Permanence du LUNDI 18 Mars 2013

    Sujet Thèmes du jour

"L’argent et l’alcool"

    Compte rendu :

Tous les prénoms sont des pseudos.

Quand on entend parler un malade alcoolique très souvent il nous dit qu’il a bu une voiture, ou bien une maison. Cela a supposé une dépense astronomique d’argent.

Il est difficile d’en parler ailleurs que dans un groupe d’anciens buveurs parce que tous ont eu les mêmes affres pour satisfaire leur manque de « pétrole » comme dirait Abdel.

Quand on en entend parler les psy du Calme, la moyenne des dépenses d’un malade alcoolique pour satisfaire ses besoins est de 300 euros mensuel environ (mais ce n’est qu’une moyenne) pour satisfaire ses besoins d’alcool. Pour certains ce sera moins pour d’autres beaucoup plus.

Si vous avez emprunté, si vous avez détourné de l’argent, n’ayez crainte nous n’allons pas vous dénoncer à la police.

Comment avez-vous fait pour consommer sans mettre en péril votre portefeuille. ?

Titou, dans un premier temps je pouvais détourner des notes de frais (kms auto, frais de bouffe) qui n’étaient  signalées sur aucune feuille de paye, j’étais donc seul à pouvoir utiliser cette somme qui m’était allouée. En principe j’en avais presque assez pour satisfaire mes besoins.

En changeant de travail ça a été plus difficile parce que je n’avais plus de frais de déplacement, mais je gagnais nettement mieux me vie. Heureusement c’était moi qui tenais les comptes à la maison et personne ne savait, à part moi, quelles étaient mes dépenses de boisson durant le mois. Mais il faut dire que les fins de mois étaient difficiles et que j’étais souvent obligé de restreindre ma conso en fin de mois.

Je buvais au café, et il m’est arrivé parfois de boire et de ne pas payer ma consommation sans que le patron ne dise quelque chose (il vivait de mon addiction), mais j’avais toujours la somme dans ma poche au cas il réclamerait le paiement de ma consommation. Mais les patrons de bar savent que nous risquons de manquer d’argent et ils laissent faire sachant que le lendemain ils revendraient de l’alcool.

Je me souviens, après avoir fait ma cure et en avoir parlé avec le patron de bar qui s’était bien aperçu que je ne buvais plus que du café ou du diabolo menthe, il savait que je faisais parti d’une association d’anciens buveurs. Un jour il m’a pris à part et m’a dit qu’il avait un couple de client qui venaient consommer dans son bar et qui s’arrangeait régulièrement pour partir sans payer, comme il m’a dit une fois ça va mais tous les jours c’est trop. Il ne voulait pas les mettre dans l’embarras et il savait que je les connaissais et il m’a demandé de leur en parler sans faire de vagues.

Abdel, au Maroc, il a partagé l’argent avec son père. Il a commencé à boire en vendant son marteau pour acheter son premier verre.

Hermione pouvait acheter facilement de l’alcool en Italie qui coutait nettement moins cher que dans les A.M. Maintenant elle a un budget alcool, mais elle n’est pas très dépensière et a de l’argent pour.

Annette, Cathy avait de l’argent et alors elle achetait du Wiski et plus tard, quand il n’y avait plus assez d’argent elle buvait du Margnat Village.

Claude bis, d’après ses calculs, il a bu pour 360 000 Frs durant sa période alcoolisée.

Lino, se dit pas plus riche depuis qu’il a arrêté l’alcool et la cigarette.

J.J.  Quand on est dépendant, tout l’argent que l’on a passe dans l’achat de l’alcool. Tous les projets que l’on fait échouent et l’on dépense l’argent que l’on n’a pas gagné.

En plus il faut comptabiliser les voitures que l’on a cassées.

Quand on est artisan et à son compte, l’alcool voue à l’échec son entreprise.

Abdel, lors de ses dernières rechutes, il achetait des packs de bière à 15 Euros et il dépensait à peu près, cinquante € par jour.

J.J. allait parfois au Casino alcoolisé et le lendemain il se demandait comment il avait pu dépenser tant d’argent sans s’en apercevoir.

Annie  cherchait du tord boyau parce qu’elle n’avait plus les moyens de boire autre chose.