contraire de la normalité.

Christiane dans cette discussion se demande pourquoi la Société juge l'alcoolique comme un vicieux ? Et répond c'est que le malade alcoolique sort des normes de cette même Société.

Christian renchérit : un vicieux va faire du mal, alors que l'alcoolique se fait du mal. S'il est vicieux c'est qu'il va vous faire du mal.

Christiane répète que le jeu n'est pas un vice.

J.J. Pour monsieur tout le monde l'alcoolique est une personne vicieuse sauf pour nous.

Il a eu une amie qui n'a jamais pu accepter que s'était une maladie, elle l'a quitté. Un rien nous touche, nous sommes hyper sensible et cela peut plaire aux femmes, et nous avons besoin de psychotrope ou d'alcool pour aller mieux.

La population et nous même avons du mal à situer la frontière entre le vice et l'alcoolisme.

La population en général n'a pas de recul sur la maladie alors que nous, en cure, nous avons pu l'étudier.

Abdel pense qu'au début de son alcoolisation, il était vicieux parce qu'il se servait de l'alcool pour baratiner les nanas. Ses parents ont eu du mal à comprendre et maintenant ils savent que c'est une maladie.

Catherine se rappelle qu'elle avait entendu une de ses filles dire à Jean : « qu'est ce que tu fais pour continuer à coucher avec elle ». Ses filles ont du mal à juger la période alcoolisée de leur mère et veulent l'oublier et surtout ne pas parler d'alcoolisme.

Christian trouve qu'on est obligé d'avaler des couleuvres avec toutes les réflexions qu'on nous fait sur notre surconsommation.

J.J. : on a toujours des excuses.

Cathy se pose la question sur la dépression et l'alcool.

Claude explique qu'au Calme 80 % des patients sortent sans avoir besoin de psychotrope ni d'anti dépresseur mais qu'il reste à 20% des patients une légère dépression qui nécessite un traitement et un suivi psychologique.

Claude bis a toujours été soigné pour dépression, sa mère ne pensait pas qu'il était alcoolique mais elle le faisait soigner en hôpital psychiatrique. Quand il est sorti de cure de St Christophe il a gardé quand même du seroprame et du prosac. Sa mère préférait dire à tout le monde que son fils était dépressif et non alcoolique parce qu'elle avait honte et peur du jugement.

Cédrick : sa mère ne lui a pas dit qu'il était alcoolique mais seulement tu as un problème.

J.J. et Claude bis sont rentrés à l'hôpital psy parce qu'ils étaient un danger pour eux-mêmes. L'alcool t'aide à vivre alors tu rentres à l'hôpital pour te faire soigner.

Pour l'ensemble de la population l'alcool est un produit festif donc celui qui en use pour autre chose ne peut être que « vicieux ».

L'alcool n'est pas un problème pour la majorité de la société alors l'alcoolique n'a qu'à dire non à l'alcool. La société n'est pas prête pour entendre que l'alcoolisme est une maladie car pour 90% de la population l'alcoolisme est un vice et que seulement les 10% de dépendant sont capable de dire que c'est une maladie et encore beaucoup d'alcooliques ne savent pas qu'ils le sont et pensent qu'ils ne sont pas malades et qu'ils peuvent s'arrêter quand ils veulent, mais ils ne tentent pas l'expérience de l'arrêt parce qu'ils ont peur.

L'alcoolisme est une maladie complexe et seuls les médias pourront faire évoluer les mentalités.  

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