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29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 14:46

Thème du jour

"Etes-vous convaincu de l’abstinence totale ?"

 

Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos.

 

Eric, Prendre un verre c’est signe de rechute, par expérience et surtout en fréquentant notre association, il est conscient que s’il reprend un verre il va y avoir un combat pour ne pas reprendre le deuxième verre. Alors que maintenant il a la liberté de refuser ce premier verre.

Soit je bois et je redeviens alcoolique, soit je m’abstiens et je suis bien dans ma peau.

 Si tout le monde l’alcool.

Il n’y a aucun intérêt de prendre le risque de consommer de l’alcool. J’avais accepté que j’étais dépendant de l’alcool et que cela entrainait pour moi l’abstinence si je voulais guérir.

Actuellement sur les bouteilles d’alcool il y a une tête de mort pour logo.

Annie s’imagine que si elle reprenait de l’alcool elle se trahirait et ce serait comme un défaut de sa cuirasse.

Abdel, si tout le monde arrêtait d’acheter de l’alcool et du tabac la France tomberait en faillite.

Henri, quand j’ai réussi à arrêter l’alcool, si je reprends de l’alcool je ne pourrai pas m’arrêter de nouveau

Lino il faut vouloir s’en sortir après une rechute.

Annie, il y a eu une émission à la radio cette semaine où j’ai entendu que pour le syndrome d’alcoolisation fœtale, il y a 25 % des femmes enceintes qui ne font pas attention à ne pas boire d’alcool au risque d’avoir une malformation du bébé. Il y a une naissance sur 100 où le syndrome d’alcoolisation fœtale est présent sur 700 000 naissances, soit 7000 bébés handicapés évitables dès la naissance chaque année en France.

Les campagnes antitabac en France ont bien été intégrées dans la tête des Français : le Tabac est nocif pour la santé. Et pour l’alcool rien n’est fait dans ce sens pour l’alcool alors que l’on sait qu’un verre d’alcool est nocif pour la santé.

Nous l’avons entendu dire au forum de RAAMO par l’ANPAA parisienne et aussi par madame Buzyn (ministre de la santé) qui l’a dit à la télévision. Même si Le président Macron a dit qu’il consommait un verre à midi et un verre de bon vin le soir, cela ne veut pas dire que ce verre n’est pas nocif.

Marthe, il y a un quart des françaises qui ne veut pas entendre ce qu’il leur est conseillé en prévention.

Sabine, depuis qu’elle vient à SANSAS elle a changé sa mentalité sur l’alcool. Elle s’est surprise cette semaine de contrôler la composition de son dentifrice depuis que l’on a parlé des micro doses. Maintenant elle fait attention à ce qu’elle achète.

Eric, Faire attention était devenu une habitude et n’y faisait plus attention. Mais après son passage en Guadeloupe où il a refait une mauvaise expérience des microdoses et s’est senti en danger maintenant il refait attention aux microdoses.

Abdel n’a jamais fait attention aux microdoses et il ne pense pas que ses rechutes étaient dues à la consommation de microdoses mais ce qu’il a pu constater c’est qu’au début il pouvait gérer, seulement quelques jours et ensuite la consommation augmentait progressivement pour devenir paroxystique.

Albert était convaincu de l’abstinence totale, il ne veut surtout pas négliger les microdoses.

Il a une abstinence heureuse, l’alcool ne lui fait ni chaud ni froid.

Il est heureux de vivre sans alcool.

Michele ne va pas bien en ce moment, dans son stage pour devenir « aide-soignante » elle est obligée de se laver les mains 10 à 15 fois par jour avec des solutions hydroalcoolique, alors elle a peur de la rechute.

Un conseil lui est donné de téléphoner à Remi au CALME qui aurait peut-être une solution à son problème et lui donner une solution de rechange des solutions hydroalcooliques.

Bernard, l’abstinence a sauvé son couple mais il trouve qu’il n’a pas une abstinence heureuse car son abstinence est obligée. Il espère bien pouvoir gouter un jour ses vins qu’il offre actuellement mais qu’il aimerait bien s’en délecter.

Eric était content de venir à SANSAS pour arriver à une abstinence heureuse, depuis ces temps il va beaucoup mieux dans sa tête.

 

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21 avril 2018 6 21 /04 /avril /2018 16:43

Thème

"Le cerveau et la dépendance"

Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos.

 

Le cerveau est une machine de trois éléments en un:


Le cerveau reptilien et au même niveau le cervelet et le bulbe rachidien

Le paléo cortex

Le néocortex.

1)Le cerveau reptilien

C’est le premier cerveau qui a été donné à l’homme dès qu’il est sorti du milieu marin. C’est le cerveau ancien primaire ou primitif qui régit les instincts de survie et les pulsions.
Dans ce premier cerveau il y a le bulbe rachidien qui lui comporte les commandes vitales : Battement du cœur, la respiration, le fonctionnement du foi, etc…et à l’arrière de ce cerveau le cervelet est le cerveau de l’harmonie : gestes, paroles, équilibre.

2) Le paléo cortex

C’est la deuxième couche du cerveau. Le paléo cortex lui régit la mémoire, permet l’apprentissage dans le système limbique, c’est le cerveau de l’affectif, des émotions, c’est le cerveau sentimental. C’est lui qui contient la notion de plaisir. . Mais il est COMMANDE par le néocortex.

3) Le Néocortex

C’est la troisième couche du cerveau. Le néocortex est l’intelligence (pour ceux qui en ont), les sciences (découvertes et inventions). C’est lui qui commande à l’imaginaire et les interdits : C’est lui qui régit notre petit vélo : « le remord d’hier et la peur de demain ». C’est le cerveau de la raison et comme le paléo cortex est le domaine du plaisir, le néocortex est celui de la raison. Le néocortex est le Commandant ou le gendarme puisque le paléo est commandé.

Et l ‘alcool dans tout ça. ?

L’alcool anesthésie le cerveau de haut en bas : le néocortex d’abord, le paléo cortex ensuite et enfin le cerveau reptilien.

L’alcool anesthésie le néocortex ce qui permet d’oublier Hier et Demain et de vivre seulement le présent c’est le premier effet (pas kiscool) c’est l’effet tranquillisant que tout le monde apprécie à la fin de la journée.

Le gendarme s’endort au fur et à mesure de l'absorption , on peut alors oser, faire , c’est l’effet désinhibiteur
 

C’est le paléo cortex qui se libère : quand le chat n’est pas là les souris dansent.

C’est ce qui permet d’oublier les conneries que l’on a pu faire ou écrire la veille.

Ensuite après quelques verres supplémentaires c’est le paléo cortex qui s’endort il ne reste plus que le cerveau reptilien en service, il ne reste plus que les INSTINCTS et LES PULSIONS (rire ou pleurer, violence ou apathique), à ce niveau on peut dire n’importe quoi, faire n’importe quoi, rien ne s’imprime dans les autres cerveaux. L’effet psychotrope (psycho = cerveau, trope = tourné) du cerveau modifie la perception de l’extérieur. On ne comprend rien à ce qui est dit et on répond à côté.


En même temps le cervelet s’endort : parole, équilibre, geste s’en vont à vau l’eau.


Et si le cerveau reptilien s’endort, il faut remettre son âme à qui de droit car la vie ne tient plus qu’aux services médicaux surtout si le cœur s'arrête.

 LA DEPENDANCE à L’ALCOOL

Quand une personne boit de l'alcool régulièrement il se crée dans le cerveau, après quelques années ,une substance appelée Tetra Hydro Papaveroline (THP)
Tetra veut dire 4
Hydro = H (hydrogène)
papaver est le mot latin du Pavot

Et du pavot on extrait l'opium

Le principe actif de l’opium est principalement la morphine que l'on appelle la pseudo morphine parce qu'elle ne vient pas directement de l'opium ou également endorphine like parce que c'est comme de l’endorphine.
On devient dépendant quand il y a alcoolisation et toxicomanie interne (pseudo morphinomane).


Maintenant comment agit la THP au niveau du cerveau

Dans notre environnement tout s’équilibre, c’est une loi de la nature, et dans notre cerveau c’est la même chose : quand la faim se fait sentir, il y a un signal qui se produit et qui réclame à manger, dès que le top de satiété se fait on arrête de manger, c’est de l’équilibre qui se rétabli.

Pour le bien-être et le mal être c’est la même chose.

Quand il y a du mal être le cerveau fabrique des endorphines naturelles pour équilibrer le mal-être et le bien-être.

Pour un malade alcoolique qui commence à créer la THP, celle-ci va s’ajouter aux endorphines naturelles, la personne se sent mieux, la balance penche vers le bien –être : c’est la période rose. Mais pour respecter la loi de l’équilibre le cerveau ne peut pas jouer sur la production de THP puisqu’elle vient de l’extérieur via l’alcool, sa seule solution est de diminuer la création d’endorphine naturelle.
Mais le bonhomme va moins bien et le seul moyen qu’il a pour aller mieux c’est de boire pour créer de la THP.

Endorphine et THP étant trop importante l’équilibre se refait en diminuant les endorphines naturelles
Cela revient à dire qu’on est obligé de boire de plus en plus pour avoir le même effet de bien être jusqu’au moment où il n’y a plus de création d’endorphine et que seul l’alcool permet l’équilibrage, bien-être mal être.

La crainte du manque d’alcool est un enfer, on s’en aperçoit le matin au réveil, quand on est en réunion pour plus d’une heure, notre alcoolémie DOIT être très élevée pour ne pas devoir être en manque dans la journée ou être prêt à trouver une source d'approvisionnement.

POURQUOI ABSTINENCE DEFINITIVE.

Cette dépendance ne s’arrête pas là, en effet le cerveau s’est habitué à la fabrication de THP et (surtout ne le dite pas à votre alcoologue) c’est comme si un laboratoire de création de THP s’était installé dans le cerveau, une mémoire inéluctable avec un bouton MARCHE et un bouton ARRÊT.
Quelques soit le temps (3 jours, six mois , dix ans ,vingt ans, quel que soit la dose d’alcool, le laboratoire à THP se remet en marche comme si on avait appuyé sur le bouton MARCHE
ALCOOL C’EST BOUTON MARCHE

ARRET DE L’ALCOOL C’EST LE BOUTON ARRET.

A l'arrêt de l'alcool le labo a morphine a été mis sur le mode "ARRET", si tu remets de l'alcool le labo se met sur mode "MARCHE" et tu repars exactement au même niveau que quand tu t'es arrêtée.

Ce n'est pas à tergiverser ben p'têt oui, p'têt non (n'est ce pas Frank) c'est NON.

Et tous pourront analyser le jour des fêtes l'évolution dégradante de l'alcool sur les autres si tu reste sans alcool et tu pourras te dire : Oh là là, j'étais Comme ça quand je m’alcoolisais ? Que devaient penser ceux qui buvaient modérément. MAINTENANT TOI TU ES LIBRE de boire ou ne pas boire Mais ta réponse à la liberté est de ne pas recommencer à consommer parce qu'autrement tu PERDRAIS TA LIBERTE de ne pas boire.

C'est la définition même du Docteur Fouquet (l'inventeur, au titre de premier chercheur, de l'alcoolisme en France)

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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 19:46

Thème du jour

"les microdoses"

Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos.

 

Eric, les microdoses associées à deux autres éléments :la fatigue et une émotion sont susceptible de donner envi de reboire. Seuls ce n’est pas cela qui fera rechuter.

Remy du CALME nous a dit qu’il n’avait jamais vu quelqu’un rechuté avec comme seul élément la microdose.

Par expérience, en décembre 2005, suite à une laryngite, le médecin lui a prescrit des pulvérisations, il a bien précisé sans alcool, à la pharmacie ils n’avaient pas ce produit mais lui ont proposé un produit identique, sans alcool lui ont-ils dit. Il n’a pas fait plus attention.

Huit jours plus tard, il regardait un film où l’actrice principale rechutait suite à une trop forte émotion, il a alors senti que le corps réclamait de l’alcool alors que sa tête disait Non, non.

Dernièrement en Guadeloupe, il a pris trois microdoses : deux inconsciemment et une consciemment. Très rapidement il s’est senti mal, irritable et c’est probablement ces microdoses qui en étaient la cause.

Claude bis a eu les mêmes ennuis en ayant été piqué avec un médicament qui contenait de l’alcool. Allant mal, il a lu la notice de la piqure : 90 % d’alcool. La panique l’a pris, il a appelé le toubib qui a reconnu immédiatement son erreur, lui a dit de ne pas bouger, qu’il venait immédiatement chez lui.

Dans ces deux cas il y aurait pu y avoir des conséquences néfastes, mais ils étaient bien au courant des microdoses pour en avoir parler à l’association.

Lino, lui, ne fait pas attention aux microdoses, mais il n’a jamais ressenti des désagréments après avoir consommé des microdose.

Eric, l’expérience lui fait dire qu’il faut absolument qu’il se méfie quant à prendre des microdoses. Une première fois sans le savoir, mais en Guadeloupe il n’a pas osé dire qu’il ne pouvait pas prendre du lapin cuit avec de l’alcool.

Annette raconte l’histoire d’Antoine à la pharmacie, prescription du médecin de gel, à la pharmacie il demande s’il n’y a pas d’alcool dans ce produit, la préparatrice ne sachant pas, va demander au pharmacien à l’autre bout, le pharmacien réplique à haute et intelligible voix : « Mais qui est ce client qui ne peut pas prendre une pommade avec de l’alcool dedans, avec si peu d’alcool ça ne peut rien faire ?

Antoine n’a pas été choqué outre mesure mais il a pensé à tous ces malades qui sortent de cure qui eux auraient été choqués par une telle réplique et ensuite n’auraient plus oser demander un produit sans alcool.

Annette pense qu’il faut être vigilent.

Bernard a consommé chez des amis une fondue savoyarde, il ne s’est rendu compte du vin qu’il y avait dans la fondue qu’après l’avoir consommée. Il ne s’est rien passé après.

Ce sont surtout les émotions qui risquent de le faire rechuter car les microdoses ne sont pas les facteurs primordiaux.

Michèle en écoutant la radio qui parlait de Rome et du Colisée a entendu Rhum et Alcoolisé, s’est dit qu’il y avait certainement quelque chose qui clochait dans sa tête pour faire cette interprétation. Alors qu’on parlait de microdoses elle s’est soudain souvenue qu’elle se lavait les mains plusieurs fois par jour avec des solutions hydroalcoolique, les microdoses ont envahi sont cerveau et c’est probablement cela qui a fait la confusion entre Rome et Colisée en Rhum et alcoolisé.

En plus elle a remarqué que depuis quelques jours elle voyait avec plus d’acuité les publicité avec l’alcool, elle en repère plus depuis quelques semaines et cela depuis qu’elle a démarré ce stage en EHPAD.

Lino en mai 2011 il a arrêté l’alcool, le 31 décembre 2012 il a décidé qu’il prendrait une mufflée, il s’est torché toute la soirée mais il savait que le lendemain il arrêterait. Il a arrêté.

Mais il n’a pas réitéré cette expérience, par peur de rechuter.

Il s’est aperçu que s’il avait pris une cigarette il n’aurait pas pu s’arrêter à nouveau de fumer. Il a compris ce soir là que quand on est dépendant d’un produit il ne faut surtout pas en user à nouveau.

Marthe a connu des personnes qui avaient été dépendantes de l’alcool qui ont pu reprendre un verre et s’arrêter, c’est un cas spécial qu’il ne faut pas trop donner en exemple.

Antoine raconte qu’a un congrès où il y avait le professeur Reynaud (éminent spécialiste en alcoologie) qu’il a posé la question à l’assemblée d’anciens alcooliques : « connaissez-vous des gens qui ont été dépendants et qui ont pu reboire normalement ? », il a posé cette question plusieurs fois sans réponse de l’assemblée, alors il a dit « dans ma vie d’alcoologue où j’ai soigné 30 000  personnes, je n’ai connu que trois cas de personnes qui ont pu reboire normalement, alors n’essayez pas d’être le quatrième, car vous risqueriez gros. »

Eric a la croyance que d’ici quelques années, il pourrait reboire un verre sans redevenir alcoolique.

Antoine « ta croyance me gêne »

Abdel, quand on boit c’est pour faire tourner sa tête, alors un verre ne peut lui suffire, il lui faut la bouteille.

Sabine, c’est la première fois qu’elle entend parler de microdoses, elle n’est pas concernée car elle ne prend jamais de microdoses.

Elle mangerait bien des moules marinières si cela se présentait.

Elle voulait manger une choucroute mais elle s’est dit que si elle achetait de la choucroute, il faudrait qu’elle achète du vin blanc, une bouteille, elle en mettrait 10 cl dans la choucroute donc 90 cl dans le gosier, elle n’a pas acheté sa choucroute.

Elle continue à boire un peu de cidre mais ses consommations s’espacent.

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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 19:55
Thème du jour

"L'image de soi avant ou après l'alcool"

Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos.

 

Eric, après la cure au CALME, il s’est senti à l’abri, soigné, guéri, il n’avait pas besoin d’alcool et non plus d’assos qui lui rappellerais son passé alcoolique.

Il passait à autre chose pendant six mois. Mais il lui manquait de pouvoir en parler.

Il est alors venu à SANSAS et il est allé au CSAPA Gioffredo car c’est de là qu’est parti son besoin de faire une cure.

Son image de soi avant l’alcool était anesthésié par l’alcool justement, il avait peur, il mentait, il se fustigeait, il volait. Il se sentait frustré, plein d’émotions non contrôlables qu’il n’arrivait pas à juguler.

Maintenant il ne fuit plus la réalité.

Georges (nouvel arrivant) c’est le regard des autres qui vous fait ressentir ce que vous êtes. Le médecin lui a dit qu’il avait changé depuis le début de son hospitalisation à St Christophe.

Les autres sont le miroir dans lequel nous pouvons nous voir avant les soins.

Henri, pendant un demi-siècle il était dans les vapeurs d’alcool, il était dans le noir, il ne pouvait donc pas avoir d’image de lui-même.

A l’arrêt de l’alcool il a senti qu’il avait envie de vivre.

Dans la solitude il avait peur. Il y a eu un déclic, il a retrouvé des amis dans l’association parce que sous alcool il n’y avait plus d’amis, mais seulement quelques compagnons de beuverie.

Georges, l’alcool fait oublier qu’on est mal dans sa peau.

Henri a eu 17 employeurs pendant sa période d’activité, cela veut dire qu’il ne pouvait pas garder son travail en étant alcoolisé.

Il ne veut pas oublier ce qu’il a fait pendant cette longue période d’alcoolisation.

Albert il y a 5 ans il s’est insulté devant la glace en se traitant de tous les noms, il avait honte de lui-même.

N’ayant plus d’amis, restant tout seul, il s’est parlé devant sa glace et a pris la décision de se soigner en allant voir son médecin traitant. Il s’est retrouvé, alors qu’il n’arrivait plus à aller travailler, maintenant il y va, va se baigner tous les jours de l’année, maintenant il trouve que la vie est belle.

Eric, en arrêtant de boire il lui a fallu trouver des activités afin de combler son temps libre à la place du boire et déboire. Pendant une courte période il a combattu son envie de boire, mais à partir du moment où il allait mal, mais à partir du moment où il a accepté que l’alcool était plus fort que lui, alors il est allé beaucoup mieux.

 Raoul avait une mauvaise image de lui, c’est en sortant de l’alcool qu’il a pu se créer des objectifs réalisables. L’escalier pour s’en sortir fait peur, mais il faut et il suffit de le prendre marche par marche.

Eric, en sortant du CALME, il lui a fallu faire le tri entre les « amis », car souvent le point commun, avec quelques-uns, était l’alcool.

Olive, il lui a manqué un groupe de parole pendant qu’il était en cure à St CHRISROPHE, parce que faire une auto analyse est très difficile parce qu’à un moment il faut mettre les mots sur les maux.

 

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29 mars 2018 4 29 /03 /mars /2018 16:25

Thème du jour

 "Représentation de soi avec ou sans alcool"

Le thème choisi n'a pas été traité, Eric ayant une expérience à partager.

Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos.

Eric revient de Guadeloupe et il a sans le vouloir, prit 3 fois des microdoses.

Depuis il est devenu irritable, sensible, pas très bien dans sa peau. Après dix ans d’abstinence il se croyait au dessus des microdoses.

Même physiquement il se sent plus fatigué.

Il se croyait fort et à l’abri et il s’aperçoit qu’il est moins fort qu’il ne le pensait.

Maintenant il y a saturation, il ne veut plus d’alcool à gogo autour de lui.

Il s’est trouvé en Guadeloupe dans une famille qui était producteur de Punch, du vrai et du bon selon certains, il était plongé continuellement au milieu de gens qui picolaient du punch. Il n’a pas osé dire qu’il avait été malade alcoolique et que il ne devait absolument pas consommer de l’alcool. Alors à un repas son hôte a fait un lapin au vin rouge disait-il, Eric lui a dit qu’il ne pouvait pas en consommer, alors il l’a fait au vin blanc et Eric n’a pas osé le contrarier, il en a mangé se croyant au dessus de la micro dose. Au dessert il y avait de la glace et il ne s’est pas aperçu qu’elle était au Rhum, c’est sa compagne qui lui a fait remarquer.

Un  jour il s’est réfugié auprès des femmes durant l’apéritif car il avait mare d’être environné d’alcool, les gens qui l’accueillaient étaient autour de la piscine et se retournaient continuellement vers lui, le verre à la main levée, et le pouce en l’air.

Henri Culpabilise toujours, il aurait dû s’arrêter il y a cinquante ans.

Eric ne dira plus qu’il est guéri mais qu’il est en rétablissement.

En pensant être guéri il lui semblait être détachée des microdoses.

Il n’a pas été clair en déclarant qu’il ne buvait plus d’alcool

Il pensait être à l’abri.

Il était alcoolique, maintenant il ne l’est plus mais il pourrait le redevenir.

Line lui dit qu’il faut faire attention, car ce ne sont pas les autres qui vous excluent du groupe mais c’est vous qui quittez ce groupe.

Bernard si c’est pour rechuter, il voudrait ne boire qu’un verre, mais il sait que ce verre ne lui suffira pas mais que c’est la bouteille qu’il lui faudrait.

Eric conforte ces dires, s’il rechutait il sait qu’un verre ne lui suffira pas, mais il sait aussi que le lendemain il ferait appel à l’aide.

Bernard lui rétorque que s’il rechute, il n’est pas sur d’appeler quelqu’un  mais il pense qu’il reprendra le verre qu’il a laissé la veille.

Henri se pose la même question : appeler quelqu’un ou reprendre un verre ? Il ne sait pas répondre à cette question.

Avec sa Suzanne, après six mois d’abstinence parce qu’elle était hospitalisée, a sa disparition la première chose qu’il a pensé était d’aller boire un verre et le tonneau pour oublier.

C’était physique.

Abdel quand il est allé au Maroc, il y avait beaucoup d’alcool qui rôdait autour de lui, il n’a pas rechuté. De retour en France, il a rechuté sans raison apparente. Le soleil retrouvé dit-il, Hum.

Eric, ne veut pas rechuté car il a appris au CALME qu’à chaque rechute il y avait des dégâts irrémédiables. Il sait qu’une rechute est préméditée mais qu’elle est inconsciente.

La tête met en place des actes qui amènent à la rechute.

Il n’y a pas de questions de temps  

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22 mars 2018 4 22 /03 /mars /2018 16:36

Thème du jour

"Anciennes dégustations, regrets ou remords ?"

Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos.

Bernard n’a ni regrets ni remords d’avoir bu, mais regrette d’être venu dépendant de l’alcool.

Avant il appréciait le côté festif, jamais il n’a été violent, pas d’agressivité.

C’était pour se calmer qu’il buvait, il y avait beaucoup de tension autour de lui à cause de procès, difficile d’avoir un avocat.

Maintenant il est protégé par son épouse. Mais si son épouse n’est pas là la moindre contrariété, la moindre émotion forte pourrait l’mener à la rechute, ce qui a failli se produire la semaine dernière.

Il buvait avec plaisir, il a le regret de ne pas avoir pu s’arrêter à temps.

Stan, aimait boire.

Josiane buvait pour se calmer, mais elle ne buvait que ce qu’elle avait besoin pour être bien, jamais moins, jamais plus. Elle buvait du matin au soir, mais à toute petite dose à chaque fois. Personne n’apercevait sa dépendance car elle était toujours égale à elle-même.

Elle a vécu seule avec son alcool et elle ne se rappelle pas avoir été ivre un jour.

Avec le baclofène elle a vécu l’enfer alors qu’elle avait été abstinente pendant 23 ans.

François, ses amis ne l’incitent pas à boire.

Il a beaucoup de mal à diminuer sa consommation.

A son avis, il n’a pas de regrets mais par contre il a des remords.

A 52 ans il s’est bien éclaté et il a eu de la chance de pas avoir été malade à cause de l’alcool.

Il a eu des hauts et des bas mais finalement sa vie n’a pas été si mauvaise que ça.

Il se fait chier quand il ne boit pas. Pour lui le sans alcool c’est l’ennui total.

Abdel quand il allait au foot il avait toujours sa bouteille à côté de lui, car en buvant il voyait mieux le match.

Il se rappelle quand il était malade, ses chutes et ses côtes cassées.

François regrette « abstinence totale et définitive ». Il pense que cette phrase l’a toujours rebuté parce qu’il ne peut pas concevoir une vie sans alcool. C’est très psychologique.

Il déteste aussi la phrase « si tu bois un verre c’est la rechute », il trouve cette phrase très réductrice. Pourquoi un verre c’est la rechute assurée ? N’y aurait-il pas d’autres solutions ? Pourquoi ne s’arrêterait-il pas de boire après un verre. ?

Bernard sait que pour lui, un verre et c’est foutu par contre il a l’espoir de pouvoir reboire un jour. Et pouvoir s’arrêter dans la foulée.

Janou, quand elle a entendu le mot baclofène, ce qui lui permettrait de boire modérément alors qu’elle était abstinente depuis 23 ans, mal lui en a pris, avec le baclofène la descente aux enfers a été immédiate, la rechute irrémédiable et un an pour arriver à s’en sortir.

Elle avait gardé, au fond de sa mémoire, la possibilité de reboire modérément un jour.

Lino ne buvait jamais la semaine, il n’y avait pas d’alcool chez lui, parce qu’il savait que si il mettait son nez dans le bouteille il ne pourrait plus s’arrêter. Sa consommation se limitait avec excès le vendredi et le samedi soir, avec les copains, au café.

Michèle n’a pas de regret d’avoir consommé car l’alcool lui a permis de comprendre la vie qu’elle menait, elle a pu allez vers les autres en buvant.

Par contre elle a eu des remords de prendre de l’alcool, parce qu’elle a vu ses enfants se détacher d’elle.

Janou, ses fils commencent a se poser des questions sur leur consommation, car ils savent que leur mère a eu un mal fou pour s’arrêter lors de l’épisode baclofène.

Stan ne se rendait pas compte de sa consommation, il a été dans l’excès et son épouse lui en faisait la remarque, donc il va devoir s’abstenir le restant de ses jours, ça ne lui fait pas peur car après une cure à St Christophe, une post cure au château du Boy, il se sent armé pour continuer son abstinence.

Il est beaucoup plus calme et moins agressif que quand il buvait.

Raoul a beaucoup de remord d’avoir bu car l’alcool ne lui a apporté que des ennuis.

Michèle a eu peur de mourir en quatre ans d’alcoolisation, elle a mis deux ans pour comprendre le mal qu’elle se faisait et deux ans pour s’arrêter avec une cure au CALME et un petit accroc qu’elle a surmonté rapidement en faisant un sevrage à l’Archet II.

Elle n’a pas senti venir la dépendance, c’est sa fille qui lui a fait remarquer qu’elle devenait alcoolique comme son père, ce qu’elle ne pouvait supporter.

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16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 19:48

Thème du jour

"Troubles et pertes de mémoire"

Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos.

François est déjà venu nous voir très irrégulièrement, il a fait plusieurs séjours à St Christophe. Il n’est toujours pas abstinent mais, avec l’aide du CSAPA Gioffredo, il a réussi durablement à diminuer sa consommation : il ne boit plus qu’un litre de vin par jour au lieu de trois ou quatre habituellement.

Stan vient pour la première fois, il est sorti de St Christophe où nous l’avions rencontré avant qu’il ne parte au château du boy.

François, il lui arrive parfois de ne plus se rappeler ce qu’il a mangé à midi. Il pense qu’il a perdu beaucoup de neurones pendant ses longs parcours alcoolisés.

Bernard sait qu’il a abimé son corps et l’esprit va avec. Mais le mal est fait et il ne pourra récupérer ce qu’il a perdu.

Henri est revenu de Toulon à Nice sans savoir quel chemin il avait pris, autoroute, corniche, route Nationale. Il ne sait pas si c’était son alcoolisation du moment ou si sa mémoire lui faisait déjà défaut.

François nous fait part de sa satisfaction de venir nous voir de temps en temps.

Henri a un mal fou à se rappeler les prénoms des gens qu’il côtoie et qu’il voit souvent. IL se rappelle les événements de quand il avait huit ans, mais ne se rappelle pas ce qu’il a fait la veille. Alcool ou vieillissement ?

Bernard, même durant ses alcoolisations aigües il se rappelait ce qu’il avait fait, il savait même quand il était proche du coma éthylique et qu’il fallait qu’il arrête de boire.

Stan s’est souvent réveillé sans savoir ce qu’il avait fait la veille. Cette situation lui faisait peur.

Henri est au stade où il est obligé de tout écrire ce qu’il doit faire, il pense que c’est l’alcool qui lui a détruit de nombreux neurones.

Abdel, son corps a beaucoup souffert de ses alcoolisations, de sorte qu’à un stade avancé, il n’arrivait plus à marcher et il avait une peur énorme de crises d’épilepsie. Surtout qu’un jour il a chuté chez lui sur le dossier de son fauteuil et s’est cassé plusieurs côtes. Ouille, ouille, ouille.

François a réussi à arrêter l’alcool très facilement quand il est allé à St Christophe la dernière fois. Il n’a jamais coupé les ponts avec ses compagnons d’alcoolisation, mais personne ne l’encourage à reboire.

Abdel, avec l’alcool il y a eu de bons et de mauvais moments.

Stan, ses enfants lui ont fait des remarques parce qu’il buvait et que son comportement changeait quand il avait bu. Cela ne l’a pas empêché de continuer à boire. Il a fait cette cure et post cure parce qu’il en avait marre de se faire souffrir et faire souffrir les autres, surtout que son épouse attend prochainement un bébé. Ça lui a donné à réfléchir.

Raoul pense que la mémoire se forge à l’école, il pense aussi que lui avait du mal dès ce plus jeune âge car il lui était impossible d’apprendre une langue étrangère. Il n’a toujours pas de mémoire.

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9 mars 2018 5 09 /03 /mars /2018 10:55

Thème du jour

"Gérer les critiques"
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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 17:24

Thème du jour

"Les idées reçues"

Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos.

 

L’alcool réchauffe

Pour dessouler, il faut boire du café ou prendre une douche

La bière ce n’est pas vraiment de l’alcool

Les hommes supportent mieux l’alcool que les femmes.

Dans les prémix il y a moins d’alcool

Une cuite de temps en temps ce n’est pas grave.

L’alcool fait grossir

Boire un café fait baisser l’alcoolémie.

Un verre de vodka est plus fort qu’un verre de bière.

L’alcool désaltère

Il faut 30 minutes pour dégrader un verre d’alcool.

Henri, rappelez-vous, après la guerre, Mendes France nous avait fait boire du lait à l’école

Il y a une idée reçue qui n’arrive pas à disparaître malgré le nombre de buveurs guéris : qui a bu, boira. Il est certain que, actuellement il y a plus de personnes qui rechutent après une cure de désintoxication que de personne qui maintiennent leur abstinence.

Lino, à l’hôpital, le personnel soignant rejette le malade alcoolique qui s’y présente. Le personnel associe le malade alcoolique à quelqu’un qui ne veut pas se soigner mais qui vient pour cuver sa cuite.

Antoinette se rappelle d’une jeune femme, malade alcoolique qui se trouvait souvent aux urgences suite à une suralcoolisation elle était connue et quand elle arrivait, souvent elle entendait, c’est encore la mère Fol… qui arrive. Un jour elle est tombée sur un interne qui lui a dit : « Madame, vous êtes jeune et jolie, vous savez que vous pouvez faire quelque chose pour vous soigner, allez voir Vie Libre, ils vous donneront des pistes », c’est ce qu’elle a fait et elle s’est sortie de son alcoolisme en fréquentant l’association.

Michèle, remarque qu’une personne qui n’a pas été alcoolique juge les malades et souvent condamne, tandis qu’une personne ayant connu l’alcoolisme dans sa chaire ne juge pas parce qu’il connait la souffrance du malade.

Albert, loin d’être critiqué s’aperçoit que son exemple donne des idées à un de ses amis.

Henri a eu un sevrage avec médicaments et il a été très difficile car il a fallu qu’il diminue cette chimio petit à petit. Un cachet en moins un jour, trois jours après un autre.

Il avait réussi à s’arrêter de boire quand une amie a été hospitalisée. Il a tenu cinq mois, mais quand elle est décédée c’est reparti de plus belle.

Abdel a arrêté de boire quand il a commencé de faire des crises d’épilepsie, la dernière crise il est tombé chez lui sur un fauteuil, il s’est cassé plusieurs côtes. Le mal lui a fait arrêté le Pastis.

Lino, si tu arrêtes l’alcool pour faire plaisir à quelqu’un d’autre, eh bien ça ne marche pas et la rechute est là à la première émotion forte.

Bernard a arrêté de boire pour sa femme, mais également pour lui et depuis six mois ça a l’air de marcher car il va de mieux en mieux.

Michèle s’est arrêtée car sa fille l’a blessée en la comparant à l’alcoolisme de son père, il y avait beaucoup de jugement de sa part parce qu’elle ne connaissait pas l’alcoolisme et voyait l’état de son père et ce même chemin que prenait sa mère.

Albert, suite au regard de son fils quand il l’avait vu dans l’ambulance devant le stade suite à sa suralcoolisation, il s’est décidé à faire quelque chose pour ne plus avoir ce regard devant lui, il s’est arrêté pour retrouver l’estime de soi. Et l’estime de son fils.

Lino n’a pas apprécié la réaction de certains de ses amis de beuverie qui disaient qui a bu boira, plusieurs lui ont dit qu’il allait rechuter parce qu’il ne serait pas capable de s’en sortir.

Janou, son mari n’a jamais cru qu’elle était malade alcoolique, il lui disait régulièrement qu’elle était malade dans sa tête.

Il y a toujours de l’alcool chez elle et régulièrement son mari lui propose de boire un verre avec lui. Il n’a toujours rien compris.

Lino, l’arrêt de l’alcool a été très facile mais sa difficulté a été de changer de vie. Il ne pouvait plus aller au bar le W.E. parce qu’il ne pouvait pas rester avec ses potes jusqu’à une heure du matin en buvant 10 diabolo menthe, alors qu’avant il pouvait facilement boire vingt bières dans la soirée. Alors il ne savait plus comment s’occuper durant ces périodes où il buvait.

Albert, en s’arrêtant de boire, tout son quotidien s’est arrêté. Ça a été la panique, il a fallu qu’il vide toutes les bouteilles qui étaient en vrac chez lui, il a fallu qu’il répare son vélo pour s’occuper.

Les gens ne se rendent pas compte de la difficulté que représente la suppression de l’alcool chez un malade. Ah il suffit de ne pas prendre un verre, c’est facile pensent-ils.

Janou ne savait pas quoi faire pour s’arrêter, alors, un livre avec elle, elle prenait le train de chez elle à Paris en s’arrêtant à toutes les gares, elle lisait un chapitre de son livre sur le quai de la première gare, prenait le train suivant, relisait un chapitre à l’arrêt suivant jusqu’à Paris et retour idem. Sa journée était alors remplie quand elle buvait mais elle sait aussi qu’un malade alcoolique pourri la vie de tout le monde.

 

 

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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 11:32

Thème du jour

« L’intention et le but recherchés dans la prise d’alcool »

Compte rendu : 

Les prénoms sont tous des pseudos.

 

Annie, au début ça a été pour me faire plaisir, l’alcool me désinhibait et c’était agréable parce que je me sentais plus ouvert aux autres.

Après la dépendance est arrivée et je ne pouvais plus m’arrêter de boire, là il n’y a plus de but.

Janou pour moi, c’était pour oublier les angoisses.

Michèle c’était pour calmer ses peurs après son divorce, elle était harcelée au téléphone alors il fallait vite qu’elle dorme pour ne pas avoir peur et ne plus entendre ce foutu téléphone.

Avec trois canettes de bière elle était ivre parce qu’elle n’avait pas l’habitude de boire de l’alcool. C’était pour elle un merveilleux somnifère.

Abdel, buvait pour se réchauffer car personne ne lui avait dit que c’était le contraire qui se produisait.

Il a passé de bons et de mauvais moments avec l’alcool.

Maintenant il essaye de ne se rappeler que les mauvais moments pour éviter de rechuter.

Il a eu envie de boire de temps en temps, un verre juste un verre, parce que cela lui plaisait et ensuite il ne pouvait plus s’arrêter.

Ce qui l’a beaucoup aidé, c’est madame Berthrand à Gioffredo.

Lino n’a jamais su quand il fallait arrêter de boire durant sa consommation et un seul verre de plus et il était ivre et ne se rappelait plus rien le lendemain.

Il ne pensait pas arrêter de boire parce qu’il ne pensait pas être alcoolique, car l’alcoolique était celui qui trainait dans la rue, un litre de rouge dans son imperméable.

Il ne buvait pas tous les jours car son but était d’être avec les copains le vendredi et le samedi soir, là il n’arrivait pas à s’arrêter.

Il ne pouvait pas boire 5 ou 6 verre de coca donc le premier verre était de l’alcool et là il pouvait en boire 9 ou 10.

Le premier verre était pour s’amuser avec ses amis.

Janou les femmes boivent essentiellement seules.

Sa journée était difficile, puis un jour elle s’est décidée à boire dès 11 h du matin car ce verre lui donnait enfin du peps pour éviter le train train journalier avec trois garçons à la maison.

 Le verre était une excellente compagnie.

Elle ne cherchait pas l’ivresse mais voulait être toujours au niveau du bien être ou plutôt au-dessus du mal-être.

Henri l’intention du début était surtout d’avoir le goût du sucre, plus tard quand il avait bu il pouvait se présenter comme quelqu’un.

A 17 ans il avait besoin de boire pour être rigolo vis-à-vis de ses copains.

Pendant ses moments de tristesse, il était content de boire pour se déstresser.

Michèle se rappelle que quand son frère est entré en sixième il a été couvert de cadeaux par ses parents alors que quand elle à réussie son entrée en sixième elle n’a eu droit qu’à faire la lessive

Antoine a été élevé à la dure, au milieu de 5 frères et deux sœurs ? Il se trouvait au milieu, trop petit pour avoir les avantages des grands et trop grand pour avoir les avantages des petits.

Quand les résultats scolaires (et c’était souvent) étaient mauvais, c’était la correction à la ceinture, cul nu.

En sixième, pensionnaire, il ne sortait qu’une fois par trimestre, ses parents habitant cependant à 26 kms. Par contre ses collègues, habitants à plus de 100 kms sortaient tous les quinze jours. Il en a déduit que ces parents ne devaient pas l’aimer beaucoup.

A seize ans, il a fait une primo infection, sanatorium à Neumoutier en Brie, une visite tous les mois, ce n’était pas suffisant à son goût.

A la sortie il a fallu qu’il recherche une école pour continuer ses études mais il n’a pu aller jusqu’à être ingénieur car il voulait absolument quitter la maison. Il s’est senti mal aimé de la famille de sorte que quand pouvait boire une bière ou deux il se sentait valorisé par ses copains de classe.

Dès qu’il a gagné sa vie, la bière lui permettait de supporter son mal-être continuel et au bout de quelques mois il était totalement dépendant.

Au travail il avait la tâche d’aller calmer les clients mécontents du fonctionnement de leur ascenseur, alors il buvait avant d’aller voir le client pour calmer son angoisse et après l’entretien il allait boire un verre afin de calmer son stress. Et cela plusieurs fois par jour (sept à dix fois).

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